Dans Ta Face : Monopoly 1

Cette petite série va nous permettre d’ouvrir un nouvel angle sur notre société.

Le célèbre jeu du Monopoly va nous servir. Au départ destiné à montrer en 1904 la nocivité du capitalisme, cet aspect n’entre plus en ligne de compte. Sauf dans cette série d’articles. Une fois pour toute, quand plus loin dans ces articles nous agiterons des indignations, elles seront teintées de second degré, et la madame qui a inventé la base de ce jeu a tout notre respect. Le Monopoly est comme la marionnette Vaudou que l’on transperce : il n’est qu’un jeu qui figure le capitalisme, il n’est pas le capitalisme.

Ce jeu fonctionne bien à partir de trois, jusqu’à 8 joueurs. Le jeux comporte un paquet de billets de banques factices. La règle indique que tous les joueurs commenceront avec la même somme, qui varie selon que l’on joue à 3 ou à 8.

Avec des dés, on se déplace dans une boucle, où une case est un cadeau, une punition ou un bien immobilier. Si le bien est à vendre et qu’on a encore assez de galette, on peut l’acheter. Si on tombe sur une case qui désigne le bien d’un autre joueur, on lui doit une somme (un loyer).

Certains aspects méritent un article entier, à suivre, et nous n’allons ici que relever certaines particularités mentales/sociales induites.

Première constatation : le jeu se termine, quand le joueur chanceux et/ou astucieux à ratissé les autres joueurs. Un super-riche et tous les autre clochards. Quand 6 joueurs commencent une partie, ils sont chacun d’entre eux attiré par la perspective de sortir de la partie riche et à l’abri du besoin. La certitude avérée que 5 d’entre eux repartirons en slip ne préoccupe personne. Elle est pourtant l’évènement le plus probable.

On sait qu’on va morfler, on y va quand même en s’en remettant au hasard. Mais les jeux de hasard sont nés en même temps que le langage, et des millions de joueurs de loto-gratouille tentent régulièrement ….. de gagner le gros lot ou bien de ne pas encore se faire chourer 5 balles ? Quand vous descendez acheter un loto, vous vous dites « Tiens, je vais aller statistiquement me faire piquer ma thune » ou bien ? Mais les échecs aussi, c’est un jeu de psychopathes sadiques pervers polymorphes, mais là, c’est 50/50.

Le jeu stipule une quantité fixe de monnaie selon qu’on est 2 ou 8. Les parts sont plus grosses à trois qu’à 8. Le jeu s’en trouve modifié, puisque la boucle et les tarifs ne changent pas sur le plateau de jeu.

Une quantité ajustable de billets de banques permettraient : la même somme pour chacun en début de jeu, quel que soit le nombre de joueurs et un nombre de joueurs illimité. Dans un article, nous développeront un aspect très obscur quand on parle de monnaie, et surtout des questions posées par la gestion de son volume : quand et comment déterminer combien de monnaie il faut créer, et quand en détruire.

Un autre aspect à développer, c’est celui de la distribution initiale. Un parallèle avec la vraie vie devient passionnant. Héritage, salariat, épargne, nous verrons que notre société organise cela avec des règles comme au Monopoly.

Encore un autre est le postulat qu’il est possible de posséder un bien pour en retirer un revenu sans travailler, et même une quantité illimitée de biens, aux point d’envoyer tous les copains hors de la ville, à cheval sur un rail, couvert de goudron et de plumes.

Et enfin, nous irons nous vautrer dans deux moteurs avérés, les « conatus », cet ensemble de motivations imbriquées qui lance joyeusement une pelleté de gosses tenter  parfois de devenir Bill Gates, quand les autres feront le 115 pour trouver où dormir. Qu’un d’entre nous cultive une mentalité de prédateur gargantuesque, on le comprend sans peine. Qu’il trouve facilement des pigeons pour l’engraisser pose plus de questions. Ces deux moteurs, qui, en relief et en creux, construisent les tragédies et les romans, datent de notre cerveau reptilien : « j’veux pas mourir », et « j’veux m’la faire ».

L’instinct de survie individuel (ne pas se faire manger) et l’instinct de survie collectif (se reproduire) sont toujours présents comme il y a des dizaines de milliers d’années. Leur mise en œuvre change : aujourd’hui, nous n’avons plus peur de nous faire manger, mais de perdre un boulot, ou de perdre sur un investissement. Quand à la reproduction, elle ne se traduit plus par un comportement  de bonobo (singe gros niqueur d’amérique du sud), mais par la recherche de richesse ou de pouvoir. Qui permet de niquer des gonzesses, donc finalement, on est bien toujours des bonobos. Pour les plus civilisés, la recherche de plaisir, l’hédonisme, sera agréablement pratiqué avec plein de pognon.

Un dernier article remettra en cause les règles de ce jeux, et à l’inverse tentera de faire ressortir notre capacité à accepter sans broncher de jouer toujours au même jeu, ou autrement dit d’accepter un système économique, sans regarder s’il n’y en a pas d’autre.

Vous imaginez un gosse de 10 ans vous dire : « Père, votre intention de me distraire est louable, et je vois bien que vous tentez de contribuer à mon élévation intellectuelle, et de me donner du plaisir. Toutefois, j’ai peine à trouver de l’excitation à l’idée de ruiner mes petits camarades de façon aussi prévisible et cruelle. Il ne m’a pas échappé qu’il fait un temps de merde, et que nous ne pourrons aller compléter notre herbier dans les environs de notre domaine. Nous avons donc choisi pour notre éducation et notre plaisir, d’aller, Marie-Chantale et moi-même, jouer au docteur dans ma chambre. Vous voudrez bien, père, laisser à deux bambins que vous ne manquez pas de qualifier « d’adorables » en public, l’intimité de bon aloi. »

Chez les riches, le père n’est pas présent, chez les pauvres il suit à la télé au troquet les zaventures du futur ex entraineur de l’équipe de France (ou du psg ou de l’OM), donc des postulants au poste, ainsi que leurs mérites comparés. Charles-Henri et Marie-Chantale (ou Brandon et Cindy, selon) sont peinards pour un moment.

P’tit con !

Dans ta Face : L’offre et la demande

Politique de l’offre :

Politique économique menée par un gouvernement, qui va concentrer les efforts financiers des électeurs, donc des pauvres, vers les « producteurs d’offre », donc vers les sociétés, donc les patrons et surtout les actionnaires, donc ceux qui en passant ne produisent rien eux-même. Afin de contrecarrer les pompes à frics qui visent toute à essorer les pauvres au bénéfice des riches, on va donc prendre du fric aux pauvres, pour le donner aux riches. A votre avis, c’est une idée de qui ? Les pauvres ont donc encore moins les moyens d’acheter ce qu’on leur offre. Et on a donc une pompe à fric de plus !

Politique de la demande :

Idem, mais on donne le fric aux pauvres (non pas qu’on les vise particulièrement, mais ils sont, de très loin, les plus nombreux). Ce fric leur vient par des remises d’impôts, de taxe, la gratuité d’un service au préalable payant. Bref, on met d’une façon ou d’une autre un peu de blé dans le morlingue de la ménagère. Augmenter le smic et/ou le minimum vieillesse, le RSA, l’ASS, par exemple.

Premièrement, c’est le (la) pékin(e) qui choisit comment il(elle) le dépense, et à l’occasion de la distribution, il y a au moins une fois où c’est lui(elle) qui en profite !

Il semblerait que même certain libéraux ont finit par voir l’horizon catastrophique de la prédation capitaliste, dont la « politique de l’offre » n’est qu’un avatar politique qui ressert régulièrement. Même le FMI dit que la politique de l’offre ( un dogme de la commission européenne et de la totalité des gouvernements des pays qui composent l’UE), cette politique d’offre, creuse la tombe de nos sociétés.

Et qu’une politique de la demande s’impose ! Enfin, ne nous excitons pas trop : Keynes, fervent de la relance par la demande, a été diabolisé quand il s’est écarté des libéraux tendance « libertarien ». Ça leur arracherait à tous la g. de ne serait-ce qu’en parler. Valls et Hollande, notre couple d’ânes diplômés, vont donc s’obstiner (comme un rentier allemand est attaché à la stabilité des prix ! ), à prendre du pognon aux pauvres pour le donner aux riches, comme le demande visiblement gentiment le Medef.

Pierre Gattaz doit avoir une bouche de velours.

Mais Keynes, partisan de lâcher un peu la grappe aux esclaves, n’a jamais remis en cause l’esclavagisme ! Mais pour un capitaliste (et curieusement pour des économistes de ‘gauche’, voir marxistes), il suffit qu’un libéral comme Keynes passe une fois au confessionnal puis suggère aux prédateurs de laisser respirer la proie, pour que ce Keynes soit considéré de gauche.

PIEGE !

La politique de l’offre peut se comprendre quand il y a plein emploi et surchauffe d’activité (ou de la dette, c’est pareil) : la politique qui vise à améliorer l’offre, sous-entend qu’elle prend aux « gens » de quoi financer un meilleur outil de production, et dans le même temps, en leur retirant du pognon, elle calme les ardeurs acheteuses. Ça se discute, mais on peut comprendre l’idée.

La politique de la demande suggère qu’elle va augmenter la quantité de pognon à dépenser des acheteurs, pour leur donner un bol d’air, bol d’air qu’ils vont traduire en industrie avec leurs achats.

Première remarque sur le financement. Quel que soit le pognon qui sert à la relance, il vient par définition de nos poches, et, comme à chaque fois qu’un système est déficitaire et recours au crédit pour se financer, alors la relance par la demande nous coûte un rein en intérêts. Idem pour l’offre d’ailleurs. Donc pour donner de l’argent aux rentiers, nous leur empruntons et leurs payons des intérêts. Avec la politique par la demande, le pognon fait au moins une fois un tour par le portefeuille des pauvres. La politique de l’Offre verse directement le même pognon dans les coffres aux Bahamas, c’est juste plus rapide.

En écoutant des gens de gauche ou simplement des réalistes causer, vous verrez qu’ils ont tous, s’ils ont seulement compris la question, une réponse par la politique de la demande. Donc par l’achat de pognon aux riches, pour le leur donner ! Le circuit est différent dans les deux cas, mais on arrive au même générique de fin.

Le fond du problème, malheureusement, n’est pas bien compliqué:

1) La masse monétaire disponible est actuellement insuffisante pour payer des salaires décents à tout le monde

2) Notre société organise la traite des pauvres par les riches : normale, cette « société » fait société par la dette et l’organise comme telle ; ce sont les riches qui écrivent les lois.

La seule réponse, l’unique, prend de face ces deux questions.

1) La masse monétaire liquide servant à payer les salaires (ou revenus des prof. libérales) doit être rétablie, mécaniquement et autoritairement par le peuple donnant mandat à son gouvernement pour cela. C’est gratuit, ça marche à tout les coups. Mais faut sortir de l’Euro. Donc de l’UE, donc de l’OTAN. C’est faisable en une nuit. Cela se prépare en plus longtemps, mais ça s’exécute en une nuit. Bref, l’argent des échanges en France redevient la propriété économique des français, qui en reprennent donc également la propriété politique. Ce sont des détails techniques parfaitement surmontables.

2) Les pompes à fric sont déclarées illégales : création monétaire par le crédit privé, héritage, propriété lucrative etc…. Les contraintes en résultant sont donc nulles et non-avenues ! Comme la rétro-activité d’une loi est moralement délicate, nous ne pouvons donc rechercher les enrichissements abusifs. Puis qu’ils ne l’étaient pas, avant le grand soir !

En revanche, l’application stricte, sévère, rigoureuse de l’arsenal juridique existant pour récupérer par des confiscations les abus de droits qui ont masqué de la fraude fiscale est possible, il suffit que notre justice en reçoive mandat par le peuple. Allez, soyons fou : que les français en discutent et s’organisent.

Tout ça pour dire que la politique par la demande c’est mieux, mais pas top, que Vals et Hollande sont des ânes ou des …, à eux de choisir, qu’une politique socialiste serait encore mieux et que Gattaz suce super bien.

Pub : Arrêt sur image, de Daniel Schneidermainn, a un site, adhésion pas trop chère, émissions impec.Voila une source digne d’intérêt ! http://www.arretsurimages.net

Dans Ta Face : Le glissement plutôt que que la révolution

Les lectures estivales saines sont toujours de bonnes sources d’inspiration : aujourd’hui, c’est le bouquin de Derruder et Holbecq, « Une monnaie nationale complémentaire », chez Yves Michel.

Je ne le reprendrai pas, vous savez lire. Il m’inspire toutefois une réflexion et un commentaire. Pour les feignasses ou les fauchés, ils proposent la création d’activités « sociétales », en clair écologique, décroissante et d’inspiration démocratique plutôt que capitaliste, avec une monnaie complémentaire non issue de l’emprunt, et par définition qui ne saurait participer à de la propriété lucrative.

La réflexion

Les projets de changements qui inspirent nombre d’entre nous s’appuient le plus souvent sur une transformation radicale, hélas le plus souvent inaccessible intellectuellement aux masses que nous voulons convertir, ou éduquer. En revanche il est souvent possible d’instaurer un système alternatif, qui n’empêche personne de continuer à fonctionner « comme d’habitude ». Si ce nouveau système est réellement meilleur, nous pouvons supposer qu’à terme il gagnera la majorité. Dans le livre sus-cité, c’est une monnaie complémentaire. C’est effectivement une bonne idée que de laisser les puissants continuer de jouer à leur table de jeux, qu’ils ne quitterons pas spontanément, mais d’ouvrir d’autre tables de jeux, avec d’autre règles et surtout une autre monnaie. Nous verrons bien qui veut jouer à quelle table.

Il est clair que la même monnaie ne peut avoir cours sur toutes les tables.

Prenons un exemple concret. Si nous envisageons des nouveaux rapports de forces sociaux, l’abolition de l’usure, c’est à dire le fait qu’une activité humaine ne peut prendre naissance que dès lors que des détenteurs de capitaux peuvent en tirer des profits sans contrepartie, en clair des rentes ou des dividendes, et ce sans considération écologique ou sociale, nous ne pouvons pas utiliser l’Euro. Sa rareté organisée, et sa nature d’argent-dette sont absolument incompatibles.

En revanche, avec une autre monnaie, strictement publique et gratuite, nous pouvons envisager de stimuler de nouvelles activités : 5 millions de chômeurs n’attendent que cela. Cette monnaie permanente, et non pas issue du crédit, peut avoir une masse strictement égale aux salaires de ceux qui travailleront dans ces projets  : une différence entre ces projets et ceux qui fonctionnent actuellement est l’absence d’actionnaires prédateurs, et l’absence à tout niveaux de prélèvement d’intérêts d’emprunts ou de dividende. En revanche, l’usage de taxe et d’impôt n’est pas contradictoire, simplement la nouvelle monnaie est utilisée par celui qui en détiens.

Comme nous l’avons déjà décrit, la seule question qui se pose est le contrôle de la quantité de cette argent, et la gestion démocratique, pour de vrai, des fins de ces activités. Voir le bouquin qui ne manque pas d’idées.

Revenons pour conclure à cette réflexion : La mise en place d’un solution parallèle (et simultanée), solution avant tout politique, qui ne saurait confier aux organes existants (assemblée, sénat principalement) la gestion du nouveau système, peut être un moyen de conversion progressive.

Comment fixer la quantités de l’une et l’autre monnaie ? Concernant l’euro, la question ne se pose pas, hélas. En revanche, Derruder et Holbecq ont bien sûr prévu la non-convertibilité de la monnaie permanente en Euro, alors que l’inverse est permis. Cela ne répond pas à la question : quid des volumes ? Et c’est là que nous passons par…

Le commentaire

Dans la brillante démonstration de ce livre, le contrôle de la masse monétaire est défini comme suit :

« Par la suite, c’est l’équilibre entre la masse monétaire et la valeur de la richesse réelle crée par l’activité sociétale [le cadre du nouveau système NDLA] qui déterminera s’il est nécessaire d’injecter plus de monnaie ou d’en retirer »

Pas d’accord ! Relions leur projet, séduisant sur tous les autres points, aux réflexions de Bernard Friot et de sa bande : B. Friot démontre la faisabilité du salaire à vie, allez voir le lien. Avec une autre monnaie que l’Euro, c’est simplement faisable. Un salaire peut-être plus modeste, mais garantie à vie sans condition !

Et nous nous permettrons de replacer une de nos idées fixes : la masse monétaire productive, la masse M1, c’est la somme des salaires. Le reste est épargne, partant, capital ou autrement dit propriété lucrative. Le régulation de la masse monétaire, c’est l’ajustement de cette masse aux salaires concernés. Oui, cela revient presque au même : on peut considérer que la valeur crée est égale aux salaires qu’il a fallu « user » pour produire la dite richesse. Sauf qu’en parlant des salaires, on tient là une quantité facile à mesurer. Si une entreprise privée ou publique « sociétale », utilisant la monnaie complémentaire et acceptant ses contraintes embauche un(e) zigue qui avait avant un job ou une alloc en Euro, l’équivalent de son salaire est crée automatiquement. Et l’inverse en cas de licenciement et retour à un job en Euro. Parions que ce cas n’arrivera pas souvent : qui renoncera à un salaire à vie ?

Nous oserons étendre l’usage de la monnaie complémentaire aux salaires emboités : ce qui pose une limite fonctionnelle au raisonnement. Une société capitaliste, usant obstinément de l’Euro, pourrait refuser de livrer des équipements ou des services à une entreprise « sociétale » qui ne pourrait la payer qu’avec la monnaie alternative.OK on peut se passer de MacDo, mais quid des services ex-publics privatisés comme EDF, la santé, les maisons de retraites, GDF ? Point dur ! Sauf qu’il est néanmoins plus facile de négocier cela plutôt que de faire renoncer aux actionnaires de ces boîtes à leur privilège exorbitant. Partant, la croissance de l’activité des entreprises sociétales sera ralentie par les impératifs de sobriété énergétique, et l’obstacle à recourir à des biens et des services pas encore disponibles autrement qu’en Euro.

Cinq millions d’ex-chômeurs qui ont touché un salaire qu’ils vont dépenser quasiment aussitôt vont faire envie aux capitalistes ! Mais une fois que MacDo aura encaissé en monnaie alternative son hamburger, il devra utiliser cet argent en achetant un bien ou un service à une entreprise à but non lucratif en monnaie complémentaire. Est-ce un problème ? Pas sûr.

Et je termine : au fur et à mesure que des salariés choisirons de travailler dans des entreprises en nouvelle monnaie, afin de bénéficier de rapports sociaux plus justes, en clair au fur et à mesure que les joueurs changeront de table, la migration se fera, laissant les capitalistes en Euro avec leur pognon inutile.

L’état a tout à y gagner, le prélèvement d’impôts et de taxes sur l’activité lui permettra de se convertir lui même, en payant de plus en plus de fonctionnaire avec cette nouvelle monnaie, qui, rappelons-le, ne génère pas de dettes.

Reste à penser le fait que les salariés en monnaie complémentaire vont devoir aussi se faire à l’idée de passer toute leurs vacances en France pour un moment. Et alors ?  C’est pas écolo, le kérosène !

Restons réaliste : le système actuel est verrouillé par le postulat central : la monnaie qui a exclusivement cours en France est l’Euro, et changer cela suppose des burnes à nos politiciens, mais aussi à vous chers lecteurs : il parait que le peuple est souverain.

C’est bon de rire parfois….

Dans Ta Face : L’ivresse de la dénonciation

Malgré les vacances, le soleil et le pastis, le râleur est de retour.

Après quelques semaines de travail bien mérité, et en attendant de se taper la compta en retard (yesss!), votre serviteur jette un oeil sur le courrier de VUNCF, ainsi que sur le fourbi Facebook qui s’accumule.

Ah je vous retrouve bien là !

Des méga octets de dénonciation ! Vous avez bien pris votre pied pendant tout ce temps ! A l’exception d’une infime minorité qui a déjà contribué créativement à dessiner des esquisses de lendemains qui chantent moins faux, le flot de dénonciations stériles ne tarit pas.

C’est comme une série télé concon : c’est hypnotique. C’est jouissif, c’est de l’adrénaline à bon compte. Au détour d’une page internet, on découvre une saloperie de plus, on s’en délecte comme d’une glace italienne, ça coule au menton, ça tache les tongues mais c’est trop bon.

Tout content de trouver des opinions avec lesquelles on est d’accord par avance, c’est même une gratification que de se reconnaître dans ces bons sentiments, cette noblesse d’âme. Pendant un instant, on est robin des bois.

L’avantage, c’est que cela ne mobilise que le cerveau reptilien, comme pour marcher à une manif de gôche. On fait rentrer pour la nième fois les mêmes infos dans un cerveau qui n’oppose aucune résistance.

L’avantage secondaire, c’est que cet exercice est très peu fatiguant : il reprend des données déjà stockées, active des raisonnements connus pour confirmer une opinion dont la légitimité se trouve renforcée sans aucune modification.

Prenons, juste pour le contraste, le jeu exactement inverse :

Démonter les causes plutôt que se vautrer dans les effets

D’abord s’isoler de ce flot répétitif : couper la télé, cesser de prêter oreille au spectacle politique dès que possible. Renoncer à connaître la dernière saloperie du gouvernement, des médias, de Coppé, des Le Pen.

Stopper la lecture des démonstrations du cynisme des multi-nationales, des banques. Arrêter de poster des liens dénonciateurs sur Facebook.

Commencer, dans la durée – ah là, certains transpirent déjà -, à apprendre les bases : comme aller à l’école, combler les béances dans sa culture historique : se taper tout Guillemin. Il y en a pour des heures ! Pas de voiture sans chassis.

Ensuite prendre un peu de détente intelligente avec Frank Lepage. Ah flûte : il va falloir soutenir son attention plus longtemps que pour un épisode de série télé.

Pour tous ceux qui se piquent de démocratie parce qu’ils ont vu Chouard deux heures dans une conférence, se taper le bouquin de Mogens Hansen : « La démocratie athénienne » collection TEXTO. 10€

Ensuite, quelques heures avec Bernard Friot et ses amis : le travail, les rapports de force du salariat, la cotisation sociale. Indispensable quand on veut réformer la société ou au moins être capable de juger les propositions que les plus engagés vous présenterons.

Ensuite Frédéric Lordon, pour saisir dans ses causes, et non plus juste ses effets, la mainmise dictatoriale de la finance, chancre improductif et prédateur. Lire « La Malfaçon », et pour les plus courageux : « Capitalisme, désirs et servitudes »

Quitter son écran pour participer à des ateliers constituants, cherchez, il y en a partout en France.

Et pour finir, oser penser l’alternative législative : casser la société actuelle dans ses travers les plus voyants, c’est facile. Commencer à imaginer les règles, les lois d’une société heureuse, économe de la nature, se projeter dans des comportements vraiment différent, c’est vraiment plus difficile. A quand les ateliers législatifs ?!

Et ne pas oublier « l’accompagnement au changement », en clair la transition entre le « maintenant » et l »après ».

Bref, se casser le cul pour le changement, le vrai.

J’ose penser que la diffusion généralisée de cette base culturelle, le fait de faire naitre une vision concrète d’un modèle, même général, de société libérée du capitalisme ouvrira la possibilité de son avènement.

Quel peuple obtiendra le monde qu’il n’imagine pas lui-même ?

Quand il cessera de croire faire de la politique en dénonçant, un seau de popcorns à la main, les yeux rivés sur les effets, et qu’enfin, au fait des causes, il osera écrire lui-même son futur.

Dans Ta Face : A bas les pauvres !

Vous croyez à une provocation ? Que nenni.

Pour nos bons maitres, le pauvre est un frein au bonheur : ses exigences sont coûteuses, et il ne tient pas tant que ça à travailler douze heure par jour pour produire de la merde profitable.

Ces temps-ci, nos bons maitres n’ont plus besoin de 6 millions de personnes et s’accommodent très bien de les laisser dans leur chômage. Mais le chômage coûte cher et diminue les bénéfices.

La lecture d’un très petit livre pas cher vous donnera les détails : « L’art d’ignorer les pauvres », éditions ‘les liens qui libèrent’, qui reprend deux vieux articles fort bien argumentés, l’un de John K. Galbraith qui donne son titre au livre, un autre de Laurent Cordonnier qui s’appuie sur des rapports officiels. Non, partez pas ! Le tout se termine par un extrait d’un livre de Swift qui conseillait, au deuxième degré, d’aider les pauvres en leur donnant des recettes de cuisine pour manger leurs enfants ou plus simplement de se faire du blé en les vendant comme viande pour les riches, qui se feraient de bon petits plats raffinés.

Quel est le pitch ? C’est l’intro de cet article, qui se prolonge évidement dans le bouquin.

Mettez vous un peu à la place des riches, soyez compatissants : ils subissent des freins au bonheur. Il se retrouvent, via les cotisations sociales par exemple, obligé de payer ceux qu’ils ne veulent pas payer.

Comment faire pour que cela cesse ? Inventons un concept : « Donnez des compensations au chômage décourage le chômeur de travailler »… donc aider les pauvres ne leur rend pas service. Thatcher et Reagan l’ont bien compris : plus ont fait la vie dur au pauvres, plus on les pousse à se sortir de leur merde, donc, plus on maltraite les pauvres, plus on leur rend service ! Ne rigolez pas, c’est l’axe dialectique de la politique sociale voulue par les riches : moins de politique sociale pour aider les pauvres. Accessoirement augmenter les bénéfices, mais ne soyons pas grossiers.

Deux saloperies : c’est le riche qui a décidé de faire chômer le chômeur. J’ai bien écrit « décidé ». C’est le riche qui a organisé la mondialisation, précisément pour faire des économies de travailleurs : le marocain ou le polonais, le chinois sont bien meilleur marché !

Deuxième saloperie : les compensations financières au chômage (indem, alloc, APL et autres) sont le fruit de cotisations, une part du salaire ‘réservée’ pour cela. Un droit, pas une aumône.

Pour les deux aspects, il y a un traitement politique :

Premier point le chômeur est responsable de sa situation, c’est un fraudeur qu’il convient de punir. C’est la « gauche » (ah oui, on met des guillemets, maintenant) qui a commencé à transformer le regard sur le chômeur : d’ayant-droit, il devient délinquant de principe, qu’il faut punir en le menaçant de lui sucrer des indem’ s’il ne cherche pas ‘activement’ un emploi. C’est l’OCDE qui donne lâche le morceau dans son rapport de 2006 : l’affaire à déjà plus de 20 ans, mais finalement, le verbe sort:

« Stratégie d’activation des chômeurs…Faciliter le passage de l’assistanat à l’activité professionnelle… » . Sarko fait écrire par son toutou Camdessus un rapport et propose « une action de sensibilisation…auprès des collectivités locales pour que celles-ci « sucrent les avantages donnés aux chômeurs (cantine, transport, loisir) qui réduisent les écarts entre actifs pauvres et chômeurs, car cela a « tendance à réduire les gains financiers à la reprise d’un emploi…« . Les riches sont schizos : ils nous collent au chômedu, et ensuite ils viennent nous le reprocher !

Mais attention, cette saloperie morale est inévitable : le but premier, le ‘désir’ primitif, c’est comme toujours de baisser les salaires ! Et c’est ce qui se passe quand on réduit les cotisations, de préférence patronales qui n’impactent pas le net à la fin du mois, mais qui constituent de fait une baisse de salaire. Plus de PIB pour les actionnaires ! Et le fric qu’on ne donne plus au pauvres en réduisant les indem’ et autres allocs, c’est toujours ça de (re)pris !

Deuxième levier : faire passer les cotisations salariales, qui sont du salaire indirect, dans la CSG qui est un impôt à la charge des pauvres. Suivez un peu ! Les cotisations ouvrent des droits sur le dos du capital. Les cotisations sociales sont du salaire, indirect certe, mais du salaire quand même, et le salaire, rémunération du travail, tend à réduire le profit du capitaliste, pardon « l’investisseur ». Le salarié aime le salaire, l’investisseur aime le profit. Le salaire, c’est du profit perdu.

La CSG est un impôt qui accompagne le capital, lui reconnait le droit du profit improductif : plus il y a de profit, plus il y a de CSG ! Notez comment, en passant, en invoquant un impôt égalitaire, qui s’assoit AUSSI sur les revenus du capital, on peut avoir l’air d’être social, alors que c’est exactement le contraire. La cotisation sociale est ennemie du capital, qu’elles tend à réduire, alors que l’impôt-CSG le reconnaît, le légitime et l’accompagne. Exactement comme l’amnistie fiscale si tu rapatries ton évasion, pardon, ton ‘optimisation fiscale’, moyennant une prune.

Imaginez qu’on dirait que le crime barbare soit punie d’une amende. Le capital est un crime barbare punis d’une (petite) amende. Alors que le salaire (ou l’indem chômage, l’APL, les réducs sur les transport..) est la prison du capital.

Salauds de pauvres ! Moi, ça me donne envie d’envahir la Pologne…..

 

 

A propos de débat démocratique : notre mise au point.

Cet article est suscité par un débat en cours entre les sympathisants du mouvement politique « Démocratie Réelle« , qui a présenté des listes aux dernières élections européennes.

Ces braves gens cherchent, ils ne le savent pas précisément, un méthode, un moyen, un site, un logiciel. Nous proposons une approche différente, une classification. Normalement, si notre raisonnement tient la route, chacun devrait pouvoir placer ses désirs dans les cases proposées.

Nous pensons que « le débat démocratique » prend la forme suivante, même si chaque question, individuellement, n’en épouse pas TOUS les contours.

  1. La discussion
  2. La définition de la question
  3. La première réponse
  4. La maturation de la réponse, avec l’apparition de réponses alternatives
  5. Le vote.

Les deux premières étapes n’ont pas besoin d’être localisées : bistrot, chambrette, conférence audio/vidéo, peut importe.

Les trois dernières sont structurées sur un outil. Nous parlerons du nôtre, qui est déjà opérationnel : il est moche, mais il marche !

Reprenons :

La discussion

C’est l’étape bordélique : selon la classification de l’analyse transactionnelle, c’est le rassemblement « d’enfants » créatifs, la cour de récré. Ce que nous appelons les « discutailleries ». Facebook, les forums par exemple : aucune structure, aucune discipline. C’est le mode des confrontations directes, et on y revient régulièrement. Attention : l’abus de discutaillerie est dangereux pour la démocratie : dans l’émotion, on avance pas.

La définition de la question

La fin d’une bonne discutaillerie se termine au mieux par une bonne question : « Ecrivons les status de l’association », « écrivons le scénario d’un clip de campagne », « écrivons la profession de foi des candidats », « définissons le règlement intérieur d’une assemblée communale ». « Comment interpeler xxx à propos de zzz ». « Comment on s’organise, quel plan général pour les prochaînes élection et DR ? ». Ensuite, selon le plan gagnant, chacun de ses morceaux sont développés en autant de questions….Allez donc voir sur internet « Dème de Marseille » ou « Dème de Montmartre ». Ils ont fait du bon travail !

La première réponse

La question prend sa vraie dimension avec la première réponse. N’importe qui peut pondre une question. Tant qu’une réponse ne peut être ébauchés, retournez en discutaillerie. En revanche, dès que vous tenez une question AVEC une réponse, même sommaire, on passe à l’action : dans un outil comme l’Agora de Vuncf. Pas Loomio !

Oui, l’Agora de Vuncf est d’une esthétique discutable ! Nous pensons que quand vous en aurez compris la substantifique moelle, vous n’en aurez plus rien à faire !

Avec la première réponse, le processus est lancé : je vous renvoie à la doc. Et donc à partir de maintenant, l’agora est un lieu de silence, de réflexions écrites. Comme à Athènes, on ferme sa gueule dans l’enceinte : on ne démoli pas l’autre, on propose mieux ! Pour les détails, allez voir la doc car la démocratie n’est pas un comprimé effervescent à dissoudre dans du redbull.

La maturation de la réponse, avec l’apparition de réponses alternatives

Dans l’Agora, on lit les réponses proposées. On soutient certaines réponses, on fait des suggestions. ET surtout, on propose des réponses alternatives. Une question est ouverte avec une « règle » : tant de temps pour valider la question, puis, si ce quorum est atteint, on passe en phase de discussion. La durée de la phase de discussion est réglable aussi dans la règle. On ne discutaille pas dans l’agora : on fait ça sur fcb, dans votre chambre. Dans l’agora, on fait des suggestions aux pilotes des réponses : on assiste donc aux évolutions des projets. On fait valoir des suggestions écrites, on se positionne par rapport aux suggestions des autres. Les pilotes suivent tout cela. La fin de la discussion est suivie d’une période de « gel », plutôt courte. Exemple : validation de la question : une semaine, discussion: 3 semaines, gel: 4 jours puis…

Le vote.

Le vote est longuement décrit dans la doc. Vous classez les réponses dans le ‘oui’, vous les laissez dans « abstention » ou vous les faites glisser dans le « non ». Dans le ‘oui’ et dans le ‘non’, vous les placez dans l’ordre, avec des ex-aequo si cela vous chante.

A la fin du vote, le gagnant est proclamé.

Où donc a lieu le débat ?

Où vous voulez ! L’agora n’est que le collecteur des réponses donc de leur versions successives. Chaque réponse est drivé par un ou des « pilotes ». Ceux-ci animent et/ou représentent leur soviet, leur communauté, leur club et cela sur leur site, leur forum habituel. L’Agora est le collecteur serein des conséquences des discutailleries, mais elles ont lieu ailleurs.

Pas de Chat, pas de vidéoconf dans l’agora. L’Agora n’est que le lieux de déposition des offres (les versions des réponses), des demandes (les suggestions), qui sont équivalentes aux interventions des avocats, du public qu envoie des petits mots aux avocats devant la cour du tribunal, le peuple qui ne dit rien, qui réfléchit. Ça le changera !

L’agora est une structure qui classe les sujets par thème, pour s’y retrouver, et où chaque inscrit peut créer des questions (avec la première réponse !), de nouvelles réponses à des questions en cours de discussion, et finalement vote.

Il y a plein d’autre trucs, comme la délégation de vote mais là, faut vraiment prendre la peine de lire la doc.

Quand bien même l’Agora de VUNCF n’aura pas votre préférence, c’est à notre connaissance le seul mécanisme existant en état de marche qui réponde complètement à votre désir de démocratie.

A plus !

 

Dans Ta Face : Lordon qui nie

Un gros morceau, et un gros risque dialectique : s’en prendre à un phénix de l’analyse économique, comme Frédéric Lordon.

Son dernier Opus, « La Malfaçon » est une synthèse de son diagnostic quand à l’Euro malade des psychoses monétaires allemandes, imposant les marchés financiers en gestionnaires des économies publiques, et consolidant l’hégémonie industrielle allemande en lui garantissant les meilleurs revenus ponctionnés sur des économies, latines notamment.

Dans sa deuxième partie, Frédo nous éblouit avec une description d’un mécanisme de monnaie commune, et non plus unique, pivot de monnaies nationales organisées en un SME V2.0. Lordon n’est ni le premier et ne sera pas le dernier à parler d’une monnaie commune. Soyez attentifs, il va en être de plus en plus question sur le net. La monnaie commune, opposée à la monnaie unique, avait été évoquée au moment de la conception de l’euro. Les capitalistes voulaient un euro unique soumis aux marchés.

Le Serpent Monétaire Européen organisait des parités entre les monnaies des principales économies, auxquels les spéculateurs se soumettaient dans une certaine mesure.

Les allemands sont bloqués sur des souvenirs de dévaluations, à tort d’ailleurs, mais peut importe, un phantasme national se contente d’approximation, surtout quand il n’est que l’oripeau qui habille la peur des grands capitalistes allemands de voir la valeur de leur jouet se dévaluer. Nous les français, on peut pas comprendre : on a plus d’industrie, on joue hors sol : les allemands ont au contraire une machine industrielle sur leur territoire, un capital matériel qui ne souffre pas la dévaluation, sans compter le cash. Bref : indépendance de la banque centrale, et comme il n’y a plus que l’état pour être en déficit (des actionnaires, eux, ne supportent pas), c’est le point de fuite à colmater : règle d’or et autres fariboles à 3%.

Lisez Lordon pour les détails, sa démonstration va jusqu’à se remettre en cause elle même : son système s’appuie sur une démocratie qui n’existe que dans nos rêves, dès lors que les marchés sont cantonnés, réduits, peut-être n’ose-t-il pas les cramer vifs.

Il manque toutefois, c’est mon impertinence, le ‘liant’, l’ingrédient, dont l’absence rend à mes yeux sa belle machine réduite à l’état de maquette non fonctionnelle. Il tourne autour du pot : ça a l’air de bien marcher, mais on sait pas à quoi ça sert.

Je m’explique, en prenant un exemple automobile, comme dans le système monétaire où on cherche à compenser des disparités dans le temps et entre monnaies, dues notamment à des déséquilibres de balance des paiements, en clair on achète plus de bmw qu’on ne vend de twingo aux allemands. Ceci a deux but : éviter à terme le transfert pure et simple de toute la monnaie d’un pays vers un autre, et permettre les ajustements de masse monétaire. Deuxième exemple : si les français épargnent beaucoup, seule une création monétaire permet de remettre en circulation la monnaie nécessaire aux salaires. Vu de l’extérieur du pays, cette augmentation du nombre de signes monétaire, alors que rien d’autre n’a changé, suppose que la valeur de la monnaie soit réduite par rapport aux autres monnaies supposées stables au même moment.

Revenons à Lordonounet : Un système de régulation, basé sur un consensus d’ajustement entre monnaie nationale et monnaie COMMUNE, un SME à une bande en quelque sorte, empêcherait les attaques spéculatives, évitant l’ajustement par le chômage et la compression des salaires, qui est le propre de la monnaie UNIQUE. Cela suppose, via la monnaie commune que les autre ‘joueurs’ acceptent de prendre leur part de la dévaluation, la monnaie commune étant supposée rester stable vue de l’extérieur. Exactement ce que l’Allemagne ne veut pas, comme il le souligne.

Comme ce type n’est pas un malhonnête, il n’omet pas de mettre en avant la mauvaise volonté politique et l’absence de démocratie qui permettrai de trancher. Beaucoup de subjonctif.

Reprenons un exemple automobile : sur la plupart des ouature, une barre astucieusement articulée limite le basculement de la voiture dans les virages. La barre anti-rouli. Ca permet de moins gerber. Le mécanisme stabilisateur a sa raison d’être, clairement précisée : garder la voiture horizontale dans les virages.

Or, dans les mécanismes monétaires décrit par Lordon, que je me garderai bien de démonter, il me semble manquer l’intention initiale : En première partie de lecture de cette description prospective, on comprend que la stabilité de l’emploi et l’équilibre des rapports entre les pays est son objectif, mais comme il le dit lui-même, le système fonctionne très bien à un, solution strictement nationale, mais alors la nécessité externe n’apparaît plus clairement.

On en reste alors à l’éviction des marchés de la politique nationale, et à l’autofinancement de l’état par lui-même et si le nerf de la guerre, l’épargne, est bien évidement intégré, la cause des causes des emmerdes reste le financement du déficit public.

Et c’est là que les points d’interrogation me viennent : Frédéric Lordon continue à ce moment d’user de ce vocable (déficit) qui a deux inconvénients : il entérine le coté ‘maladie honteuse’ d’un déséquilibre comptable d’une entité qui n’utilise la compta que pour pouvoir afficher son fonctionnement, utile pour débattre d’une politique économique, et il oublie de dire – car il le sait mieux que beaucoup – que la comptabilité d’un état n’est nullement tenue, par essence de l’Etat, à l’équilibre actif-passif. Ou plus exactement, que par son bras monétaire la banque centrale, il dispose du droit régalien d’équilibrer son bilan en créant, ou en détruisant de la monnaie. Or, la création monétaire par la banque centrale, c’est son B-A BA, à Frédéric. Oups, j’emploie le présent à tort : la banque centrale devra. Aujourd’hui la banque centrale ne fait rien vis à vis des états. C’est interdit, et FL, à raison, n’imagine pas un retour à une monnaie d’état sans l’avoir donc, justement, reprise au marchés (La dette).

Ce qui nous amène à ce que j’appellerai son oubli, la raison qui pousserait l’état à équilibrer son bilan, et les moyens pour le faire, la création/destruction monétaire n’étant pas le seul : tout comme le constructeur automobile qui oublierai à quoi sert cette foutue tringle en fer calée sur les articulations des roues.

A aucun moment, le contrôle de la masse monétaire n’est explicitement cité dans son livre, comme si tout cela n’était que déficit ou excédent public, aléa auquel le contrôle des mouvements de capitaux ne serait qu’annexe, et l’usage de la dévaluation/réévaluation une conséquence ou une défense contre la spéculation externe. La création monétaire n’étant évoqué qu’à l’ombre du déficit. Or le déficit exprime l’excédent comptable versé en salaires. Au final, même quand l’état achète trop de rond-point, cela revient à dire qu’il a payé trop de salaires. Or s’il l’a fait, c’est bien que cela était possible, et donc que ces salaires devaient être payés. Si on considérait que ces salaires avaient été payés par préemption sur l’activité privée, alors le déficit ne fait qu’exprimer un déficit d’impôt, un excédent de salaires privés étant alors, par effet de vase communicant, partis en épargne. Prenez un papier et un crayon. Notez qu’une augmentation concommitante de la productivité et/ou un supplément de population active cause les mêmes effets. Toute autre possibilité trouve son explication dans une fuite de capitaux ou dans l’évasion fiscale.

FL a bien prévu toute sorte de recours techniques, mais à aucun moment il ne leur donne ce que j’appellerai ‘une âme’.

J’ai déjà évoqué cet aspect : si la monnaie n’est plus, autant que possible une marchandise sujette à spéculation, alors il ne reste plus qu’à veiller à ce que la masse monétaire liquide soit égale à la somme des salaires : c’est totalement compatible avec toutes ces explications Lordonesques, si ce n’est que cet aspect n’est jamais directement mentionné, et le recours précisément au déficit public, que j’aimerai le voir plus souvent nommer du vocable vertueux de relance, ne serait plus un aléa moral, mais tout simplement de la politique.

Dès lors que le but initial est clairement énoncé : maintenir la masse monétaire afin de payer les salaires ( et retraites et revenus des indépendants, cela va de soi), nous pouvons alors convenir que c’est bien le protocole de La Havane, visant à équilibrer automatiquement (et impérativement) les échanges internationaux, évincé par les accords de Bretton Woods établissant l’autorité pleine de la finance américaine, accords de La Havane keynesien-deuxième-période donc, qui serait le modèle des régulations des échanges compatible avec un maintien de la valeur externe de la monnaie. Alors les ajustements de changes seraient, de facto, marginaux sinon nuls. Les connauds qui prétendent ‘réformer‘ l’Europe ont beaucoup de chemin à faire ! Jamais un Euro unique entre les mains de l’épargne capitaliste ne permettra cela.

Et cela touche au règlements/traités dérégulateurs type OMC ou TAFTA, liberté aux gros de bouffer les petits. Pire encore, contraindrait nos flambeurs de merde-ss à rouler en Renault, ce qui ne vient jamais à l’esprit de personne, tout comme personne ne songe à monter le taux de cotisation pour sauver les retraites. Utiliser la création/destruction en miroir des mouvements d’épargnes et de productivité, contrôler, avec les conséquences morales, donc politiques que cela pose.

Trop simple ?

Dans Ta Face : Salaires 5/5 Urgences

Il y a d’autre possibilités

C’est le propre des totalitarismes que d’ériger ses principes en religion. Vous pouvez relire Chomski, Bourdieu, Spinoza et autres philosophes des meutes, la manipulation des cerveaux est la base des tous les gouvernements, à part la démocratie.

Ne demandez pas à un banquier d’inventer un monde sans crédit, à un actionnaire d’inventer un investissement sans épargne ni dividende. Ne demandez pas à un député de tenir compte de votre avis. Par définition, par la constitution, vos intérêts sont l’exact contraire des siens, de ceux qui lui donnent la législature dans son parti, pour sa campagne.

Ne demandez pas à un lion de se faire un régime végétarien. Ne demandez pas à Pujadas de faire l’éloge de Friot ou de Lordon. Prenez votre responsabilité : c’est à vous seul qu’il appartient de choisir ou d’inventer des solutions nouvelles. Il existe de nombreuses alternatives. Sur ce site, vous pouvez trouver des conférences comme celles inscrites au chapitre de Bernard Friot.

En vous saoulant de travail, de smartphone et autres jeux vidéo, les actionnaires vous ont rendus malades, dépendants, handicapés : c’est au prix d’un effort injuste mais nécessaire qu’il vous faut vous former. Non pas pour gober la première conférence, le premier livre conseillé, mais il faut bien commencer par quelque chose. Nous ne pouvons pas nous laisser aux mains de ceux qui sauront nous faire flipper à l’idée du plus petit changement.

Si vous remettez en cause l’ordre établi des rapports violents qui s’expriment dans le travail-chômage-salaire-retraite, si vous osez vous donner le droit à la parole politique qui vous est déniée par l’usage fallacieux du mot « démocratie » dans notre oligarchie (quel mot pourri), vous pouvez envisager d’autres organisations. Les maîtres vous prédiront guerres, chaos, chute des cheveux et ongles incarnés et cela suffit d’habitude à vous renvoyer à la niche, ou devant la télé.

Et vous qui vous en sortez : vous avez un travail et vous croyez encore à l’ascenseur social, vous avez une retraite correcte, vous êtes dans la fonction publique, vous êtes tout à votre avenir que vous pensez plutôt rose, vous avez une responsabilité difficile. En imaginant que vous allez vous en sortir, vous vous bercez d’illusions. Ceux qui sont vraiment dans la merde, ou qui vont y tomber prochainement vont vous rappeler à votre devoir de solidarité.

Et enfin, il faut finir, votre esclavage est inscrit dans une constitution que vous avez laissé écrire par vos maîtres. Inscrit aussi dans les traités de l’UE, que vous subissez avec passivité. Là est écrit que votre salaire va baisser, que le chômage va grandir, créant ainsi les conditions pour les pires abandons de souveraineté : c’est cela, les réductions de charges patronales, le transfert à la CSG, toutes expressions masquées de baisses effectives des salaires, jusqu’à ce que vous soyez plus « compétitifs » que l’ouvrier des pays de l’est, fort opportunément mis en concurrence avec vous.

Avec 8  millions de personnes directement touchés par le chômage et les délocalisations à plein régime, avec la pression fiscale qui va nécessairement compenser au delà du tolérable l’évasion fiscale et satisfaire les créanciers tout puissants, vous seriez bien avisé d’anticiper ce changement, pour l’accompagner plutôt que de le subir. Vous avez encore les moyens de vous payer des livres, Internet, alors calmez vous sur la Télé et la consommation insouciante, apprenez la démocratie, tant que vous avez le temps de le faire calmement. Pour votre retraite, c’est mort et ne croyez pas vous en sortir avec de l’épargne. Le remboursement de cette dette inique va sucer toute la liquidité. Votre salaire va baisser, quoi qu’on vous promette. Si vous n’êtes pas encore dans la merde jusqu’au cou, il s’en faut de peu avant que n’ayez plus les socquettes très nettes.

Dans Ta Face : Salaire 4/5 Des alternatives

Il y a d’autre possibilités

Allons à l’os : le règne du crédit et de l’actionnariat tout puissant n’est qu’une possibilité parmi d’autres. Imaginer des pansements sur la jambe de bois est une farce de nos dirigeants.

L’actionnariat décide qui travaille, à quel prix, qui déplace ses usines ou ses bureaux, qui fusionne, et optimise sans cesse ses revenus à ne rien faire en ayant la main sur tous les paramètres, notamment salariaux. Qui recours à l’état pour payer les dégâts, tout en organisant librement les meilleurs moyens de ne pas payer l’impôt. L’actionnariat s’est organisé des moyens supérieurs à ceux de l’état. Sa volonté force celle des citoyens. Le principal moyen est d’obliger l’état à recourir aux « marchés », ce qui crée de la dette inutile qui force notre gouvernement traitre à lui obéir.

Il est possible de créer des entreprises, de l’activité, par des investissements issus de la cotisation. Il est possible de donner des retraites décentes à tous, sans conditions. Un salaire permettant une vie décente, dont le montant prend en compte la qualification, qui évolue au cours d’une vie et ne s’interrompt jamais, même pendant la maladie, permet l’inactivité, même volontaire, et qui est précisément évalué par des chercheurs qui savent lire une comptabilité, des statistiques d’origine officielle, bref, qui savent compter.

Prenons un exemple simple : la somme des montants qui échappent au fisc par le fait des banques privées qui participent de l’évasion, ajouté aux sommes offertes aux riches par des niches fiscales sur mesure, plus tous les produits de la propriété lucrative, comme les intérêts sur la dette crée artificiellement par des dispositions qui constituent objectivement une trahison d’état, dans le déni absolu de démocratie, les dividendes et intérêts versés à des inactifs fortunés représente plus de 700 Md d’€ soit 30% du PIB. Il n’en faudrait pas tant pour financer le salaire à vie et l’investissement sans intérêt. Et pour rendre leur capital aux petits épargnants qui participent sans le savoir à cette horreur.

Ce qui passe par le ratatinage de la propriété lucrative, ce qui ne devrait poser aucun problème conceptuel à 99% des français qui n’en usent pas ou d’une façon minuscule. Expliquer cela, puis faire un référendum sur le salaire à vie, ce ne serait plus une majorité, mais un plébiscite digne de la Corée du Nord !

Les petits capitalistes, les particuliers bernés par leur banque sur des produits de placements lucratifs seraient remboursés en peu de temps. Celui qui criera à la spoliation des petits épargnants sera bien sûr un gros épargnant, ou son représentant secret ! Qu’il y ait des discussions, des ajustements, des mesures de transitions et probablement de gros tangages, pourquoi le cacher ? En retirant leur gamelle à moins d’un % de puissants aux commandes, on peu s’attendre à du grabuge. Et alors ? Vous connaissez l’histoire de la grenouille qu’on met dans une casserole d’eau froide, qu’on met sur le feu ? Comme la chaleur monte lentement, la grenouille se laisse bouillir. Nous sommes tous des grenouilles.

Le salaire et la cotisation, qui est un formidable moyen de « graisser » le fonctionnement de la société dans ses aspects matériels, sont aujourd’hui emprisonnés dans des dogmes sadiques, polluants, pour le bénéfice d’une minuscule quantité de winners qui vous ont fait croire que votre salut passait par son enrichissement. « Les entreprises créent l’emploi », voila une des plus grosses conneries qui vous fait accepter la misère !

La privatisation de la monnaie, des revenus des outils de production, des médias, est une entreprise criminelle, qui fera bientôt passer Pol-Pot et Staline pour des amateurs : n’ont-ils pas échoué là où Goldman-Sachs triomphe ? C’est de cela que vient naturellement le chômage, les mauvais salaires, la couverture sociale en perdition, les services publics à la ramasse.

Oui, les outils de productions, qui ne fonctionnent qu’avec votre sueur, devraient être votre propriété d’usage. Oui le monopole du pouvoir des actionnaires sur vos salaires ou votre chômage n’est rendu possible que par votre passivité. et votre indifférence.

Vous pourriez recevoir un salaire dès votre majorité légale, jusqu’à votre mort, sans condition d’emploi. Que ce salaire de survie (soyons concret : 1,6 fois le smic actuel et plus si vous avez une compétence professionnelle) vous soit donné sans condition, vous ne pouvez pas y croire ? Évidemment, la nécessité de produire ce qui nous loge, nous habille, nous nourris, corps et esprit,  suppose des mécanismes un peu plus compliqués que cet exposé : mais les froides statistiques nous prédisent plutôt 20h/semaine que 40.

Imaginez le bouleversement : le patron n’a plus la charge de la majeure partie du salaire, qui est assurée par un système de cotisation fort, de l’ordre de 50% du salaire total, voir plus pour assurer un vrai service publique de l’investissement, déconnecté de l’épargne lucrative. Finie fiche de paye et DAS ! Ce système remplace toutes les taxes et impôts divers qui attachent le petit chef d’entreprise, l’artisan à des papperasses qui sont autant de risques d’erreurs, donc de punitions/redressement. J’arrête là, allez voir Friot.

Vous pouvez avoir un petit avant-goût :

Et comment on finance tout ça ?

Dans Ta Face : Salaire 3/5 Des Traitres

Salaires : avant tout une affaire de traitres

Que les patrons veuillent réduire les salaires, c’est dans leur nature. On peut souhaiter les contrarier, mais on ne reproche pas au lion de vouloir manger Bambi.

En revanche, les syndicats qui signent les réductions de fait de vos salaires, les partis dit « de gauche » qui organisent ces réductions devraient vous mettre en colère.

La CFDT, le syndicat qui signe tout, et qui entérine le libre-échange, la compétitivité et les délocalisations en organisant la modération salariale, ou le report de l’âge de la retraite est le meilleur soutient du capitalisme. Le tout au nom de l’emploi…qui ne vient pas. Ce n’est pas pour rien que le MEDEF distribue des valises de biftons, via l’UIMM aux syndicats. Quand on est bien élevé, on dit « merci ». Ils sont bien élevés.

La CGT s’oppose aux baisses de charges, et leur compensation par l’Etat. Mais sans continuer le raisonnement : la baisse des charges et sa compensation par l’état entérine le capitalisme comme unique moyen de motiver l’activité. Même si l’état colle de timides impôts sur le capital (qu’est-ce qu’on se marre) , ce n’est qu’une façon d’en reconnaître la légitimité. C’est en effet après avoir reconnu la légitimité de ses marges en baissant les charges pour les préserver, qu’il singe une compensation qui va traiter indifféremment l’artisan et la multi-nationale. En fait, c’est l’artisan qui morfle : son siège social est rarement au Luxembourg ou en Irlande. La CGT fait la moitié du chemin.

Aucun Syndicat ne remet en cause le transfert des cotisations vers la CSG : pour la même raison que la CSG est une baisse directe du salaire net, un impôt à la source qui se substitue à une cotisation qui ouvre droits à des prestations…qui disparaissent donc faute de financement, on s’esbaudit sur le fait que la CSG s’applique à tous les revenus, donc aux revenus du capital. Sauf que les revenus du capital sont répartis  aussi entre de petits bénéficiaires, le plus souvent forcés de compenser des retraites à la ramasse, petits bénéficiaires qui vont morfler plein pot, alors que les gros actionnaires, par le jeux des holdings vont récupérer le cash net de CSG à un guichet luxembourgeois, hollandais, ou dans un paradis fiscal quelconque.

Bref, la CFDT devrait s’affilier franchement au MEDEF. Et le PS migrer en Antarctique.

Les partis ouvertement de droite ne méritent aucune critique : ils sont cohérents dans la défense des riches. Le FN, soutient de la petite bourgeoisie possédante, continuation du poujadisme anti-état, donc anti-nation soit dit en passant, n’ira jamais contrarier son noyau dur et peut bien agiter des promesses à des ouvriers abandonnés par le PS. Les promesses n’engagent que ceux qui y croient.

Le PS : la nouvelle droite complexée n’a de cesse d’encenser l’Union Européenne et de coller à son diktat. Il est le bras armé des patrons, sans vergogne ni dignité. Il continue avec une efficacité saluée par le MEDEF l’œuvre de Sarko, l’homme des chômeurs feignants, des heures sup défiscalisées, du travailler plus pour plus de chômeur et du culte des créateurs de dividendes, pardon, de richesse. On n’a pas fini d’accepter des mesures exactement contre-productives en emploi, comme la baisse de 50 Md€ des dépenses de l’état, seul soutient de l’activité aujourd’hui. Le culte de la compétitivité, donc de la libre circulation des capitaux est l’alpha et l’oméga de la pensée du PS. En son nom, tout les reniements du socialisme originel sont menés au pas de charge : UE et Euro über alles ! Ich liebe dich Angela.

Bref, grâce à ces traîtres, le Capitalisme se voit ouvrir un boulevard tapissé de roses, avec au final moins de salaires, des salaires réduits au profit des prêteurs obligés de l’Etat, sans cesse cajolés, respectés, payés contre rien de rien. Plus d’argent pour les dividendes, moins d’argent pour la santé et les retraites, et ces dividendes sont prêtés à la sécu et à l’état pour plus d’intérêt d’emprunt. Un cercle vicieux pour nous, un cercle vertueux pour les riches.

Putain, on vit une époque formidable !