Dans la hiérarchie alimentaire du capitalisme, vous êtes au dessus du salarié.
Vous avez le pouvoir que vous confère vos compétences, ou votre capacités à attraper de bonnes affaires financières. Maître à bord !
En aucun cas vous ne constituez une classe, de gens qui vivent sensiblement la même situation, se reconnaissent, puis font valoir des intérêts communs. C’est plutôt (amicalement) chacun pour sa gueule.
Les grands revendeurs de produits pour les artisans : bâtiment, alimentaire, second oeuvre. Ce sont des points de ventes de distributeurs possédés par nos milliardaires. Qui n’ont pas envisagé de manger moins sur cette année. Ne comptez pas sur des rabais massif, en souvenir du bon vieux temps ou Pinault entassait des milliards sur votre dos. Vos fournisseurs, qui vont flipper pour leurs ardoises, vont vous faire la misère pour se faire payer.
L’autre « quoi qu’il en coûte », y vous donne trois mois de délais, mais vous allez casquer comme d’hab’. Je suis allé voir sur le site impots.gouv : la procédure, les formulaires, les justificatifs à rassembler pour 1500 boules, c’est vraiment mal payé !
L’arrêt de vos activités ne fera qu’un peu baisser les chiffres d’affaires de la chaîne de distribution. On met en sommeil, on réveillera plus tard. Eux ont de la trésorerie.
Les banques renflouées par la BCE vont se concentrer sur le CAC 100, mais pas sur vous. Pas de crédit ou d’escompte pour vous.
Pour eux, vu de leur hauteur, vous êtes à peine différentiables des consommateurs en bout de chaîne. Vous y êtes, dans le bout.
Je sens venir, à moyen terme, un retournement de la frange la plus populaire (frange épaisse, non ?) des petits patrons.
D’autant que ça fait déjà un moment que c’est de plus raide pour tout le monde. Le monde artisant/commerçant est écrabouillé lentement mais sûrement par des chaînes de distribution capitalo/financières.
Bientôt les Über-Boulangers
Ce coup-ci, Rafarin ne pourra rien pour vous.