J’apprends que Cohn-Bendit va voter Macron pour faire barrage à Le Pen. Quelle rigolade !
Cohn-Bendit nous apprend le caniveau.
Regardons les faits : Plus de 50% des français ne sont fans ni de Macron, ni de Le Pen. Largement. On nous habitue à des chiffres corrigés, mais les données bruts des sondeurs donnent 16 à 18% au FN, pas 25%, pas 41%.
Bref, je vous rappelle le principe du suffrage majoritaire à deux tours, grande idée totalitaire.
- Les candidats doivent être dans le système, il faut être adoubé par au moins 500 élites politiques. Vous, vous la fermez, on vous demande pas votre avis.
- Le premier tour écrème deux candidats : en fait, ce sont les médias qui le font, et ils sont possédés par des banquiers ou des multi-nationales (BTP, armement, eau ).
- On entretient un repoussoir, pour donner une illusion de choix au deuxième tour : nous avons donc un clone LR ou PS, totalement interchangeable, et un monstre politique, le FN.
Revenons à Dany le rouge. Non, le rose. Non, le bleu.
Dany nous rappelle notre ‘devoir’ : repousser le FN. C’est ce qu’il dit. Mais ce qu’il pense, c’est « Respectez les choix des grandes personnes, votez LR-PS ». Macron n’est qu’une variante pour donner le change. Le FN est méchant, Mélenchon irréaliste. C’est simple pour Dany !
Une troisième voie existe, mais elle est inadmissible pour cet homme du système : Voter blanc pour dire « Allez tous vous faire foutre ! ».
J’attends le commentaire qui va dire, « voter blanc ne sert à rien ».
Donc autant rester à la maison : les commentateurs expliqueront aux moutons que les abstentionnistes ne intéressent pas à la politique et vont à la pêche.
Je ne veux pas être confondu avec les pêcheurs à la ligne ou avec les auditeurs de Fun Radio ou de Cyril Hanouna !
Le vote blanc, c’est « Vas te faire foutre Dany ! » et un moyen de nous compter ! C’est insuffisant, certes, mais en attendant la grève générale, c’est ce qui nous reste.
Le vote blanc indique sans ambiguïté qu’aucun candidat ne semble satisfaisant. L’abstention c’est le fait des incultes politiques non motivés, qui font bien de ne pas voter, ou des révolutionnaires en chambre qui se persuadent que ne rien faire est un « acte » contestataire. Bref, ils boudent.
Votez blanc et réfléchissez à la prochaine grève générale.