Après être passé par une conférence de Chouard, vous avez appris, si cela restait nécessaire, ce qu’est la démocratie. La vrai. Pas le régime représentatif qui vous amène à mendier toute chose politique.
Jugeant, autant qu’il est possible, les actions passées du leader maximo du moment, vous pariez, vous espérez que le candidat qui va recevoir votre suffrage va enfin tenir ses promesses.
Comme on vous convoque rarement, vous avez le temps d’oublier, et une nouvelle cohorte d’électeurs pleine d’illusions sur la nature humaine viendra perpétuer le cycle infernal.
Voila, c’est dit. La France est un bocal avec 65 millions de poissons rouges.
En revanche, si nous avons une solide expérience de l’exploitation de l’homme par l’oligarque, nous n’avons aucune pratique de la citoyenneté dans une démocratie. Nada.
La saine lecture de la semaine : « La Démocratie » par Bruno Bernardi, chez Garnier-Flammarion, nous pose sous tout ses angles une question cruciale : quel rapport l’individu, donc vous, moi, lui, entretiendrai avec une démocratie ?
C’est quoi un citoyen ? Ne cherchez aucune comparaison avec votre état actuel qui est trop éloigné de cette honorable situation. C’est hélas aujourd’hui une fiction. Qu’il nous appartient de transformer en réalité.
Des Grecs aux plus modernes, notre place dans la société démocratique est un état bien décrit, façonnée à l’opposé de notre situation actuelle. Lisez ce livre, faites un effort !
Notre société nous écarte des décisions : nous remettons sans retour notre souveraineté à des représentants qui dès lors ne travaillent pas pour nous, mais pour l’infime minorité qui nous domine, les finances et prend toutes les décisions à son avantage.
Dès lors, l’Etat n’est plus ‘nous’, mais une entité adverse, à laquelle il convient de résister : évasion fiscale, dissimulation de revenu, usage falsifié des commodités sociales : allocations diverses, place en HLM et autre… C’est en effet la seule alternative à une « honnêteté » dont l’usage n’apporte ni confort, ni honneur. L’honneur ! Tellement ridicule face à une bonne optimisation fiscale !
La situation en est devenue à un tel point que des mouvements soit-disant de résistance à des injustices sociales, visent finalement à la destruction de biens communs, afin d’échapper à des taxes écologiques ou à la juste punition pour des délits routiers.
En clair : les chauffards sont de sortie pour casser du radar, sans que personne ne remarque l’escroquerie intellectuelle : afin de conserver l’attention sur des sujets annexes, notre gouvernement répond avec complaisance à ces délits purs, encouragé par des médias criminels. Juste parce qu’un tabou empêche de dire : si les transports routiers sur autoroutes ne sont pas taxés, ce qui est effectivement injuste et tuera le reste de notre industrie et agriculture locale, c’est par le fait d’un article inique d’un traité Européen que nous avons rejeté en 2005, mais que Sarko et le gouvernement actuel nous ont enfoncé dans l’os sans vaseline. Mais ça, faut pas le dire.
Il est plus simple de foutre le feu à un portique que d’envoyer paître Bruxelles et les banquiers. Plus simple de cramer un radar que de penser la sortie de l’Euro et du libre-échange sans se faire dicter la copie par une extrème-droite opportuniste. En gros il est plus facile de déverser un bidon d’essence ou de caillasser des CRS que de se presser le citron pour enfin se mettre au boulot : faisons nos lois, jetons les traités signés par des vendus, pensons notre société nous-même. Sans écouter AUCUN professionnel de la politique ou du lobbying financier. Sans demander au JT ce que nous devons faire. Cramons les « experts » !
Où sont les citoyens ? Comment transformer notre population de renards égoïstes délinquants en citoyens responsables, capables de prendre leur part dans les décisions importantes ?
Comment remotiver une population qui vit entre « cause toujours, tu m’intéresses » et le traquenard juridique des constitutions, traités et autre monnaie commune ?
Nous attirons votre attention sur le piège politique : condamnés à mendier, à protester (sans effet), nous n’avons plus l’esprit à décider, agir de façon à la fois autonome (je pense par moi-même) et collective (je ne pense pas qu’à ma gueule).
Un petit exemple avant de vous renvoyer dans toutes les pages de ce site : quand une minuscule partie des français, c’est à dire des patrons et des chefs syndicaux vendus se rencontrent pour parler de la retraite (donc pour la casser), il n’est jamais évoqué l’idée d’un débat public, avec des propositions (pluriel !), un référendum et autre méthodes démocratiques.
Une petite manif, un aspro et au lit !
Si nous disposions du référendum d’initiative citoyenne il ne pourrait plus y avoir de manifestations de rue contre les lois ou décisions du Gouvernement puisque les » mécontents » disposeraient d’un moyen démocratique et efficace de s’opposer aux décisions injustes.
Ne t’inquiète pas! quand nous aurons arraché le RIC il y aura des citoyens pour se mettre au boulot et préparer des lois des réformes profondes et justes. Je pense que des gens très motivés on déjà fait ce boulot dans de nombreux domaines. Avec tous les rapports qui ont été faits toutes les commissions les citoyens trouveront toutes les données.
Pendant qu’en France, en 2010, les syndicats manifestaient contre la loi Woerth en Suisse ils imposaient un RIC et les citoyens abrogeaient une loi qui allait baisser les retraites.
Il nous fait faire connaitre le RIC répertorier tous les » résistants » qui sont POUR et le moment venus faire descendre tout le monde dans la rue jusqu’à obtenir le RIC dans l’article 3.
La signature de la pétition d’article 3 est le premier pas à faire sur http://www.article3.fr et à faire faire . Et il faut prendre des contacts avec tous les résistants… A SUIVRE….