Dans Ta Face : 21 mars 14

Vu sur LeBonCoin.fr : ‘Echange Salaire décent contre hausse du pouvoir d’achat’

C’est une obsession pour les actionnaires : gratter sur les salaires. Il ne suffisait pas de les contenir : c’est le graal du propriétaire depuis au moins deux siècles et demi.C’est la condition posée par les banquiers pour adouber Blum en 36, et cela ne cessera jamais.

Comprenez bien : si ma boite vivote, rend du dividende, un peu, toute gratte sur les salaires vient directement et exactement s’ajouter à ces dividendes. Virez une standardiste : le bénéf augmente mécaniquement de son salaire et prélèvements  (de son salaire direct ET indirect, suivez un peu !). Pour rompre avec ça, voyez Friot et Réseau-Salariat.

Les économistes appellent cela un gain ‘marginal’, parce qu’il s’impute directement sur le gras, le bénéf. Et non pas parce-qu’il s’habille bizarre et fume la moquette.

Avant Mitterrand, les syndicats réclamaient une hausse des salaires. Au sortir de la guerre, deux facteurs ont amélioré la gamelle du prolétaire : la honte des patrons collabos (voir Guillemin sur ce site) et la frénésie de la reconstruction.

Depuis Rocard, cet agent double qui fanfaronne sans honte dans l’assoc Collectif Roosevelt, et sa « désinflation compétitive », et son blocage des indices de la retraite par répartition (ce qui la zigouille net), en fait depuis la « gauche », on ne donne plus d’augmentation. Merci le PS.

Les syndicats ont d’ailleurs renoncé à en demander : maintenant que la soupe est bonne au banquet du pouvoir, c’est vive le libre-échange, l’Euro et le pouvoir d’achat.

La droite, c’est l’esclavage par l’emploi, la gauche c’est 0.1% de hausse du pouvoir d’achat pour les employés, le tout sur le dos des chômeurs, du tiers monde et de la planète.

C’est l’heure du petit dèje, je vais manger un banquier.

PS: « vu sur le bon coin », c’est faux.

PS 2 : Les syndicats croient au libre échange à cause de leur faculté d’attention de poisson rouge : quand ils lisent un livre, ils ne lisent que la première moitié des phrases. Quand Marx dit qu’il « souhaite le libre-échange ».. Là le chef syndicaliste ne lit pas la fin : « Afin que le capitalisme aille au plus vite au bout de sa logique et s’écroule ». Dans ta Face Bernard Thibault !

PS 3 : Gaccio, tu devrais regarder la conférence de Lepage sur le travail.

 

 

Dans ta Face : 20 mars 2014

Cœur de pierre

Je dois avoir une maladie des boyaux de la tête. Ou un cœur de pierre. Je me fous de la Crimée et du navion perdu. A la rigueur la tôle annoncé pour Nicolas me fais lever un sourcil.

Nos médias, enclins à solliciter notre émotion plus que notre raison, sont passés maitres dans l’art de nous compter des histoires. Dans l’art de nous distraire. Mali, Centrafrique, scooter nocturne, favelas à crampons : c’est tellement plus beau, la misère à plus de 1000 km.

Donc, nous avons 8 millions de chômeurs réels et tout le monde s’en tape. Même les intéressés ! La preuve ? Même pas dans la rue à manifester….

Instituons dans toute la France la manif du pas-emploi chaque jeudi 17-18h au carrefour principal le plus proche, les « ayants-droits » (au chômedu) inclus. Avec des pancartes. Sur la pancarte un slogan : « My conseiller fiscal is rich », « j’aime ma banque par derrière », « Je crève, vous êtes complices passifs », « Abrégez nos souffrances : rouvrez les camps » ou des trucs comme ça, avec un gros point rouge par personne représenté.

Comme les temps partiels pourris, exécutés sous la contrainte de ‘sinon tu crèves’ sont comptés, il faut pouvoir représenter ceux qui ne peuvent pas matériellement être là.

Bénéfice direct : être visibles, se parler, faire des projets pour après le libéralisme, se donner des coups de main, rappeler aux inconscients plongés dans leur smartphone que non, l’iphone 5, ça kiffe pas la life.

Proposez vos slogans, vos pancartes. Je vous dis pas le bordel avec une manif à 8 millions toute les semaines. A 10 000 lieux manifs par semaine, je vous dis pas la création d’emploi et de PIB dans les CRS. De la croissance !

Alors je vous entends déjà, bande de mous de l’urne, récriminer à l’utopie, nan mais tu comprends les gens ne sont pas prêts. Bien sûr. Attendons qu’un parti politique se bouge le cul, qu’un élu tienne ses promesses.

En attendant, tous ceux qui vont expliquer pourquoi il ne faut pas le faire sont de corvée de chiottes de l’histoire.

PS : Jeudi parce que lundi pas ok, c’est repos pour les commerçants, mardi c’est pôle emploi, mercredi les mères de familles drivent les gremlins à l’escrime, vendredi c’est RTT. 17-18h, c’est pour se faire voir à l’heure des migrations laborieuses.

 

DansTaFace : 19 Mars 2014

Désobéissance civile

On ne peut simultanément obéir et respecter.

J’obéis au juge, parce que je peux faire appel, cassation, voir je peux récuser le juge. Je peux ne pas le respecter.

Le juge, lui, doit me respecter : s’il me coupe la parole pendant que je plaide, son jugement est nul.

Lui ne doit pas m’obéir pour prendre sa décision. Tout ça est cohérent et acceptable.

En revanche nous devons obéir aux lois et respecter ceux qui les font : ils sont inattaquables, même et surtout quand ils manigancent pour leur propre intérêt ou l’intérêt de leurs maitres.C’est le sens de l’organisation de nos institutions.

Nous les péquins, les blaireaux, la cariatide,  bref, les « gens », nous devons obéir à nos maitres et les respecter.

Le référendum d’initiative populaire serait le vaccin de cette maladie : nous aurions la possibilité de ne pas les respecter. Mais « ils » n’en veulent surtout pas.

Alors je ne veux plus ni leur obéir, ni les respecter : je prône la désobéissance civile.

Dans ta face du 18 mars 2014

Regardez ces trois minutes extraites du JT d’A2 du 12 mars 2014. Le gouvernement annonce 50 Md€ d’économie. Où qu’on va-t-y les prendre ?

 

JT Antenne 2 12 mars 2014


Je résume : La sécu plombe les comptes publics, et c’est là qu’il faut taper 50 Md€.

Décryptage :
La sécu n’est pas une dépense publique comparables aux deux autres citées. C’est un arrangement collectif privé, mais que l’état fait tout pour récupérer. La CSG/RDS en est un moyen. Coller un prélèvement d’état voué à faire gicler les autres. Mais décidé par un parlement aux bottes des riches qui les font élire, aux lieu des bénéficiaires et des patrons.
Déjà que le rapport de force a été changé par le gouvernement… Avant il y avait deux représentants des salariés pour un des patrons, et un président aux ordres à changé ça en 50-50.
Passons.

C’est donc une grosse saloperie, mais pas la seule : nous faire frémir avec des intonations énooooooormes en comparant les 392 aux 533, c’est minable.
On s’en tape ! Encore heureux que les prestations sociales sont plus élevées que le budget de l’état !
En quoi la comparaison est-elle probante ? D’autant plus que ces 533 Md€ nous reviennent : en emploi, en SAMU, en médoc, en alloc. Ce fric tourne, c’est du bon gros PIB qui paye ses impôts.
Ce sont plein d’emplois, des infrastructures de santé (et pas que).
Parce que j’en ai une autre :
Remplaçons le bouc émissaire Sécu par « prélèvement des rentiers sur l’économie » !
700 Md€, qu’ils nous piquent tous les ans, et sans rien en échange ! RIEN ! Pas une infirmière, pas une alloc, pas un hosto, pas un RSA, pas un suppositoire !
700 M de boules contre NADA !
Les points d’exclamations m’en tombent.

De retour en ligne…

Le webmaster est revenu de sa galaxie lointaine, et va pouvoir progressivement reprendre ses activités.

Merci de votre patience, les validations de commentaires ont été souvent longues à venir.

De nombreux sujets sont apparus qui donneront de nouveaux articles.

A bientôt donc….

Les trois propriétés

Afin de bien nous comprendre, je précise ici la différence entre les trois et le sens précis attaché à chacune.

La propriété financière

La propriété financière s’acquière en échange d’argent, ou par héritage ou donation. Le troisième cas est anecdotique quand il ne masque pas un héritage anticipé.

Vous payez la voiture et vous partez avec, vous en avez la propriété financière. Pareil une maison ou un malabar.

Si vous avez la propriété financière, vous pouvez la céder. En français ‘revendre’. Facile pour une voiture usagée, plus difficile pour un malabar.

Si vous revendez plus cher que vous n’avez acheté, vous réalisez une ‘plus-value’, au delà de l’inflation.

La propriété d’usage

Vous utilisez vous-même, ou un membre de votre famille, le bien acquis financièrement. Vous usez du bien. C’est ça la propriété d’usage.

La maison où vous habitez. Votre voiture, votre montre. Votre piscine.

Vue de l’entreprise, le maçon achète une bétonnière (propriété financière), puis s’en sert pour construire des maisons : propriété d’usage. Idem l’hôtelier dans son hôtel.

La propriété d’usage s’entend quand le propriétaire use pour sa vie privé, mais aussi quand il use pour travailler lui-même.

La propriété lucrative

Passe par la propriété financière. Sauf qu’une fois l’achat effectué, le bien n’est pas utilisé par son propriétaire financier, mais loué.

Tous les propriétaires de maisons ou d’apparts, ou de locaux commerciaux loués à des tiers tirent des revenus de la propriété financière, sans travailler en proportion du revenu.

Des gens qui achètent des actions, directement ou par le biais de produits financiers plus ou moins transparents usent de propriété financière ET lucrative.

Ils possèdent des actions d’une usine de casseroles, et touchent des dividendes. Ils n’ont jamais mis et ne mettrons jamais les pieds dans l’usine, et ils peuvent ne voir jamais une des casseroles fabriquées dans l’usine.

C’est le cas de tous les produits de retraite, qui sont simplement des ‘placements’ à fins de rente au cours de la retraite. L’assurance vie est un fourre-tout juridique pour défiscaliser des placements.

Les banques utilisent des privilèges professionnels et de l’argent, argent dont la possession est utilisée pour toucher des intérêts de crédits bancaires, sans contre-partie aux intérêts.

Cette opération absurde est simplement forcée par des circonstances qui sont tout sauf anodines.

La propriété lucrative fournit un revenu du seul fait de la possession de la propriété financière.

Particularité :

Le cas d’un appartement vide, ou d’une machine au garage, sont des cas particuliers de propriétés financières qui ne sont pas doublée de l’une des deux autres. On appelle ça un ‘gâchi’.

Education, le fil de notre avenir

L’histoire, une leçon à retenir.

Bien que le sujet de l’éducation ne soit pas encore entamé, il n’en reste pas moins que notre avenir passe par le développement de nos très jeunes enfants, primaire et secondaire, et contrairement aux précédentes techniques employés par les différents régimes, leur apprendre à avoir un esprit critique, contestataire et réfléchi.

C’est à la naissance de la troisième république, après le règne quelque peu chaotique d’Adolphe Thiers qui voulait restaurer la royauté et étouffer la république (le parlement était majoritairement monarchique) et l’écrasement de la commune par le maréchal de Mac Mahon, Thiers se rallie à la république et devient le premier président de la 3e république. Bien que son élection ne change rien, ni celle du maréchal d Mac Mahon le 25 mai 1873, il faudra attendre le 30 janvier 1879, avec le 3e président Jules Grévy et son président du conseil, Jules Ferry pour qu’une nouvelle forme de politique social vienne au grand jour. C’est le moment des grandes réformes qui vont asseoir la république dans le temps.

En effet, le principe même, dira Gambetta, « d’éclairer chaque jour davantage le suffrage universel », Jules Ferry compris que l’éducation du peuple commencée par celle des enfants. Une école laïque, obligatoire et gratuite. Laïque parce que c’était l’église qui en avait la main mise et était l’ennemi n°1. Il y aura donc séparation de l’église et de l’état, d’une part, et, d’autre part, la création des instituteurs, appelés les « hussards noirs » par Charles Péguy, formés pour faire des élèves, les enfants de la république. Selon la phrase de Jules Ferry, lors du second congrès pédagogique des instituteurs et institutrices publics de France : « Cette politique là, c’est une politique nationale ; et vous pouvez, et vous devez, la chose est facile, la faire entrer, sous les formes et par les voies voulues, dans l’esprit des jeunes enfants. »

C’est cette notion que nous devons, nous, aujourd’hui et demain, apporter la réalité de notre gouvernance et de nos choix. C’est par l’éducation de nos enfants, petits enfants et arrière petits enfants que nous réussirons à imposer nos vues et dans la paix. Mais, soyons aussi vigilant car la liberté est fragile car la première des règles doit être le respect de la pensée des autres.

Voila pourquoi, l’éducation du peuple passe par nos enfants pour en préparer l’avenir. La seule chose dont je regrette l’action, c’est d’avoir, en majorité des membres, qu’ils soient chez les gentils virus, le parti pirate, Agora et chaque mouvement, tous complémentaires et constructifs, de vouloir absolument vivre la « vrai démocratie ». Je le regrette car cela signifiera une révolution qui ne peut être que sanglante car les hommes de pouvoirs actuels, qui détiennent tous les pouvoirs, ne sont pas prêt à céder et perdre ce pouvoir.

Je crois sincèrement qu’il nous faille être la grande majorité future et pour l’instant, afin de devenir cette grande majorité désirant l’autogestion, de nous éduquer, nous et notre descendance.

L’Agora commencera au plus près du peuple, ce sont les structures municipales, composées d’assemblées de quartiers. Imaginez qu’il y ait un représentant (tiré au sort) de chaque assemblée de quartier au conseil municipal. Quel changement ou les personnes politiciennes sont absentes.

Mais, bien sur, cette vision des choses appelle un débat, de la réflexion et une construction technique.

Didlan

Référendum d’Initiative Populaire et architecture libérale

Un de nos membres a posé une question sur le référendum d’initiative populaire ! https://www.vuncf.org/lf/initiative/show/3.html

Allez donc voir et marquer votre intérêt : quand l’un d’entre nous se mouille, allons voir, et encourager !

Cet utilisateur a également fait deux commentaires fournis sur l’article 3 de notre anti-constitution, un peu semblables, mais faites vous donc votre idée.

Un autre a rédigé une fiche, qui est la page d’accueil de la semaine, à propos d’architecture.

Comme vous, il est en train de se farcir le mode d’emploi de l’Agora, afin d’y adapter son travail.

C’est moins compliqué que le manuel d’un smartphone, et c’est plus utile. La démocratie fait une bonne trentaine de pages.

Ah, au fait ! indiquez donc votre signature : je ne peux pas divulguer quoi que ce soit vous concernant. Faites le donc vous-même, prenez un pseudo si nécessaire.