Dans Ta Face : 1 avril 14. On est morts

Où la grossièreté et la trivialité sont de retour, parce qu’on ne se refait pas.

Dans un article précédent et sur Radio Ici & Maintenant, j’avais simplifié Lordon dans son article du monde diplo « Les entreprises ne créent pas l’emploi ».

Je vous la refais en court : Si on vous demande « Pensez vous que les entreprises créent l’emploi ? », et que vous n’avez pas encore eu l’explication, vous dites « Oui ». Pujadas, Coppé, le Medef  et Hollande sont unanimes ! Donc vous l’êtes. Ne niez pas, c’est laid. Tout ça pour baisser les « charges » des entreprises, faire des économies, 50 Md€ on vous dit !

Erreur ! L’entreprise crée la fiche de paye, c’est tout. Dans sa nature d’entreprise, donc capitaliste, elle doit faire un max de dividendes, ou de revenus pour son patron unique actionnaire si c’est le cas. C’est comme ça ! Donc on ne va pas embaucher pour le plaisir. Si un robot le permet, on vire, dehors le pue-la-sueur ! On aime, on aime pas, c’est comme ça. Vous n’êtes pas contre le progrès, dites moi ?

L’entreprise n’embauche que contrainte et forcée par son carnet de commande. Vous pouvez supprimer TOUTES les taxes, TOUS les impôts, TOUS les prélèvements, les entreprises n’embaucheront pas. Et franchement, dans le système économique actuel, elles seraient bien connes de le faire.

Bon. Ça, c’est fait.

Ce qui fait qu’une entreprise embauche, c’est son carnet de commande. OK, on l’a déjà dit. Mais c’est quoi son carnet de commande ? Soit des commandes de l’étranger, qui va donc transférer un peu de sa richesse chez nous pour qu’on lui fabrique nos célèbres râpes à claouis¹  (MAM en vendait à BenAli), dans le meilleur des cas, des Airbus. Ces cas présentent deux tares : c’est temporaire, à moins de programmer  l’obsolescence des râpes susdites. C’est mal vu. Deuxième tare, la kompétitititivité oblige à serrer les prix, donc les salaires, et dans notre monde marché-d’offre, si vous remportez un marché, c’est forcément que vous avez buté quelqu’un. On fera un Dans Ta Face là dessus.

Pour les Airbus, un contrat bien négocié permet aux chinois et aux actionnaires d’Airbus de se gaver sur le dos des (sus-nommés) pue-la-sueur français : on va fabriquer les Airbus en Chine, et actionnaires d’Airbus et officiels chinois vont se partager la différence sur les salaires. Pas terrible pour l’emploi en France.

Deuxième moyen de créer du carnet de commande, donc de l’emploi : avoir plein de gros gras salaires français, qui vont se transformer en gros gras carnets de commande….donc en emploi, en gros gras salaires, ça y est, on tient le bon bout, les mecs ! Mouai : pourquoi voudriez vous qu’il y ait ce gros gras salaire, quand vous avez des pays qui vous proposent la même prestation pour cinq fois moins cher, plus une pipe gratos. Des pays européens !

Et sauf que si un gros gras salaire passait par là, il achèterait un iphone fabriqué par des esclaves sous-payés en Asie. Le seul à se gaver un peu, c’est l’importateur. Sans compter que du fric se barre à l’étranger. Du fric liquide qui disparaît.

J’ai expliqué il y a peu que l’argent des salaires, c’est l’argent qui tourne, ce que les économistes appellent la masse monétaire M1. M2, M3 etc, ce sont les épargnes, donc indisponibles pour du salaire. Les vrais investissements productifs ne sont que quelques misérables pour-cents, le reste part en spéculations, en achat d’actions déjà existantes. Suivez un peu, bordel !

Nous avons donc la recette de l’échec forcé : L’état réduit ses dépenses, qui se transformaient en salaires, donc restait un peu plus longtemps en M1. Ces réductions partent direct en intérêts de dettes, donc sortent de M1. La technologie et les fusions de sociétés permettent d’augmenter les rendements donc on vire du salaire. Nos salaires trop élevés (d’après un copain polonais), plus la libre circulation des marchandises et des capitaux, tout tend à sortir de la monnaie M1, donc du salaire.

Diminuer les prélèvements obligatoires, qui avaient le mérite de forcer les actionnaires à nous laisser un peu plus de M1, donc de salaires, donc d’emploi, va mécaniquement fabriquer du chômage ! Le tout au nom de l’emploi ! Les points d’exclamations m’en tombent.

Donc on est morts.

A cause de Pujadas en plus ! Aucune relation avec votre crédulité de chaisière, votre paresse intellectuelle de téléspectateur assidu et votre totale confiance dans nos zinstitutions. Vraiment aucune.

(1) Burne bougne.

Dans Ta Face : Incroyable mais vrai 2/23

Bienvenue !

Vous avez été aiguillé sur cette page qui fait partie d’une série qui constitue dans son ensemble un film de Gabriel Rabhi. Afin d’en permettre la digestion, un court morceau vous est proposé tous les jours. Si, comme nous l’espérons, cela est nouveau pour vous, alors il nous semble préférable de vous laisser assimiler chaque épisode, une journée n’est pas de trop.

Soyez tolérants, patients et curieux : on ne remplit pas un verre déjà plein. Donnez vous la peine d’aller au bout, en suivant la chronologie, vos certitudes vont être malmenées. Mettez les de côté, cela ne vous engage à rien.

Nous souhaitons vous faire un peu transpirer les neurones, de votre persévérance dépend le changement, le vrai. Nous ne comptons pas induire un nouveau système, nous souhaitons vous mettre en état de le faire et/ou de le choisir vous-même, en connaissance de cause.

Episode 2/23

 

 

Pour les nouveaux :

Notre site vise à faire connaître au grand public la réalité de notre système politique, à vous qui vous êtes écartés des affaires de la cité dégoûtés par un spectacle écœurant. Il s’avère indispensable de le changer mais cela ne se fera pas sans vous. Nous ne souhaitons pas substituer une nouvelle « bande » à la place des décideurs actuels. L’esclave ne se libère pas en choisissant un nouveau bourreau, mais en lui retirant ses armes et son pouvoir. Définitivement.

Car c’est précisément parce que le système actuel a été « dessiné » sans votre avis, sans votre participation, qu’il ne sert que les intérêts de l’infime minorité qui s’engraisse à vos dépend. Afin que le système perdure, les tenants du pouvoir veillent à que vous n’y connaissiez rien, et que cela ne vous intéresse pas.

Vous avez été dressé à obéir et surtout, surtout, à ne pas vous mêler de politique. Il a suffit de vous en dégoûter, de vous faire croire que vous étiez incompétents, de vous saouler de télé et de boulot. De vous rabâcher que vous étiez en Démocratie avec le seul système politique possible.

Comme nous aspirons à une réelle Démocratie, cela suppose de vous démontrer d’abord que ce que vous appelez aujourd’hui Démocratie est en fait l’exact opposé. Une dictature n’est pas forcément militaire !

Vous trouverez dans notre rubrique « formez vous », en haut à droite, un concentré d’information, que vous aurez tout loisir de vérifier par ailleurs.

Dans Ta Face : Incroyable mais vrai 1/23

Bienvenue !

Vous avez été aiguillé sur cette page qui fait partie d’une série qui constitue dans son ensemble un film de Gabriel Rabhi. Afin d’en permettre la digestion, un court morceau vous est proposé tous les jours. Si, comme nous l’espérons, cela est nouveau pour vous, alors il nous semble préférable de vous laisser assimiler chaque épisode, une journée n’est pas de trop.

Soyez tolérants, patients et curieux : on ne remplit pas un verre déjà plein. Donnez vous la peine d’aller au bout, en suivant la chronologie, vos certitudes vont être malmenées. Mettez les de côté, cela ne vous engage à rien.

Nous souhaitons vous faire un peu transpirer les neurones, de votre persévérance dépend le changement, le vrai. Nous ne comptons pas induire un nouveau système, nous souhaitons vous mettre en état de le faire et/ou de le choisir vous-même, en connaissance de cause.

Episode 1/23

 

 

Pour les nouveaux :

Notre site vise à faire connaître au grand public la réalité de notre système politique, à vous qui vous êtes écartés des affaires de la cité dégoûtés par un spectacle écœurant. Il s’avère indispensable de le changer mais cela ne se fera pas sans vous. Nous ne souhaitons pas substituer une nouvelle « bande » à la place des décideurs actuels. L’esclave ne se libère pas en choisissant un  nouveau bourreau, mais en lui retirant ses armes et son pouvoir. Définitivement.

Car c’est précisément parce que le système actuel a été « dessiné » sans votre avis, sans votre participation, qu’il ne sert que les intérêts  de l’infime minorité qui s’engraisse à vos dépend. Afin que le système perdure, les tenants du pouvoir veillent à que vous n’y connaissiez rien, et que cela ne vous intéresse pas.

Vous avez été dressé à obéir et surtout, surtout, à ne pas vous mêler de politique. Il a suffit de vous en dégoûter, de vous faire croire que vous étiez incompétents, de vous saouler de télé et de boulot. De vous rabâcher que vous étiez en Démocratie avec le seul système politique possible.

Comme nous aspirons à une réelle Démocratie, cela suppose de vous démontrer d’abord que ce que vous appelez aujourd’hui Démocratie est en fait l’exact opposé. Une dictature n’est pas forcément militaire !

Vous trouverez dans notre rubrique « formez vous », en haut à droite, un concentré d’information, que vous aurez tout loisir de vérifier par ailleurs.

En attendant, cette série de 23 petits épisodes (un d’eux fait 53 secondes !) constitue une base.

Vous ne le regretterez pas, et c’est gratuit.

Vous pouvez vous inscrire sur ce site pour recevoir chaque jour par mail un lien vers le nouvel épisode : vous pourrez les faire suivre.

 

Dans Ta Face : 28 mars 14 : Vous voulez vous rendre utile ?

Pris au mot

Cher(e)s lecteur, si vous êtes allé sur le site www.vuncf.org, et que vous avez lu la rubrique « mode d’emploi« , vous savez que nous voulons enclencher des actions concrêtes, massives, à l’attention du grand public.

Ce public qui ne connait aucun de nos auteurs préférés, qui ne sait même pas ce qu’est une constitution, qui regarde la télé et considère que le tri des ordures ménagères est l’alpha et l’oméga de l’action politique.

Dressé par les médias, il est l’ardent défenseur de ses bourreaux : il croit en la compétitivité, que la mondialisation est un bien inéluctable, et qu’il faut être nationaliste et raciste pour vouloir quitter l’Euro.

Y’a du boulot. Justement, c’est cette articulation là qui nous démange. Les infos, nous les avons, nous en avons même trop ! Des conférences en veux tu en voila, des dizaines d’heures à faire visionner à des électeurs qui, pour une moitié, n’est plus capable de garder son attention sur un sujet sérieux plus de 10 minutes. Et encore…

L’autre moitié est tellement imprégnée de la propagande des capitalistes que nous les sentons amoureux d’une terre plate, d’une société construite par nos propriétaires pour notre bien.

Enfin, nous allons tous faire une chose simple.

Voilà. Après avoir visionné la vidéo du fiston Rabhi, nous avons estimé qu’elle synthétisait l’essentiel. Laissons nous gagner par l’optimisme : si nous pouvons faire assimiler cette vidéo par des millions de gens, quels pas de géant pour notre future démocratie !

Aussitôt, nous fûmes sorti du rêve par de mauvaises pensées : « Déjà que c’est dur de garder l’attention d’un gentil voisin plus d’un quart d’heure, alors la vidéo de deux heures de Gabriel Rabhi, c’est même pas en rêve ».

Mais le Leader Maximo de Vuncf.Org ne résiste que rarement à ses ambitions, et il a trouvé là une mission. Touché par la grâce, le gonze ! Il a tronçonné la vidéo en 23 morceaux. De moins d’une minute à 11mn, le plus souvent 2 à 5.

Chaque morceaux fera l’objet d’un « Dans Ta Face ». Un par jour. Et là, les militants désordonnés (c’est affectueux..), qui partez dans tous les sens, nous osons vous convoquer pour une action simple, concrète, qui dépend juste de votre capacité d’attention ET de votre persévérance.

Vous devez attraper vos victimes en dehors de votre club de militants : famille, amis d’enfance, collègues de bureau,  collègues de l’association des collectionneurs de râpes à gruyère, chaque jour vous vous assurez qu’ils ont attentivement pris la leçon.

Comme il faudra tenir 23 épisodes, ne chargez pas trop la mule avec votre enthousiasme. Et ne croyez pas qu’ils vont se jeter à vos pieds pour les laver de larmes et les sécher de cheveux : le plus souvent, c’est après une longue période d’incubation, un mois peut-être, qu’ils reviendront vers vous.

L’auteur de ces lignes va immoler 10 adresses de ses contacts mails, et ne plus les lâcher. Nous pourrions recevoir à notre adresse convention@vuncf.org, des messages d’invitation, écrits par vous, à l’attention de vos amis. Nous nous ferons un plaisir de les relayer…

Même pas cap’ ?

On commence lundi 31 mars 2014. Ce jour là, le « Dans Ta Face » sera composé de 3-4 lignes d’introduction, suivit du chapitre 1 qui fait 4″54.

Faites passer, partagez nom de d’là ! Si vous avez un commentaire, ne traînez pas, ne procrastinez pas.

Version 2 : Sortez vous les doigts !

Dans Ta Face : 27 mars 14, Sauvons M1 !

Comment jauger une politique économique ?

Supposons que vous n’y connaissiez pas grand chose en finance, et qu’il vous faille une méthode pour jauger d’une nouvelle proposition de nos leaders.

En ce moment, Big Brother veut faire 50 Md€ d’économie. Bon ? Pas bon ?

On augmente un impôt, une taxe ? On baisse … ? Pouvons nous deviner si c’est le pire ou le meilleur qui nous guette ?

Petite introduction expresse aux masses monétaires

Soit la quantité globale de pognon détenue par tous les français. On ne peut pas mettre sur le même plan l’argent qui est dans votre poche ou à portée de carte bleue et l’argent placé à 10 ans dans un produit financier. L’un est stérilisé pour un bon moment, et l’autre est disponible pour faire des achats, donc pour l’activité économique primordiale.

On appelle M1 la masse monétaire liquide, c’est à dire les billets en circulation et l’argent disponible instantanément : comptes courant, certain livrets à vue. On nomme M2, M3 etc..  les masses monétaires immobilisées dans des placements lucratifs, la différence étant la durée de congélation : deux ans, cinq ans, plus de cinq ans.  Selon les pays, on va jusqu’à M5.

La masse M1 est le sang de l’économie : c’est l’argent des échanges de biens et services, qui se traduit donc par des revenus emboités (Voir notre article sur ce sujet), qu’on les appelle salaires ou pas, peu importe.

La masse monétaire M1 doit être au minimum égal à la somme de tous les salaires. L’épargne est son ennemie, mais en raisonnant avec 65 millions d’individus, vous imaginez bien que quand un Paul épargne 300 € de son salaire pour les vacances, un Pierre sort 300 € de son épargne pour acheter une nouvelle machine à laver. C’est la variation globale de l’épargne qui compte, sachant qu’une tendance à épargner tend à diminuer M1 et vice versa.

Et si M1 diminue, alors on perd autant de salaires, donc on fait du chômeur.

M1 doit être en toute situation égale à la somme des salaires

C’est le nerf de la guerre, la pierre de touche. Est-ce que la réduction de 50 Md € de l’état est bonne : non, l’état renonce donc à prélever 50 Md€ qui auparavant retournaient en M1  au travers de ses dépenses. On sait qu’une diminution des prélèvements est automatiquement captée par les rentiers, pognon qui part aussitôt en épargne lucrative. C’est à dire que le rentier ne dépensent pas, il place dans M2, M3.

L’argent du rentier est dans M2, M3 etc, et son graal est de prendre, avec des loyers, des dividendes de n’importe quelle sorte, du pognon frais, en M1 donc, et de le placer en M2, M3 etc, pour qu’il crache à son tour de l’intérêt.

Pour juger d’une décision ayant trait à l’économie, demandez vous si cette décision va favoriser des mouvements de M1 vers les autres masses ou l’inverse. M1 est trop petit d’une somme égale aux salaires que devraient toucher ‘normalement’ les chômeurs. Mais M1 est également trop petit des sommes équivalentes aux économies que font les employeurs en usant du chômage pour faire pression sur les salaires.

J’ai lu récemment que la mondialisation ne jouait que sur 15% du chômage : grâce à l’absence de contrôle des changes, en clair à cause de la liberté de circulation des capitaux, des masses d’argents se déplacent dans des pays à bas coût salariaux. C’est aussi un bout de M1, qui servait à payer les futurs chômeurs délocalisé, qui fiche le camp.

En résumé :

M1 l’argent qui tourne, l’argent de l’activité économique réelle.

M2, M3 etc, l’argent des placements lucratifs.

Nous avons besoin de M1 pour vivre, le rentier nous le prend pour le stériliser en M2, M3 etc.. et nous prendre encore plus de M1.

Nous crevons du déplacement de la monnaie de M1 vers les autres masses. Nous renaîtrons quand nous aurons repris cet argent pour le faire tourner en M1.

Une décision est bonne si elle favorise le déplacement de monnaie vers M1, une décision nous tue si elle permet à un peu plus de M1 de se barrer en M2, M3 etc.

PS : L’évasion fiscale est aussi une perte de M1 !

Dans Ta Face : 27 mars 14, Désirs 4 et fin

Trier ses arguments, accepter ses propres désirs.

Voila de quoi faire : dans les épisodes précédents, j’ai tenté de montrer le lien entre la prédation capitaliste et un socle de désirs primitifs.

Acceptons par exemple que nous luttons contre un système d’autant plus que nous n’en profitons pas. Le premier problème des pauvres, ce n’est pas « les riches », c’est de ne pas être riche. Le pauvre n’est pas sans désirs primitifs.

La société devient tout d’un coup super acceptable, dès lors que quelques briques en euros vous sont tombées dans l’escarcelle.

Ce qui permet de trier ses arguments : Tel comportement économique est préjudiciable à la communauté, mais il n’est que la réalisation discutable d’un désir primitif. Aiguiller le désir vers d’autres solutions sera plus efficace que l’interdiction de la solution en cours d’usage.

Pensons à notre voisin, laissons tomber les traders

Nous avons eu à connaître les comportements : le riche qui empile les biftons en prélevant sur le travail des pauvres. La peur de manquer mène le monde, même quand il y en a pour tout le monde. La peur de mourir devient la peur de manquer de fric. Survivre devient : « saisir une opportunité d’investissement ».

Le Trader, le banquier, le politicien professionnel, le rentier ( à 100% de ses revenus) sont d’une espèce minuscule. Vous n’avez pas besoin de leur accord, ne perdez pas de temps à tenter de les convaincre. Le système leur convient, il leur suffit de mettre les mains sur les oreilles et de crier « J’entends rien lala laala lala la… »

Reste 99% de la population, que nous allons sommairement diviser en deux :

Ceux qui n’en croquent pas, qui ne se sentent pas concernés : n’oubliez pas qu’ils rêvent (comme l’auteur de ces lignes) de gagner au loto. Le désir d’en croquer est latent, même s’il ne s’épanouit pas. Ceux là veulent cultiver leur jardin (c’est une image !). Ils ne vont pas s’opposer à vous, mais risquent de freiner la vague. A part les dégâts dû à la télé, leur seul défaut c’est de ne pas se sentir concernés, de prétendre n’y rien connaître, de ne pas avoir le temps. On divisera le groupe entre ceux qui s’en sortent, et ceux qui plongent ou ont déjà plongé. Énerver les seconds, toucher la solidarité qui sommeille dans les premiers.

Ceux qui en croquent des miettes, mais ne se sentent pas concernés : C’est pour arrondir leur fin de mois, leur retraite insuffisante. Certaion pensent que c’est légal, c’est normal qu’il y en ait qui aient plein de fric : grâce à eux on a de l’immobilier, des usines. Non pas grâce à eux ! A cause d’eux, l’immobilier devient insoutenable et les usines débauchent ou ferment.

Vous allez devoir penser à leur désir  : « Ce type n’a aucune théorie sur les relations de classe, il veut juste se gaver et il a trouvé moyen de commencer à le faire ». « Ce type est obsédé par sa crainte du changement, peut importe le changement. ». « Ce type possède un immeuble, il préférera crever plutôt que d’admettre que cela lui sert à se gaver sur le dos des locataires ». Vous pouvez toujours le chambrer sur sa peur de manquer : il est conservateur par angoisse de mourir, c’est à lui qu’il va falloir en promettre le plus. Encore une fois, ne pas nier le désir, mais lui trouver un autre sujet d’application : « papy, tu vas devoir arrêter ta niche fiscale de rentier, mais en échange on donne du travail et des revenus à tes enfants et petits enfants, et on réajuste ta pension de retraite ».

Dans les cas d’individualisme égoïste, vous allez même vous heurter à une pulsion de mort : oui, pour garder sa grosse piscine, sa grosse voiture, sa grosse maison, il est prêt à tuer : un massacre heureusement le plus souvent symbolique.

Mais concrètement, il peut tuer des asiatiques au travail, tuer des espèces animales, tuer des rwandais…. pour avoir un joli smartphone plein de coltan, de lithium et autre, tuer des rivières et sans aucun problème, tuer la société française en lui privatisant tout, tout ce qu’il est possible d’acheter. Il peut tuer en toute impunité : c’est pas de sa faute, à l’écouter ! Et si son impunité morale pouvait être totale, il buterait de l’immigré, du chômeur, du gauchiste, du juge et dissoudrait toute l’administration des impôts dans un mélange d’acide sulfurique et d’acétone. Il ne fait pas de politique : il défend sa gamelle.

Répondez lui qu’en prison, vous serez au chaud avec trois repas par jour, et que tiens, lui mettre les tripes à l’air aurait donc deux effets positifs.

Votre projet est-il à la hauteur de ce défi : rassurer, motiver, éveiller la solidarité, résister avec humour à la contradiction, garder un cap de pensée ? Vous pensiez venir faire de la politique, vous ferez de la psychologie.

Ce billet n’est évidement pas LA vérité : il souhaite juste déplacer vos centres d’intérêts. Arrêtez avec la connaissance universelle, attrapez un bout à la porté de votre bras, et comme un colibri de Rabhi, allez convaincre trois personnes.

Et n’oubliez pas les désirs primitifs dont la connaissance et le respect nous évitent bien des pertes de temps.

Passage à l’action.

Passage à l’acte, procrastination et crêpe au beurre.

Procrastination : tendance à toujours se trouver de bonnes raisons de remettre un truc pénible à plus tard.

Prenons un sujet au hasard dans ce fleuve de dénonciation qu’est facebook (fcb) : un récent partage via Chouard sur la création monétaire, une conférence d’une heure cinquante-sept.  « OK. Je m’en occupe personnellement ! » Régurgitez ça pendant un diner, et vous êtes plus jamais réinvité. Cash.

Alors on verra demain. J’envoie un lien à mes abonnés déjà d’accords, qui ne remarqueront pas forcément mon message perdu au milieu du flot,  j’attaque le public demain. Demain, demain, demain……

Mettons 15% de la population qui peut attraper le virus de la démocratie. C’est déjà énorme et il faut encore convaincre 36% de la population pour passer un référendum. Il faut expliquer aux gens. Les gens, vous savez, ces trucs qui bougent, et sont pétris de désirs le plus souvent paralysants….

Comment passer à l’acte ?

Théorie :

La peur de rater un truc important sur Internet est un poison de l’action. C’est CNN ! Les idées fusent, et fuient aussitôt. FCB est la chasse d’eau des idées, et nous, serviles esclaves de la bonne cause, nous regarnissons le récipient  qui se vide toujours exactement à la vitesse avec laquelle nous tentons de le remplir. Les poissons rouges, vous dites si je vous énerve.

Pour passer à l’acte, on gèle un sujet. On le limite. On cesse la quête de l’argument suprême sur Internet. On renonce à être à jour. L’ambition doit rester modeste, car vous aurez 90 secondes pour attirer l’attention, et cinq minutes de suspense insoutenable pour ferrer le citoyen. On prend un sujet avec lequel on est personnellement familier, on attrape quelques potes (le plus dur !) et on prépare un sketch pour jouer dans la rue,dans une fête quelconque, au troquet…Costume, tract..comme vous le sentez.

Ensuite, on recherche la formulation la plus courte, et comme on s’est préalablement intéressé aux désirs maîtres (voir les Dans Ta Face sur le sujet), on approche le sujet par sa relation personnelle au désir maitre associé.

Rappel des désirs maîtres : ne pas mourir (propre et figuré), pécho des gonze(sse)s, gagner plein de thunes sans rien faire, faire un héritage aux gosses, hériter soi-même, que rien ne change, ne pas se faire voler ni agresser, jouir, jouer, rigoler.

Tout l’édifice mental de vos interlocuteurs est coulé sur cette armature.  Quand vous partagerez vos idées, vous saurez d’où vient la réaction. Vous aurez à cœur de compenser tout dommage. Vous prévoyez de minimiser les rentes ? Prévoyez de bonnes retraites, bien garanties ! Vous prévoyez un financement de l’économie par la cotisation et la tva ? Faites un inventaire soigneux des avantages en matière de simplification administrative, et des transferts de charges au bénéfice de l’entreprise. Identifier précisément la peur, qui est en creux du désir menacé par votre discours, c’est connaître exactement ce que veut notre citoyen, en échange de son adhésion.

Parlez des avantages ! Des retours positifs….Que ceux qui ont fait le stage « gestion des conflits » expliquent aux autres !

Bref, après avoir participé à un grand concert d’indignations, de dénonciations flippantes, de conférences théoriques, passer à l’acte est ardu. Autant nos jacasseries, nos humeurs trouvent des trous sans fond informatiques pour se déverser, autant Internet, l’atomisation et l’individualisation empêchent 5 personnes de se retrouver pour travailler sur une action politique et de la couler dans le bronze.

Pratique :

Un système technique existe, c’est l’Agora de ce site, vous irez voir. Ce n’est qu’un moyen pour accompagner la création d’idées ‘concurrentes’, de façon publique, et de proposer un mode de sélection de la meilleure réponse.

On regarde, on fait des suggestions, on s’empare soit même de la question et on commence une nouvelle réponse, c’est comme une gestion de projets intellectuels, publique et très démocratique quand on lui demande son avis.

Vous y apprendrez que des modes de scrutin radicalement différents permettent de traduire sincèrement la volonté générale. Le mots élection, scrutin, référendum ont un goût nouveau.

Rien n’empêche à une seule personne de soutenir sa réponse, mais elle sera, croyons nous, le plus souvent issue de petits groupes de ‘pilotes’ : 2 à 10 probablement. En tout cas structurellement « d’initiative populaire », dans l’Agora, le simple désintérêt que suscite les questions et/ou réponses bébêtes, juvéniles, immatures, agressives ou haineuses disqualifie un processus. Si une bande de givrés veut écrire des projets fous ou dangereux, ou les deux, ce sera une nouvelle occasion de rappeler aux publics qui s’approchent pour nous écouter, qu’il ne faut pas se laisser distraire.

Avec un tel outil, plus une conf vidéo pour réunir facilement l’équipe, vous vous lancez.

Mais avant de s’y jeter, il faut vous projeter dans un rôle, comme ça, chez vous. L’Agora n’est pas là pour héberger n’importe quel genre de cogitation : le site de VUNCF.ORG veut organiser une action précise, et n’est pas utilisable pour n’importe quoi. Mais en regardant le manuel de l’Agora, cela pourrait vous donner des idées. A priori notre proposition ‘logistique’ ne préfère aucune question, ni aucune réponse, tant qu’elles font avancer la venue d’une nouvelle constitution démocratique.

Non pas en tant que totem, mais en tant que résultante d’une demande exprimée. Attaquons nous aux repas de famille !

Vous trouverez les détails de notre objectif dans notre rubrique « mode d’emploi ».

Bref, notre site propose l’Agora, faut se taper le PDF, s’y promener mais si quelqu’un a mieux à proposer, alors  oui, vite, qu’on règle ce détail.

Merci de votre attention.

Dans Ta Face : 24 mars 14, Désirs 3

Désirs maîtres, désirs du maître

Quand on tente de convaincre un quidam de la nécessité de remettre en cause l’ordre économique et social établi, on entre dans son roman, on se mêle de ses désirs. Que ce quidam soit actionnaire ou employé, propriétaire ou locataire.

Le quidam a peur du lendemain, même à l’abri du besoin. Son rêve ultime : augmenter sa cagnote, même chétive, de préférence sans rien faire. Deuxièmement, il veut avoir, le jour de sa mort, un solide stock de plaisir dans sa vie pour partir tranquille.

Nier cela dans des argumentaires, c’est se jeter contre un mur.

Être à l’abri du besoin, par des sicav, une assurance vie, avec des propriétés lucratives (immobilier, actions/obligation), c’est le but ultime. Ceux qui n’ont aucune capacité pratique se rabattent sur les jeux de hasard.

Argumenter sur l’immoralité de la propriété lucrative est voué à l’échec, si aucun substitut n’est clairement proposé. Il en sera de même avec l’abandon, sinon la forte limitation de l’héritage.

L’homme désire racheter ses fautes de parent déficient en léguant à ses rejetons un coquet pactole. Il le désire tellement qu’il crée à cet occasion un argument moral imparable. Laisser un héritage à ses enfants est l’ultime croisade, toute peinte de vertue : j’ai beau avoir été un gros enfoiré toute ma vie, je fais une ultime bonne action. Hé Dugland ! Maintenant que tu retournes à la poussière, où est le sacrifice ? Ce qui en aurai été un, c’est que tu partageasses avec tes gosses bien avant ta mort, quand ils ont démarré dans la vie et se sont ensucqués de crédits. Encore eût-il fallu que tu y pensasses, que tu le sachiasses.

Nier le souhait de se mettre à l’abri, et le désir de mettre sa progéniture à l’abri est contre-productif. Considérer le désir, c’est utiliser son cerveau pour trouver des alternatives convaincantes pour continuer de satisfaire le désir maître.

Le riche qui confisque le fruit du travail du grand nombre n’est qu’un pauvre qui a hérité, qui a réussi par la grâce d’un travail acharné entièrement dévoué à son désir maître : mettre en place, le plus vite possible, la martingale à pognon qui le mettra à l’abri de sa peur de la mort : la mort étant en l’occurrence représentée par une vie de gagne-petit, en découvert le 15 du mois, totalement enchaîné à un emploi misérable, précaire le plus souvent.

Face à ce désir d’être à l’abri du besoin, séparons le bon grain de l’ivraie : les 99% raisonnables, avec des revenus variés, parfois aisés, mais qui n’ont pas décidé que le peuple est une « machine » à pondre du confort, et avec lesquelles la discussion est possible et le pourcent restant de malades mentaux.

Écartons le pourcent : Souhaiter posséder des milliards à soit tout seul, comme Arnault avec ses 39 Md€ qui lui rapportent 3,5 Md€ par an, est une maladie incurable et nous avons là un tel chien tenant un tel os, qu’il est vain de s’y consacrer.

En revanche, les 99%, ceux là même que nous voulons toucher, ne nous accorderont une oreille que si nous leur tendons un nouvel os à la place de celui que nous entendons leur faire lâcher.

« Dans Ta Face » n’est pas un traité de psychologie générale, il s’en tient à chercher des pistes pour convaincre les 99% d’abandonner le capitalisme prédateur.

Si on accepte le désir se trouver à l’abri du besoin, financier en l’occurrence, et que 99% des français ne souhaitent pas s’installer en Ardèche et être auto suffisants avec des poules, un potager et un puits,  et un poêle à bois, il va bien falloir construire, proposer ce nouvel os. Changer, oui, mais mettre quoi à la place, sinon de nouveaux moyens de satisfaire des désirs qui ne s’éteindront jamais ?

De même l’héritage construit les fortunes lucratives, celles qui ont les moyens d’imposer l’Euro et le libre échange, qui améliorent le rendement des dites fortunes ; son élimination ne saurait être envisageable sans laisser aux pauvres et aux aisés la possibilité de laisser un héritage « raisonnable » : ne serait-ce qu’un héritage d’usage, et en écartant l’outil de travail de l’héritage, cela va de soi : l’homme ne peut donner en héritage l’obligation de travailler pour un tiers, sans contrepartie.

Quand nous souhaitons refaire le monde, nous nous en tenons au jugement négatif sur un comportement donné, nous le dénonçons et nous demandons l’interdiction de ce comportement. Sans prendre en compte le désir sous-jacent, sans prendre le temps d’examiner la cause de la cause de ce désir, sans en chercher le fondement souvent légitime, sans proposer une satisfaction alternative.

Demain quelques exemples pratiques….

 

Dans Ta Face : 23 mars 14, Désirs 2

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Trions nos désirs

L’humain, comme les autres bestioles, ne vit que pour satisfaire ses désirs : à l’origine des temps, c’est un abri, des vêtements, une gamelle et niquer. Ma survie et la survie de l’espèce. Non, la nature est mal faite : ceux qui ne niquent pas ne laissent aucune trace dans l’histoire, faute de descendance.

Ces pulsions sont tellement importantes, que cela donnera plus tard, après que les objets des désirs primitifs commencent à être satisfaits,  Spinoza et le roman. Le roman est basé sur l’observation que les deux désirs qui animent les hommes, car ils les possèdent tous, se résument dans : « Va-t-il survivre  ? » et  » Va-t-il se la faire ? ».

Vous prenez Madame Bovary, Plus chouette la life,  ou le dernier Bruce Willis, c’est exactement pareil. Avec ça, le lecteur/spectateur est quasiment obligé de s’identifier : certain appellent cela l’exorcisme des peurs. Spinoza traite du désir en tant que carburant des humains, et en plus, j’adore faire le malin (celui qui m’a vu lire Spinoza n’est pas encore qu’un frémissement lubrique dans l’échine de son père).

Si vous avez compris que l’industrie du livre, du cinéma, de la pub et du théâtre sont entièrement sur ces fondations, vous admettrez qu’un pan gigantesque de nos existences est entièrement et uniquement impulsé par ces deux ressorts.

L’homme, cet animal pervers

Pervers, car l’élan primitif survit à la satisfaction des désirs qui le motivent (l’élan !). Le ressort reste tendu, quand bien même la survie et l’espèce sont garantis. L’homme a l’angoisse de perdre les raisons de cette satisfaction.

Ça, c’est pour l’épargne. Mais une fois le tronc rempli de noisettes, l’homme entreprend la construction d’un silo à noisette, une fois marié, il continue de pulvériser ses gênes dans des piaules de Sofitel.

Voyez bien que la nature est mal faite : le moteur à désir de l’homme n’est pas pourvu d’un mécanisme régulateur, comme dans les locomotives pour éviter de dérailler au prochain virage. Il est basé non pas sur la satisfaction infinie, mais sur le manque infini.

La peur (de mourir) engendre le désir (de manger), mais à la fin du repas, la peur subsiste : le pervers va lui trouver un nouveau désir donc un nouvel l’objet à convoiter.

Ça suffit pour aujourd’hui, demain on fait de la politique : les politiciens et les riches sont au pouvoir et au pognon ce que DSK est au gamète auto-propulsé.

PS : je voudrait m’insurger. Certains disent que je sous-entend que nous sommes tous des pervers. C’est scandaleux : ils ont raison.

 

 

 

 

Dans Ta Face 22 mars 14 : Désirs 1

Nos désirs nous mettent en mouvement

Ce sujet mérite plusieurs billets, qu’il sera bon de lire dans l’ordre. N’attendez pas que ce sujet soit épuisé en une fois. Je vous invite à maturer lentement chaque étape.

Ce billet va simplement tenter de vous convaincre que le sujet est central, fondateur et explique les difficultés rencontrées par tous les militants pour atteindre la masse critique nécessaire à un changement.

Des gens nous ont offert des réflexions pour un monde meilleur : Chouard, Lordon, Friot, Lepage, Guillemin, Sapir, Larouturou, Lepage, Marx, Robespierre et les milliers d’autre que je ne peux énumérer ici. Sans compter que je ne mentionne que des têtes de file, sans donner les noms de tous ceux qui prolongent leur pensées. Bref. Nous avons la théorie, mais nous n’arrivons pas à la partager avec le citoyen lambda.

Vous êtes pour un monde meilleur, vous vous donnez du mal pour faire avancer l’histoire, et vous vous heurtez à l’indifférence, aux sarcasmes et le plus souvent, les uns après les autres, vous vous découragez, vous passez à autre chose.

Il est de bon ton de blâmer les autres : médias, les puissances occultes ou non. Si vous commencez à douter de vous même, la dépression peut vous atteindre.

En passant, Christopher Lasch a écrit aussi sur ces lieux de rencontre, « lieux de rencontres intermédiaires », que nous ne fréquentons plus, ces lieux où on rencontre naturellement des « gens », pas nos potes, des gens tout simplement. Vous noterez que sur nos pages Facebook, dans les conférences de nos idoles, nous ne rencontrons que des gens déjà bien acquis à la cause exposée. Nous n’avons plus ces lieux de rencontre intérmédiaires.

Je vous propose un angle d’attaque, peut importe la citadelle.

Le désir.

Il me sera facile pour le coup de prendre référence avec un livre formidable de Frédéric Lordon, qui traite de cela, dans le cadre de la domination des salariés par les actionnaires. Regardez cette vidéo.

Capitalisme, Désir et Servitude

Lordon démontre que le désir met l’homme en mouvement, et qu’une manipulation de ces désirs, une contrainte sur eux, peut vous amener à faire des choses incroyablement contre vos intérêts. Je ne vais pas prolonger Lordon, car je ne lui emprunte que son vocabulaire et ces concepts abstraits. Je ne traite pas du tout de son sujet concret (la colinéarisation des désirs, tout un programme !).

En revanche, dans les billets suivants, je tenterai de vous expliquer quels outils dialectiques vous pourriez ajouter à votre panoplie, le but ultime étant de convaincre des gens qui s’en foutent, pensent être incompétents, trop occupés et parfois viscéralement opposés à vos idées.

Alors que vous voulez le bien être de tous, y compris de ces opposants, vous vous heurtez à des murs à la quatrième phrase de votre exposé.

Je vous laisse méditer là-dessus et à demain.