L’Agora : un outil pour décider ensemble

L’Agora n’est ni un forum de discussion, ni un chat, ni un blog. C’est un outil qui permet de transformer les bonnes idées issues des discussions en décisions claires et applicables.

Aujourd’hui, dans notre démocratie, le peuple a peu de pouvoir pour vraiment décider. Les représentants politiques et les grandes organisations prennent les décisions à sa place.

Pour que la démocratie fonctionne vraiment, il manque trois choses :

  1. Le pouvoir pour le peuple de décider.

  2. La compétence pour le peuple de bien gouverner.

  3. Les outils pour organiser et valider les décisions collectives.

Ce texte se concentre sur le 3e point : les outils….

 

Un exemple pour comprendre

Imaginons une entreprise qui fabrique des chaises et où les employés décident de tout.

  1. Phase de discussion (la « jacasserie ») : Tout le monde discute pour trouver des idées. C’est libre, désordonné, mais nécessaire. C’est ce qui se passe aujourd’hui dans les forums ou les manifestations.

  2. Phase de rédaction (le rôle de l’Agora) : Les meilleures idées sont notées, précisées et rédigées clairement par des petits groupes. Chacun peut apporter des suggestions pour les améliorer. On ne discute plus, on construit des propositions concrètes.

  3. Phase de décision : Toutes les propositions finalisées sont présentées à tout le monde. Il n’y a plus de débat, chaque projet est expliqué clairement. Ensuite, tout le monde vote pour choisir la meilleure proposition.

L’Agora est l’outil qui permet la phase 2 : formaliser les idées pour préparer un vote clair.

1. Agora, le chaînon manquant
2. Structure de l’Agora
3. Un cycle dans l’Agora
4. Agora : le vote
5. Parer aux plaisantins envahisseurs
6. Procurations et « démocratie liquide »

L’Agora : comment c’est organisé

L’Agora est un outil en ligne qui permet de transformer les discussions (forums, chats, blogs) en propositions concrètes et votables.

Niveau 1 : Les organisations
On peut créer plusieurs Agoras pour différents sujets :

  • Une Agora principale pour la politique nationale.

  • D’autres Agoras pour des associations, des entreprises, des universités, etc.

  • Une Agora peut être publique, privée, ou mixte (lisible par tous, mais réservée aux membres pour participer).

Niveau 2 : Les domaines de sujets

Pour s’y retrouver, les sujets sont classés par domaines, comme dans une bibliothèque.

  • Exemples de grands domaines : Santé, Éducation, Énergie, Transport…

  • Chaque grand domaine est divisé en sous-domaines plus précis. Par exemple, « Santé » peut inclure « Formation des soignants » ou « Recherche médicale ».

  • Chaque utilisateur choisit les domaines qui l’intéressent pour ne recevoir des notifications que sur ces sujets.

Niveau 3 : Les questions

Quand un problème est identifié dans un domaine, on y pose une question précise.

  • La question doit être claire et faire consensus. Exemple : « Comment contrôler démocratiquement l’autorisation de mise sur le marché des médicaments ? »

  • Cette question émerge de discussions préalables (réunions, forums…).

Niveau 4 : Les réponses

Chaque question peut recevoir plusieurs réponses rédigées par des citoyens ou des groupes.

  • Chaque réponse a une « page de garde » avec :

    • Un titre et un commentaire court qui résume l’idée.

    • Des liens vers des documents de référence ou des forums pour plus de détails.

  • La proposition elle-même est rédigée dans un éditeur simple (mise en forme simple et égale pour tous, pour éviter que les plus riches aient les plus beaux documents).

  • L’objectif est de présenter des textes clairs, comme des articles de loi, pour ensuite les soumettre au vote.

Prochaines étapes : Les articles à venir expliqueront comment les propositions évoluent, comment on vote, et comment le système se protège des abus.

1. Agora, le chaînon manquant
2. Structure de l’Agora : Comment c’est organisé
3. Un cycle dans l’Agora
4. Agora : le vote
5. Parer aux plaisantins envahisseurs
6. Procurations et « démocratie liquide »

Le cycle de vie d’une question dans l’Agora

Une fois qu’une question est posée dans l’Agora, elle passe par plusieurs phases avant le vote final.

Les 4 phases d’une question :

  1. Admission (ex: 1 mois)

  2. Discussion (ex: 3 à 6 mois)

  3. Gel (ex: 1 semaine)

  4. Vote (ex: 3 jours)

La durée de chaque phase est adaptable. Pour un petit groupe (un club), le cycle peut être très rapide. Pour une nation, il faut plus de temps.


1. Phase d’Admission : filtrer les questions pertinentes

  • Une question est créée (ex: « Quelles règles pour l’accueil des réfugiés ? »).

  • L’auteur de la question doit obligatoirement proposer sa réponse.
  • Les citoyens intéressés par le domaine reçoivent une notification.

  • D’autre réponses peuvent se placer à coté de la réponse de l’auteur de la question.
  • Pour passer à l’étape suivante, une des réponse doit recevoir un minimum de « soutiens » (ex: 10% des personnes notifiées).

  • Si ce seuil n’est pas atteint, la question est archivée. Cela permet d’éviter les questions fantaisistes ou trop singulières sans avoir besoin de censeurs.


2. Phase de Discussion : affiner les propositions

C’est la phase la plus importante. Plusieurs actions sont possibles :

  • Marquer son « soutien » à une réponse :

    • Cela ne veut pas dire « je suis d’accord », mais « cette proposition est sérieuse et mérite d’être examinée ».

    • C’est une manière de filtrer les mauvaises idées. Seules les réponses qui obtiennent un seuil minimum de support (ex: 15%) iront jusqu’au vote.

    • Cela nous apprend à écouter et étudier les idées opposées aux nôtres.

  • « Soutenir » une réponse :

    • Là, vous montrez votre préférence et encouragez une réponse.

    • C’est comme un sondage en temps réel pour les rédacteurs, qui voient ainsi l’impact de leurs modifications.

  • Faire une « suggestion » :

    • Chaque citoyen a une seule suggestion par question. Il faut l’utiliser à bon escient.

    • Pour en faire une, il faut « supporter » la réponse. Si ce n’est pas déjà fait, le système le fera pour vous.

    • Une suggestion doit être constructive et argumentée, pas une simple critique ou compliment.

    • Les autres peuvent alors dire s’ils :

      • Veulent absolument que cette suggestion sois positivement prise en compte.

      • Aiment bien l’idée.

      • S’en moquent.

      • N’en veulent pas du tout.

    • Les rédacteurs voient ces avis et peuvent ainsi améliorer leur texte.


3. Phase de Gel : verrouiller les propositions avant le vote

  • Pendant cette courte phase, les rédacteurs ne peuvent plus modifier leur proposition.

  • Cela empêche les changements de dernière minute qui pourraient tromper les votants.

  • Il est encore possible de soumettre une nouvelle réponse, mais c’est très difficile de rattraper le retard en si peu de temps. Et c’est en une fois.

4. Phase de Vote

À la fin de la phase de gel, toutes les propositions qui ont reçue suffisamment de soutiens sont soumises au vote de tous les citoyens.

1. Agora, pour décider ensemble
2. Comment c’est organisé
3. Un cycle dans l’Agora
4. Agora : le vote
5. Parer aux plaisantins envahisseurs
6. Procurations et « démocratie liquide »

L’Agora : un système de vote pour vraiment décider ensemble

Le système de vote actuel (majorité à deux tours) est souvent injuste. Une minorité peut imposer ses choix à la majorité. L’Agora utilise une méthode plus juste et plus intelligente pour trouver le consensus.

Le problème du vote actuel :

Imaginons trois projets pour un terrain :

  • 40% veulent un centre d’affaires.

  • 30% veulent un parc.

  • 30% veulent un centre social.

Avec notre système, le centre d’affaires l’emporte avec 40% des voix, alors que 60% des gens n’en veulent pas.

La solution de l’Agora : le classement

Au lieu de voter pour une seule option, vous les classez toutes par ordre de préférence.

Exemple :

  • Un businessman classe : 1. Centre d’affaires > 2. Parc > 3. Centre social.
  • Un altruiste classe :         1. Centre social > 2. Parc > 3. Centre d’affaires.
  • Un écolo classe :               1. Parc             > 2. Centre social > 3. Centre d’affaires.

Résultat : En comptant tous les classements, c’est le parc qui gagne. C’est l’option de compromis que le plus grand nombre de personnes trouve acceptable, même si ce n’était pas toujours leur premier choix.

Les avantages de cette méthode :

  • Elle évite qu’une minorité impose sa volonté.

  • Elle encourage les propositions qui rassemblent plutôt que celles qui divisent.

  • Elle permet de choisir parmi de nombreuses options (10, 20… ou plus) en un seul tour.

La transparence du vote électronique :
Pour que le vote en ligne soit fiable, il doit respecter des règles strictes :

  1. Public et ouvert : Le code du logiciel doit être public et vérifiable par tous (open-source).

  2. Vérifiable : Chaque votant doit pouvoir s’assurer que son vote a bien été compté, sans que son choix ne soit dévoilé.

  3. Accessible : Un vote papier doit toujours être possible pour ceux qui le souhaitent.

Ce système est techniquement possible. Il ne manque que la volonté politique de le mettre en place.

1. Agora, pour décider ensemble
2. Comment c’est organisé
3. Un cycle dans l’Agora
4. Agora : le vote pour vraiment décider ensemble
5. Parer aux plaisantins envahisseurs
6. Procurations et « démocratie liquide »

L’Agora : comment éviter les abus et les perturbateurs

Pour fonctionner, l’Agora doit être protégée contre les questions idiotes, les réponses de mauvaise qualité et les personnes mal intentionnées, sans pour autant censurer. Voici comment le système se protège tout en restant ouvert.

1. L’« intérêt » pour un sujet

  • Les sujets sont très nombreux et classés (ex: Santé, Éducation, Énergie…).

  • Chaque citoyen choisit les sujets qui l’intéressent.

  • Il ne recevra des notifications que pour ces sujets, pour éviter d’être noyé sous l’information.

2. L’« intérêt » pour une question

  • Quand une nouvelle question est posée dans un sujet qui vous intéresse, vous êtes notifié.

  • Marquer son « intérêt » pour la question signifie : « Cette question est sérieuse et mérite d’être débattue », peu importe les réponses proposées.

  • Si une question ne reçoit pas assez d’« intérêt », elle est automatiquement archivée. C’est le premier filtre contre les questions fantaisistes.

3. « Soutenir » une réponse

  • « Soutenir » une réponse, c’est comme cliquer sur « J’aime ». Cela signifie : « Cette proposition est bien construite et mérite d’être examinée. »

  • Cela encourage les rédacteurs, mais ne veut pas dire que vous voterez pour elle. Vous pouvez « soutenir » plusieurs réponses différentes, même contradictoires.

  • Si une réponse ne reçoit pas un minimum de « soutiens », elle est éliminée. C’est le deuxième filtre contre les mauvaises propositions.

4. Les outils de modération individuels

  • Liste Noire : Si un rédacteur est constamment perturbateur, vous pouvez le mettre en « liste noire ». Vous ne verrez plus ses propositions.

  • Notifications intelligentes : Le système vous informe d’une nouvelle réponse, mais si vous n’y portez pas d’intérêt, il arrêtera de vous en parler. Vous ne serez spammé que par ce qui vous intéresse vraiment.

En résumé : La modération n’est pas faite par un petit groupe de censeurs, mais par l’ensemble de la communauté grâce aux mécanismes d’« intérêt » et de « soutien ». Les mauvaises idées et les perturbateurs sont naturellement mis de côté par manque d’attention.

1. Agora, pour décider ensemble
2. Comment c’est organisé
3. Un cycle dans l’Agora
4. Agora : le vote
5. Parer aux plaisantins envahisseurs
6. Procurations et « démocratie liquide »

L’Agora : les procurations et la démocratie « liquide »

Le système original de l’Agora permettait de donner sa voix à quelqu’un d’autre (une procuration) pour qu’il vote à votre place. Voici comment cela fonctionnait et les questions que cela pose.

Comment fonctionne le système de procuration ?

  • Vous pouvez donner votre procuration à une personne pour un sujet précis.

  • Cette personne, jugée plus compétente, vote alors à votre place.

  • Vous pouvez reprendre votre voix à tout moment, même pendant le vote.

  • La personne qui reçoit la procuration peut refuser et vous conna^trez son vote pour que vous puissiez le vérifier.

  • Le nombre de procurations qu’une personne peut recevoir peut être limité (ex: 10, 100…).

Les avantages et les risques de ce système

  • Avantage théorique : Cela permet à ceux qui ne se sentent pas compétents sur un sujet de confier leur voix à quelqu’un de plus informé.

  • Risques majeurs :

    • Dérive populiste : Des personnes pourraient faire campagne pour récupérer un maximum de voix et obtenir un pouvoir démesuré.

    • Corruption : Cela pourrait encourager la paresse intellectuelle (« Je n’ai pas besoin de me renseigner, je donne ma voix à untel »).

    • Contradiction : Ce système va à l’encontre de l’idée de base de l’Agora, qui est que chaque citoyen participe directement et en connaissance de cause.

Une alternative : la transparence plutôt que la procuration

Une solution plus simple et moins risquée serait de permettre à chacun de rendre public son propre vote. Les citoyens pourraient s’inspirer des choix des personnes qu’ils estiment compétentes, sans pour autant leur donner un pouvoir de vote démultiplié. Cela encourage la réflexion personnelle tout en permettant de suivre des avis éclairés. Ce sera pour la version suivante…

En résumé : Bien que séduisant en théorie, le système de procuration comporte trop de risques de dérive. Il est préférable de privilégier un système où chaque citoyen vote directement, en s’aidant éventuellement des votes publics et argumentés des experts qu’il respecte.

La version actuelle de l’Agora permet les procurations, mais l’auteur vous prie de ne pas utiliser ces mécanismes.

1. Agora, pour décider ensemble
2. Comment c’est organisé
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4. Agora : le vote
5. Parer aux plaisantins envahisseurs
6. Procurations et « démocratie liquide »

Agora : Le Chaînon Manquant

L’Agora n’est pas un forum, ni un chat, ni un blog.

Dans l’Agora, on met en forme les idées issues des discussions sur les forums, les chat et les blogs.

Si la démocratie est le gouvernement par le peuple, cela suppose la réunion de conditions préalables, parmi lesquelles :

1) Le peuple doit détenir le pouvoir : c’est pas fait, les représentants professionnels se le gardent.
2) Le peuple doit disposer de la compétence de gouverner : y’a du boulot, après 30 ans de démolition par les médias.
3) Le peuple doit disposer d’outils de formalisation puis de validation des décisions collectives : il n’en existe aucun.

L’oligarchie s’occupe de tout, elle peut donc se réserver le pouvoir, la compétence et les outils de décisions. Le peuple est prié de regarder la télé, d’être à l’heure à l’usine et de se réaliser dans les dividendes des actionnaires. Accessoirement de rembourser les prêts qu’il est contraint de contracter auprès de ceux qui ont piqué la monnaie avec les prêts précédents.

Je m’intéresse ici seulement au point 3, qui est dans mon domaine de compétences.
Avec mes petits bras, je ne me sens pas de travailler sur le principe du renoncement à des intérêts personnels dépassés par des intérêts du groupe.
Le groupe, en tant que nation, est d’ailleurs inexistant aujourd’hui, sinon par la coercition. Mais bref, chacun son job.

Une société démocratique est, par principe, une communauté qui débat et décide, sans attendre les ordres du MEDEF, signés par des oligarques syndicaux.

Dans notre société française, nous avons une tradition de politique de comptoir de bistrot, pas toujours idiote, mais jamais aboutie.
Seuls nos représentants matérialisent les lois (en fait, le boss). Nous pouvons jacasser autant que nous le voulons, même très intelligemment avec des bac+12 (si c’est un signe d’intelligence) , mais à la fin, dans le meilleur des cas, nous ferons une petite marche de mendicité politique, la « manif ». Un p’tit coup de lacrymo, et tout le monde coucouche panier les papattes en rond.

Pour bien clarifier, je vais prendre un petit exemple, dans une entreprise supposée démocratique.

Vient la question, dans cet entreprise de fabrication de chaises, d’un renouvellement de la gamme. Le personnel se regroupe, et discute : choix des matériaux, procédés de fabrication, marketing etc..

A la fin de la discussion, 5 tendances dominent, et on peut éventuellement constater qu’elles procèdent de logiques très différentes. Il va falloir choisir.
Concrètement encore rien pour passer à l’action : de toute façon, on a rien décidé, et les arguments en sont encore à yaka-foferfer. Chacune des options est défendue par 3 à 5 personnes – c’est comme ça, il y a des grandes gueules qui se lancent et proposent –  et le plus grand nombre ne demande qu’à s’intéresser, mais ne propose pas. C’est absolument normal.

Cinq idées qu’il faut maintenant affiner, rédiger. Faire des « prévisionnels », des esquisses, des devis. Les grandes gueules vont rédiger, et simultanément publier leurs travaux.
Les autres travailleurs de la boite peuvent voir les progressions sur l’intranet, et ils savent que la rédac’ du premier jour n’est pas définitive. Mettons qu’on a donné 3 mois pour ça, et chaque équipe va pousser une nouvelle version quasiment tous les jours : des fois pour corriger les fautes de français et d’orthographe, parfois pour ajouter de nouvelles informations fraîchement obtenues, parfois pour prendre en compte des suggestions.
Pendant ce processus qui peut durer des mois, on peut envoyer des « suggestions » aux ‘grandes gueules’. Libre à eux d’en tenir compte ou pas. Les rédacteurs ont absolument le droit de se piquer des idées. C’est même souhaité : on ne cherche pas un winner qui va gagner la prime, on cherche la meilleur version, pas l’égo le plus fort.

Notez bien qu’on est plus dans la réunion. On rédige, on gratte du clavier en petit comité. On ne refait surtout pas les discussions de l’étape précédente.

Rien n’empêche un nouveau rédacteur ou équipe de rédacteurs, mettons une sixième, de se lancer dans une rédaction s’ils ne se reconnaissent pas dans les 5 initiales. Un ou des…

A la fin du temps imparti pour les rédacs, toute l’entreprise va se réunir en « session plénière », avec tout le personnel.
Successivement, chaque groupe parmi 5 (ou 6, ou 7…) va présenter son projet.

Silence dans la salle. Comme au tribunal, sauf que le président, c’est la salle, et les « prévenus » sont sur l’estrade. Ce n’est pas un débat.

Le juge fait silence pendant que les représentants des projets argumentent. Il est interdit de parler des autres projets quand on présente le sien.
Le juge n’est pas complètement con, il fera le tri et si des points sont litigieux, c’est à l’étape précédente, pendant la rédaction, que chacun est libre de soulever des objections.
A la fin de la journée, on vote.
Allez faire un tour une fois au tribunal de police ou en correctionnelle : on y apprend plein de choses : c’est public et gratuit. Vous verrez à quelle vitesse vous serez éjecté si vous vous croyez à « nuit debout » et que vous essayez de la ramener !
Ainsi, on a séparé la discussion et la délibération. La discussion reste libre à la machine à café jusqu’au dernier moment, bien sûr, mais PAS AU TRIBUNAL.

Dans l’Agora on ne jacasse pas ! (j’ai pompeusement pompé les grecs, mais maintenant que je sais qu’une singerie radiophonique porte ce nom sur France Inter, j’ai envie de trouver autre chose)
J’ai déjà dit que ce mot ‘jacasser’ n’est pas péjoratif : Pour accoucher d’idées neuves, nous DEVONS jacasser, comme aux « nuit debout », comme des gosses. ENSUITE, les adultes que nous sommes passent dans l’agora pour l’étape suivante.

Encore une fois, nous nous arrêtons à l’étape jacasserie, car nous sommes AUSSI des gosses, discutailleurs, parfois fourbes ou stupides. C’est très facile de jacter, nous accomplissons, le plus souvent avec plaisir, ce que nous prenons pour le tout, mais qui n’est qu’une partie.

Et c’est bonheur pour nos maîtres que de nous voir patauger dans le pathos, de nous voir nous agiter dans la cour de récréation.

Nos maîtres sont sûrs que cela est sans risque, parce que des gosses dans la cour de récréation ne risquent pas de faire la révolution, cela ne les gêne nullement. Tant qu’on ne sort pas la gueule de nos maîtres de leur gamelle…..

Ce dont je vous parle a été déjà pensé, avec les « liquid feedback » ou l’évolution « pirate feedback ». C’est un site web qui a (avait) pour vocation d’accueillir la rédaction, puis de permettre le vote.
Ça marche à fond. Mais les écrans sont rébarbatifs, et c’est impossible à partager sinon avec des geeks dans mon genre. Aucune chance que ma mère y donne un coup d’œil.

Pour refondre un site qui réponde aux impératifs qui découle de ce qui précède, il y a du boulot, mais pas plus que pour le parti de Sarko ou de Hollande pour organiser un vote électronique pour une primaire (qui porte bien son nom).
Eux arrivent bien à se le payer, pourquoi pas nous ?

Il nous faut faire une version aussi simple qu’un distributeur de billet de banque.

Je cherche à lancer un développement pour ce site, qui serait utile dès aujourd’hui.
Je ne veux pas de bénévolat, je veux un président d’université, un conseil général, une institution qui saisisse l’opportunité de claquer l’argent des contribuables (environ le prix des chiottes dans l’avion Sarko One, le coût annuel de dix députés, trois rond-points).
Un tel système ne peut être qu’institutionnel ou à base de financement collectif « crowd funding ».
Je suis preneur de toute idée, d’autant que je souhaite réunir des bonnes volontés, ou à rejoindre un groupe déjà constitué.

Bientôt un descriptif fonctionnel ici et je vous laisse méditer là dessus.

*** Mise à jour mai 2024 ***

Le serveur est avancé à 70% en gros, et le client windows à la moitié. J’essaye de tenir la doc pour les développeurs à jour. Les développeurs, ce sont ceux qui voudront bien développer des clients pour d’autres plate-forme que windows. Pour mac et ubuntu et/ou débian. L’interface est constituée uniquement de procédures stockées sur un serveur Postgresql.

1. Agora, le chaînon manquant
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3. Un cycle dans l’Agora
4. Agora : le vote
5. Parer aux plaisantins envahisseurs
6. Procurations et « démocratie liquide »

Vacherie d’Indexation des Salaires sur les Prix.

INDEXATION DES SALAIRES SUR LES PRIX

Il me semble que l’indexation des salaires sur les prix n’est pas comprise dans tous ses tenants et aboutissants.

Quant elle est en vigueur, l’employeur répercute obligatoirement l’inflation des prix à ses salariés.

La droite, les tenants de la concurrence et surtout du droit de voler sa vie aux gens qui bossent, parce que l’on possède l’outil de travail, est contre.

Je fais tout de suite une réserve :

L’inflation est calculée par l’INSEE selon un processus obscur : les biens ou services retenus pour son calcul sont gardés secret afin que nul commerçant/industriel ne puisse cibler ses augmentations de prix hors du champs de l’inflation-INSEE. Ne pas se faire remarquer.

Pas forcément idiot, sous réserve que les députés et sénateurs puissent avoir accès à la liste des produits surveillés. Est-ce le cas ?

Autre réserve, les prix relevés sont « rectifiés ». Exemple concret avec des chiffres caricaturaux pour qu’on comprenne bien : disons qu’en 2022 un smartphone « moyen » coûtait 300 €. En 2023 il coûte 320 €.

L’INSEE constate que le modèle 2023 est deux fois plus puissant : 5G, processeur plus rapide, écran plus net. Le client en a deux fois plus pour son argent. Donc le prix 2023 rectifié est de 160€, afin de rendre comparable ce qui ne l’est pas : une deux chevaux et une masérati. Idem les tablettes, ordi.

Donc l’amélioration technologique rendue obligatoire par les vendeurs qui se tirent la bourre, fait disparaître 160€ de dépenses réelles et tire l’inflation vers le bas. Or moi, les 160 balles, je les ai casquées !

Autre point : les mensualités des propriétaires endettés pour 30 ans, qui constituent de fait un « loyer », sont classées aux « investissements », et ne comptent pas dans l’inflation. Ce sont pourtant dans les deux cas des dépenses obligatoires. Si votre taux variable s’envole, ça ne se verra pas dans l’inflation. Et vos dépenses de logement, en moyenne sont supposées vous coûter 15% de vos revenus. Vérifiez vous-même. Puisque tous les propriétaire sont réputés n’avoir que 0%…. Les moyennes, c’est de la merde !

Bref, a regarder la proposition d’indexer les salaires sur l’inflation, on oublie le calcul questionnable. De plus, selon votre niveau de revenu, vous n’êtes pas impactés de la même façon par une augmentation donnée. Quelqu’un qui gagne 5000€ ou plus par mois ne vit pas de la même façon la hausse du prix des carburants qu’un smicard. Berruyer sur sa chaîne Elucid calcule que 12% d’inflation moyen, ça en fait moins de 8 pour les 10% aux plus gros revenus, et 25% pour les personnes dans les 10% les moins dotés en revenu.

Bon, imaginons pour la suite que l’indice INSEE est sincère et loyal.

Mettons de côté les augmentations liées aux importations obligatoires : le pétrole, les métaux etc.

Ce sont des causes externes qui ne relèvent pas de ce billet.

Allons-y !

Il y a ceux qui déterminent les tarifs, les prix et ceux qui doivent s’y plier.

Que Total augmente son chiffre d’affaire du montant de l’augmentation de ses importations, c’est une chose. A condition qu’un pétrole extrait par Total en Afrique par exemple justifie son augmentation. Si les coûts à l’extraction n’ont pas bougé chez Total Nigéria ou Total Ouganda, pourquoi Total Raffinage et Total Distribution payent plus cher DONC nous payons plus cher ? Or le jeu d’une multinationale, c’est que la holding augmente le tarif d’une unité de production, juste comme ça, pour que la filiale dans un pays importateur paye plus cher, ce qui sera répercuté aux consommateurs. Et c’est le populo qui paye l’augmentation proportionnelle de la taxe intérieure sur les produits pétroliers (TIPP)

Y’a rien qui vous choque dans le paragraphe précédent ? J’ai dis qu’une augmentation d’un produit de base d’un transformateur en France devrait légitimement causer une hausse de chiffre d’affaire, mais j’ajoute : en aucun cas une hausse du bénéfice !

Il y a des gens qui ont le pouvoir de choisir les prix pour s’assurer un maximum de revenus. Si ce sont les produits de bases comme l’eau, l’électricité, le carburant, les télécoms, le transport des marchandises, le logement, voila l’inflation qui se met en route.

Comme le boulanger voit ses coûts d’électricité s’envoler, pour ne parler que de cela, la baguette augmente. Inflation des abonnements eau, adsl, électricité donc aussi les transports en train….. Le haut de la pyramide des nécessités vitales tire les prix vers le haut, et comme les vases communiquent, c’est bien le bas de la pyramide qui paye les premiers maillons (le boulanger) qui va lui casquer la note d’électricité. Engie, lui, ne consomme pas structurellement d’électricité.

La spirale est la suivante : je fais stagner ou baisser les salaires parce que je peux, j’augmente mes tarifs parce que je peux, et je me fais un fric fou.

C’est notre vie aujourd’hui.

Mettons en place maintenant l’indexation des salaires : J’augmente mes tarifs, mais mes employés me coûtent proportionnellement plus cher. Ça tend à atténuer l’effet d’aubaine.

On observera que l’effet de l’indexation des salaires sur les prix, sur la politique des prix de l’entreprise, sera différent selon que la boîte a une part importante de dépense salariale par rapport à son chiffre d’affaire ou pas.

Le boulanger et ses clients, les deux derniers maillons vont en chier de toute façons plus que les boîtes au dessus dans la chaîne alimentaire du capitalisme. Plus qu’une entreprise de BTP qui rémunère du monde. Elle-même plus que Bouygues qui est son donneur d’ordre sans maçon. Et que dire des sociétés d’ingénierie financière qui travaillent le pognon avec des ordis.

Cette fameuse indexation des salaires sur les prix doit être aussi examinée sur ses causes, en détail, en donnant des noms de profiteurs.

Exemple : en 1973 le prix du pétrole explose. L’industrie musicale du disque double ses tarifs quelques mois plus tard, pour le seul support à l’époque, les disques en vinyle. Les carburants et les plastiques dépendent du pétrole.

Jusqu’à ce qu’un d’entre nous (étudiants à l’époque) vérifie : le vinyle n’est pas fait avec du pétrole. On s’est tous fait bien niquer. On commence avec de l’éthylène et du dichlore, on met le tout sous pression, puis on chauffe (beaucoup) sous (forte) pression etc…

L’Indexation des salaires sur les prix est le moins qu’on puisse faire, mais pensez au mode calcul de l’indice des prix de l’INSEE et au far ouest du marché, religieusement tenu pour légitime à former les prix. Sans compter que son effet est par nature très variable selon votre place dans l’échelle des revenus.

Pour nous tous, l’offensive est dans le déboulonnage des causes, une question de système économique et de structure autoritaire qui le garde en vie : l’état entre les mains du marché. C’est un héritage d’un passé jamais questionné.

Cette indexation etc. n’est qu’un pansement provisoire impérieusement nécessaire malgré qu’il soit percé et très variablement efficace.

Jouez en attaque, s’il vous plaît, et de moins en moins en défense !

Commerçants, Artisans, vous allez morfler.

Dans la hiérarchie alimentaire du capitalisme, vous êtes au dessus du salarié.

Vous avez le pouvoir que vous confère vos compétences, ou votre capacités à attraper de bonnes affaires financières. Maître à bord !

En aucun cas vous ne constituez une classe, de gens qui vivent sensiblement la même situation, se reconnaissent, puis font valoir des intérêts communs. C’est plutôt (amicalement) chacun pour sa gueule.

Les grands revendeurs de produits pour les artisans : bâtiment, alimentaire, second oeuvre. Ce sont des points de ventes de distributeurs possédés par nos milliardaires. Qui n’ont pas envisagé de manger moins sur cette année. Ne comptez pas sur des rabais massif, en souvenir du bon vieux temps ou Pinault entassait des milliards sur votre dos. Vos fournisseurs, qui vont flipper pour leurs ardoises, vont vous faire la misère pour se faire payer.

L’autre « quoi qu’il en coûte », y vous donne trois mois de délais, mais vous allez casquer comme d’hab’. Je suis allé voir sur le site impots.gouv : la procédure, les formulaires, les justificatifs à rassembler pour 1500 boules, c’est vraiment mal payé !

L’arrêt de vos activités ne fera qu’un peu baisser les chiffres d’affaires de la chaîne de distribution. On met en sommeil, on réveillera plus tard. Eux ont de la trésorerie.

Les banques renflouées par la BCE vont se concentrer sur le CAC 100, mais pas sur vous. Pas de crédit ou d’escompte pour vous.

Pour eux, vu de leur hauteur, vous êtes à peine différentiables des consommateurs en bout de chaîne. Vous y êtes, dans le bout.

Je sens venir, à moyen terme, un retournement de la frange la plus populaire (frange épaisse, non ?) des petits patrons.
D’autant que ça fait déjà un moment que c’est de plus raide pour tout le monde. Le monde artisant/commerçant est écrabouillé lentement mais sûrement par des chaînes de distribution capitalo/financières.

Bientôt les Über-Boulangers

Ce coup-ci, Rafarin ne pourra rien pour vous.

Mais on a un VRAI Boss !

Pour s’échauffer, nous allons faire un exercice par la pensée pour tenter de vérifier une hypothèse : comment stopper la concentration des pouvoirs, sans TOUT réécrire de la constitution. En changeant le système électoral, par exemple. Oubliez le détail juridique.
Dans l’hypothèse actuelle, le système électoral actuel force la probabilité d’avoir une assemblée godillot qui contresigne systématiquement les demandes du gouvernement.

Actuellement, nous avons un scrutin majoritaire à deux tours, avec les deux gagnants du premier tour présentés au deuxième tour.

Mais bon, tout ça, ça donne un 100% gagnant et tous les autres 100% perdants. Si derrière, le nouveau président obtient les godillots à l’assemblée, c’est plié. Et les français, comme d’autres, sont de véritables jeunes enfants, en matière électorale. Deux exemples : les hommes qui votent pour leur moi de substitution fantasmé, exemple les sans-couilles qui se veulent un chef qui en as. Ou les femmes qui mélangent séduction et politiques : certaines dames âgées qui votent pour le candidat le mieux habillé, selon elle. Bref, un beau costard, une belle gueule de gendre, et tu ratisses. Et, c’est encore mieux, cela ne donne pas prise au camp d’en face.
Vous voyez le niveau. Plus ceux qui ne jouent pas, qui s’abstiennent, Macron a été choisi par 7% du corps électoral. Brillant !

Comment empêcher une majorité relative au premier tour de devenir une majorité absolue au second, donc un roi ?

Rêvons un peu

Là, je vois pas comment on peut se passer de décréter que l’exécutif ne se mêle désormais plus de législatif. Mais en attendant ce grand soir, si on lui coupait déjà les pattes à l’assemblée ?
Rêvons un peu : Le président serait tenu à l’écart de toute étape de tout processus législatif. Il lui serait même interdit d’évoquer un processus législatif en public.
Du coup, le job perdrait son intérêt. Eh ben tant mieux !

Revenons sur terre, ensuite, à l’assemblée, les partis présentent des listes dont la longueur est limitée en proportion du score du premier tour de la présidentielle.
Exemple avec des arrondis : Pour 600 députés (je sais, c’est pas ça, c’est pour avoir des calculs plus lisibles), Macron a eu 25% (pareil) au premier tour de la présidentielle donc la liste de son parti n’a que 200 candidats aux législatives. Il est exclus qu’il ait plus de 25% de sièges à l’assemblé.

600 * 25/100.

Reste à déterminer dans quelles circonscriptions ! Mais bon, je laisse du boulot pour d’autres. Oui, je suis pour le vote par liste aux législatives !

Continuons : Du coup, à moins d’une majorité au premier tour, on est sûr d’avoir une assemblée où aucun parti, donc son führer bien aimé, ne peut s’arroger TOUT le pouvoir.

Évidement c’est le début d’un embryon, ce n’est qu’un pas vers la démocratie, une pièce dans le puzzle.

On arrête pas de bassiner que la démocratie, c’est entre autres, l’indépendance entre les pouvoirs :

pouvoir exécutif (le gouvernement) qui exécute les ordres consignés dans la loi

pouvoir législatif (les assemblées qui composent le Congrès, quand on les réunis ensemble : Assemblée Nationale et le Sénat), qui crée, modifie ou supprime des lois.

pouvoir judiciaire (Juges et procureurs) qui surveillent tout le monde

J’ajoute, parce que je suis un précurseur, le pouvoir monétaire : Il doit être à la botte du parlement, dans mon esprit, comme le gouvernement : c’est la loi, écrite par le pouvoir législatif, qui guide la création et la destruction monétaire.

Aujourd’hui : le pouvoir monétaire est aux ordres des banques, des fonds de pensions et des assureurs. La Banque Centrale Européenne est « indépendante« . Donc, c’est bien ce que je dis.

En fait, au début, dans le texte fondateur de la BCE, ils voulaient mettre « indépendante mes couilles ». Plusieurs coincés du vocabulaire, on fait remarquer la grossièreté de l’expression, et ont obtenu le coup de gomme. « Indépendante » ça claque comme l’élastique de mon string, mais on perd un peu de sens et de l’intention initiale : la banque, c’est un truc de banquier. Pas un truc d’État, pensent-ils.

pouvoir Judiciaire : Le pouvoir de poursuivre ou de ne pas poursuivre, en matière pénale, est réservé aux procureurs, dont la carrière a lieu, en fait, au ministère de la justice, donc dans le calbute de son ministre, donc le premier ministre, donc le président. Ouf !

Le président ne tient pas les juges par la loi, mais par la connivence de classe. Mais il reste au juges un peu d’indépendance. Ou pas.

Mais le pouvoir d’appliquer OU PAS la loi est entre les mains du Procureur de la République, et merde, c’est ballot, sa hiérarchie autoritaire se termine à l’Élysée.

Le gouvernement, assuré d’une majorité au parlement ( à cause du mode d’élection, relisez plus haut), a donc de fait l’initiative des lois. Ah oui, n’oublions pas : le gouvernement peut s’opposer à ce qu’une loi soit discutée à l’assemblée, s’il la juge contraire à son action ou ses projets. Il n’a pas à se justifier en détail. Le Premier Sinistre envoi le texte de la loi à un député LREM, qui porte ça sans même la lire au bureau de l’assemblée. Les autres, c’est même pas en rêve.

Voyez l’article de la constitution.

Donc, vue que la chaîne policière remonte directement, sans contrôle, à l’Élysée, tous les outils sont en place, juridiquement, pour que Macron soit inarrêtable.

Macron a effectivement tous les pouvoirs. Et avec les conditions règlementaires actuelles et le paysage médiatique entre les mains des super-riches, il ne craint rien. 2022 ressemblera à 2017. En tout c’est la pente fin janvier, même si de courageux citoyens veulent se persuader du contraire. En même temps, j’ai un peu honte de ces lignes défaitistes. Mais nous ne sommes pas l’abri d’un bonne surprise, d’un acteur signifiant avec une bonne idée, de la sortie d’une sex-tape en réalité virtuelle de Manu avec le patron de BlackRock, chez Bernard Arnault, avec Bruno Lemaire attaché en string cuir clouté à une croix de Saint-André, fouetté par Roux de Bézieux, lui-même en combinaison mono-pièce intégrale moulante en latex brillant. Je vous laisse le choix de la couleur : pensez flashy !.

Vous voyez, mon petit exemple du début, qui peut servir à instaurer des mécanismes qui forcent le consensus, pour s’éloigner du totalitarisme policier (je pèse mes mots) qui est notre mode de vie habituel.

Que les bourgeois restent confiants dans le capitalisme, c’est logique, que des cerveaux classe moyenne lavés aux flux « mainstream » aient du mal à tout capter, c’est logique aussi. Mais triste.

Mais voila, la classe moyenne a les pieds dans l’eau, et il va falloir attendre que brusquement l’eau submerge les chaussures et que leur pieds soient trempés. En attendant, tout va bien, 40% de hausse de vente de SUV ou 4×4.

Pendant ce temps là, certain ont juste une narine hors de l’eau, l’eau jusqu’à la ceinture, ou un enfant, un parent qui ne va pas fort, côté pouvoir d’achat.
Mais comme la classe moyenne a encore les socquettes sèches, les futurs noyés attendrons.

C’est pathétique.