Mettons nous d’accord sur le terme : c’est une action ou un refus d’action par principe non violent(e).
L’abstention aux élection pourrait-être considérée comme une désobéissance civile. Un aléas juridique nous en empêche, au sens strict.
Les principes de représentation du peuple par des zombies politiques, ou l’organisation explicite de dictature, comme l’UE en est une au sens strict du terme, sont des procédés qui renvoient les possibilités de désobéissance civile, autant que possible, dans le domaine violent, afin qu’ensuite une répression tout aussi violente puisse l’étouffer.
Concrètement :
– L’abstention ou le vote blanc ne sont pas pris en compte
– Le référendum d’initiative citoyenne est interdit
– Si représentant il y a, il lui est interdit de répondre aux aspirations de ses mandants (mandat impératif interdit)
– La corruption anti-démocratique est explicitement organisée : mandats longs, professionnalisation des fonctions de représentations, organisation de la proximité avec l’oligarchie. Un représentant perd son boulot s’il tente de changer quoi que ce soit. Et donc la très bonne soupe qui va avec.
– Institutionnalisation d’une discipline filtrante : les partis, où on doit respecter une oligarchie politique interne, toute calquée sur l’oligarchie financière : tu fais tout comme le chef il a dit, sinon pas d’investiture !
– une ou des Institutions non démocratiques, comme la commission européenne ou notre conseil constitutionnel, verrouillent la société, dans le sens des désirs dominants très largement minoritaires : nos représentants au parlement européen sont des manchots sans jambes. Et souvent sans couilles d’ailleurs. Là aussi, la soupe est bonne, hein Dany ?
En clair le citoyen se retrouve dans une nasse réglementaire qui l’oriente vers l’action violente, donc ‘immorale’, comme seul recours.
Un exemple récent va nous servir : les agitations autour de la résistance au projet de l’aéroport de notre-dame des landes. Les mécanismes d’enquête public permettent de faire passer un projet sans l’accord explicite des personnes concernées. Trois petites réunions suffisent, rien ne contraint les organisateurs.
Changez le système : référendum obligatoire, avec quorum de participation, vote blanc pris en compte, moyens financiers donné aux objecteurs, droit d’initiative citoyen pour les projets eux-même, là oui, pas besoin de désobéissance civile !
La désobéissance civile n’est pas naturelle. Elle procède d’une discussion publique, et même si elle se passe de formalisation, elle ne prend son sens que si elle est organisée.
En tant qu’elle est désobéissance aux lois, dans notre système dictatorial, elle est implicitement interdite et réprimée.
La désobéissance est un ‘non-faire’, pas une action de type ‘faire’ :
– Ne pas aller travailler : la grève est une désobéissance privée, contrée par le recours aux intérimaires, facile à recruter quand on a organisé pauvreté et chômage.
– Ne pas payer un impôt
Cette liste est ridiculement courte, et ce n’est pas du tout un hasard ou un coup du sort : les dictateurs veillent d’abord à réduire l’initiative populaire, c’est un peu le principe, mais forcément aussi à limiter les recours passifs.
Je suis à votre écoute pour la prolonger. Mais la mendicité, même violente, comme le mouvement des bonnets rouges n’entre pas dans le champs de la désobéissance civile.
Donc résiliez pour commencer vos prélèvements automatiques (impôt, énergie, télécom etc…) et commençons à réfléchir au boycott du système qui nous étouffe : le gouvernement représentatif.
Dans le contexte actuel, c’est l’organisation de l’amortissement des conséquences de la désobéissance civile qui doit occuper nos esprits : si nous cessons de payer impôts et taxes, nous allons assécher financièrement les organisations et les personnels qui dépendent de l’état pour payer leur factures. Concrètement les employés du service public, qui doivent pouvoir taper dans une caisse de secours.
Il y a là des difficultés pratiques à surmonter. Au boulot, ne partons pas perdants
déjà commencer par ne plus laisser d’argent sur les comptes en banques et demander des espèces pour payer le quotidien, en effet aussi cesser les prélèvements et paiements électroniques, ne se servir de la carte de paiement uniquement pour tirer des espèces, ne plus avoir recours à l’emprunt ni aux découverts, laisser les banques se noyer dans leur propre système abstrait et les mettre devant l’évidence qu’elles ne sont rien sans la création réelle, en réalité ce sera facile de les démonter si tout le monde le veut et le fait.
je pense aussi à réunir tous les groupes dissidents et opposés à ce système, même s’ils ne partagent pas les idées en totalité, la réunification d’un peuple se fait par l’alliance, en cela je trouve dommage de dénigrer les autres mouvements, il faut plutôt ne plus se mettre en concurrence mais s’accepter dans les différences pour se grouper contre le monstre financier et la dictature libérale, l’union citoyenne est la plus grande force que nous pouvons opposer à nos bourreaux