Après avoir lu le glossaire ou les articles acerbes du Coups de gueule, vous avez admis que la propriété lucrative et l’héritage sont les deux mamelles de la domination oligarchique. En clair : Le propriétaire de Vuitton possède 39 milliards d’euros d’actifs, qui lui rapportent entre 2 et 4 milliards de revenus par ans, pendant que vous ramez avec votre smic ou votre RSA tout pourri. Mais lui, il ne travaille pas. Il attend que les smicards le fassent pour lui. Et ça marche, puisque la propriété lucrative, protégée avant toute autre chose par les lois qu’il a fait voter par « ses » hommes politiques, sert justement à ça.
Non ! ne zappez pas !
Après maturation en deux ou trois générations, les plus avides de pouvoirs ont accumulé l’argent, et les revenus qu’ils tirent de la simple possession de cet argent les dispensent de travailler.
Pour parachever l’œuvre, une constitution, une monnaie, une Union Européenne, ajoutent des renforts à ce système de prédation.
La ré-écriture de la constitution française est le seul moyen disponible pour s’en sortir. Notre système actuel ne mérite aucune négociation.
La propriété lucrative, sujet de cette page, est donc un des piliers de notre société. Donc sa remise en cause est inévitable.
Remettre en cause la propriété lucrative est l’occasion de passer en revue tous nos actes et nos dispositions, en tant qu’ils participent, au débit ou au crédit, à la propriété lucrative.
Soit vous casquez, soit vous encaissez !
Et là, tout d’un coup, les dividendes et les intérêts d’emprunts sont interdits.
Tentons de donner l’exemple, mais ce qui s’écrira deviendra une base solide de réflexion, juste si vous vous sortez les doigts au lieu de vous en remettre à une fatalité parfois commode et lucrative.
Respirez.
N’oubliez pas que dans les « points durs », nous anticipons des questions prévisibles. Vous êtes des colibris ! Donc des éléphants.
Dans ces pages, nous énumérons des ‘familles’ de situations concrètes. et tous les cas de possessions financières, les cas de dettes (au débit ou au crédit : débiteur ou créancier).
- Que le dentiste possède son cabinet ou le coiffeur son salon, on peut traiter la propriété foncière ou commerciale des indépendants. Et s’ils ont encore un crédit ?
- Une assurance vie, un portefeuille quelconque d’actions, qu’elle que soit la niche fiscale, il lui arrive quoi ?
- La propriété personnelle : mon appart, ma bagnole, mon bateau ?
- Et les viagers ?
- La propriété des murs de l’entreprise, ou du logement ?
- La propriété foncière lucrative en général ?
- Les droits d’auteurs ?
- Les brevets (industriels, sur le vivant, les algorithmes, les génomes…) ?
- Un gite ?
- Une flotte de pédalos et autre outils de travail ? Si il y a un crédit dessus ?
Liste non exhaustive, bien sûr !
Vous voyez là qu’il y a mille sujets.
Je vous renvoie à la lettre aux assoc, qui explique la manœuvre. J’adorerais recevoir de vous, qui pouvez en réfléchir avec quelques collègues, des idées concrètes sur le thème :
« Si on réécrit la constitution, et qu’on peut se débarrasser de la propriété lucrative, entre le avant et le après, on fait quoi ? »
Si vous voulez donner un plan sérieux dans un domaine que vous maitrisez, trouvez vous des interlocuteurs et lâchez vous !
Ce site ne veux pas se cantonner à filtrer des contributions individuelles, avec ce que cela comporte de risque de bataille d’égo, et d’erreurs de notre part. Comme vous êtes grands et que vous n’avez pas besoin de papa, vous allez former votre dream-team. Ça commence à deux.
Nous sommes tous en train de râler contre le système, ce qui se fait très bien dans un canapé, avec un pastis à la main. Bref, des gamins sûrs d’eux pour casser le système, mais qui attendent un PAPA pour leur ranger leur chambre.
En revanche, quand il faut se coller au clavier, avec deux ou trois lascars pour faire la contradiction, on s’amuse beaucoup plus !
En plus ça marche aussi avec des lascardes. (click droit, « ajouter au dictionnaire »)
Y’a pas de papa. Y’a plus de papa ! Ça fait 230 ans que vous l’attendez, vous voyez bien qu’il viendra plus. Faut être raisonnable maintenant….
Vous êtes peut-être en train de lire cette page parce que nous croyons que vous détenez une compétence dans un domaine. Nous avons envoyé des invitations, avec le lien sur cette page.
Mettons que vous êtes agent du fisc, directeur de ceci-cela, douanier, notaires, huissier, avocat, juge, banquier, agent immobilier.
Imaginez un instant que vous soyez tiré au sort. Peu importe comment. Bing ! c’est tombé sur vous.
Bien sûr vous pouvez refuser. Bon, surveillez quand même les points rouges qui bougent sur votre costume.
Vous avez une mission
» Cher expert, vous êtes désigné par le sort pour remplir une mission. Cette mission est menée pour le peuple français. Oui, le ramassis de contribuables.
Doté de l’autorité et de la légitimité que confère le ramassis, il vous est demandé d’écrire le processus qui permettra de se passer en douceur de la propriété lucrative.
Le travail effectif de chacun sera considéré en toute chose pour évaluer les valeurs.
Les sommes placées devront être remise à disposition de l’investisseur, ceci valant pour les emprunteurs, comme pour les prêteurs.
Si des capitaux restaient dûs, les intérêts seraient annulés simplement. Le mode de calcul des échelles de remboursements sera revu, et les paiements antérieurs remis en cause éventuellement »
En regard des sommes réellement payées par les emprunteurs, la plupart des crédits disparaissent. Ce qui signifie bien des changements.
Reprendre la compta d’une société et son bizness plan en rayant les intérêts est un bonus extraordinaire. En revanche, les investissements financiers des entreprises seraient aussi bloqués sans dividendes.
OK : Les douanes, par exemple. Vous avez pas des conseils sur la façon de faire un contrôle des changes et des mouvements financiers ? Parce que ça va être un nuage de plumes dans le poulailler. Imaginez qu’il faut préparer ça pour l’enclencher en moins d’une semaine.
Vous demandez pas si c’est pas possible ! Trop tard : alors vous dites quoi, on fait quoi ? Si vous avez déjà des moyens, faites les nous connaitre, s’il vous plait.
Les banques : le paiement d’intérêts est devenus illégal. La valeur financière n’est pas remise en cause. Comment comptez vous gérer la transformation de toutes ces actions juteuses en valeur de stock ?
Imaginons que l’état finance avec sa monnaie (gratuite) le rachat à peau-de-balle des actions qui ne valent plus aucun dividendes. Donc négociables contre un bol de riz.
Là vous allez voir que la SNCF ne vaut plus rien, GDF ne vaut plus rien, EDF, Orange, Total ne valent plus rien. Véolia va installer son siège à Moscou, au dessus de Vinci, Eiffage et Bouygues.
Enfin, les actionnaires ! Les salariés n’ont rien à craindre. La part des actionnaires sera partagée entre l’état, les réserves ou remboursements de dettes, et l’investissement, déterminé par tous les salariés.
Et c’est là que l’on découvre que si les actionnaires font la gueule, tous les salariés récupèrent l’usage de l’outil de travail. Mais de nouveaux problèmes apparaissent : les empoignades ont lieu au sein de l’entreprise pour les avancements, la négociation sociale fait rage et apparaît un autre point dur : les empoignades sur les qualifications et la grille de salaires qui va avec. Allez voir Friot.
Hohé les notaires ! Vous avez vraiment aucune idée ? Pour vous, ainsi que les huissiers et les juges et bien d’autre, c’est penser à contre-courant.
Aujourd’hui vous vous appuyez sur des principes généraux de droits qui favorisent la propriété privée au détriment du travail. Surtout elle favorise des situations que vous devez gérer avec une loi. Admettons que vous n’y êtes pour rien. Le machin existe depuis fort longtemps. Bien avant que vous ne fussiez qu’un frémissement lubrique dans l’échine de vos pères. Et actuellement, vous faites votre boulot. Légalement le plus souvent, heureusement pour nous. Et même avec conscience (un peu de lèche ne peut pas faire de mal).
Pourquoi ce qui marche si bien devrait être remplacé ? Ben parce que 1% en profite et 99% en chie des boules de pétanques. Ce qui fait des frais de faïence.
Assez rigolé !
Si la notion d’intérêt est discutable quand ils sont privés, elle devient d’une toute autre saveur si les intérêts sont socialisés, c’est à dire reversé au pot commun pour produire de nouveaux investissements. Leur existence est rendue nécessaire en tant qu’ils modèrent la consommation d’argent : il ne sert à rien de créer de l’argent, si aucune force de travail n’est disponible pour les consommer.
Pour les huissiers, plus d’expulsion. Vous allez regretter, messieurs notaires, huissiers, avocats, procureurs, juges ? Je ne le crois pas. Les honnêtes gens se soucient des malheurs des autres, pourquoi vous n’en seriez pas ?
Mais, alors que seul le peuple, dont vous faites statistiquement partie, peut choisir, vous seriez bien citoyens de vous presser un peu les neurones pour la bonne cause. Aider à redéfinir les détails. Parce que les gens vont toujours s’engueuler, et tenter de se voler ou de s’escroquer.
Mettons un gars qui possède une usine, parce qu’il l’a construite. Il a travaillé dedans. Ou un magasin de fruit et légumes, un gros avec du personnel. La propriété financière, si elle n’apporte plus de dividende doit avoir une sortie quand le propriétaire quitte l’entreprise.
Il est normal que cette propriété financière soit transmise, mais en tenant compte de la vétusté : même en parfait état, une usine possédée par un type qui travaille dedans pendant 50 ans lui a rapporté le meilleur salaire, et des dividendes. Il a peut-être été déjà « remboursé » d’une certaine façon.
Et le personnel qui travaille dedans, a peut-être aussi mérité que cette valeur financière soit portée au capital « social » de l’entreprise. Bref, il y a matière, je dis juste ça pour vous chauffer.
Nombre de procédures ne demandent pas à être réformées : Le divorce, par exemple, à part la détermination des valeurs du patrimoine, n’a pas, nous semblent-il, à changer par nature, même avec une nouvelle constitution.
Vous voyez le principe ?
Vous vous projetez dans cet avenir que je vous suggère. Ce site en entier devrait vous en convaincre.
Bref rappel des faits, présentation du cas général, puis d’un cas particulier. Ceci est une réponse au peuple, pas à vos collègues.
L’abandon de la propriété lucrative est une donnée non négociable du problème. A moins que cette propriété lucrative ne soit socialisées, et que son usage ne soit démocratiquement contrôlé.
N’utilisez pas de latin, vous parlez à des gens inquiets, qu’il faut rassurer avec du concret, du compréhensible. Supposez les gens mauvais, cupides, escrocs, voleurs par nature, corruptibles. Faites ça sereinement, c’est évidement aussi une donnée du problème.
Vous pouvez vous appuyer par la pensée sur l’intervention d’assemblées populaires qui ont tout pouvoir sur leur juridiction (communale, départementale, régionale, nationale).
Pensez la magistrature avec un peu moins d’autorité. Vous y gagnerez en respect.
Prenez donc un challenge
- « Sociétés financières »,
- « SCI »,
- « Le crédit social par les banques sociales »
- « les sociétés anonymes »,
- « les dettes des ménages »,
- « Les dettes des entreprises »,
- « Leasing et autres »,
- « Plus de délais de paiements, plus de traites, plus d’escompte ! »
- « Résolution des indivisions sur des propriétés lucratives »
- « Droits d’auteur »
- « Brevet de l’inventeur, Brevet de l’employeur »
N’ayez pas peur
La propriété lucrative est un mécanisme arbitraire qui a été poussée à son maximum supportable. Autoriser une personne à accumuler argent ou immobilier pour en toucher un revenu est un choix de société, et non pas une nécessite organique naturelle. Respirer, manger, construire, ça oui. Rançonner des locataires, non.
Les brillants causeurs vont hurler au cataclysme, à la guerre ! Ils vont bien entendu choisir à dessein une alternative horrible, comme le soviétisme stalinien, ou la Corée du Nord. En vous embobinant bien pour cacher que ce ne sont que des alternatives parmi d’autres. Le soviétisme voulait supprimer également la propriété financière, ce qui n’est pas le cas ici.
Si son rôle doit être précisément défini, la propriété financière ne peut s’entendre que comme moyen d’accéder à la propriété d’usage.
Voila une bonne question pour plein de beaux articles ! « Pourquoi posséder au delà du nécessaire, si cette possession ne rapporte pas d’argent ? »
C’est cela qu’il faut écrire. Je vais tenter de donner l’exemple, mais frappez pas, j’ai des lunettes. Si vous êtes si malin, collez vouzi, donc !
Vouzi, on te demande.
De mon point de vue, se focaliser sur la « propriété lucrative » c’est faire fausse route, il y a mieux, beaucoup plus simple et efficace, sans tomber dans l’URSS…
Ne sautez pas au plafond, je m’explique :
La propriété engendre nécessairement une rente en nature ou financière (sinon on s’en fout d’être proprio).
Impossible à supprimer, puisqu’elle est engendrée de fait par la propriété.
Distinguer la propriété lucrative aboutit a des usines à gaz.
La question de fond est ailleurs, et c’est celle ci:
Puisque la propriété rapporte une rente, et, inversement, puisqu’une rente revient nécessairement aux propriétaires :
Question: Qui doit détenir la propriété des Ressources primaires? C’est important de les distinguer des autres ressources, car la propriété des Ressources primaires donne le Pouvoir économique absolu, puisque personne ne peut s’en passer, à commencer par le sol, le foncier!
S’il s’agit de propriété privée, on peut s’attendre à ce que la rente associée engraisse à n’en plus finir des privés, qui n’auront de cesse d’utiliser cette rente pour encore l’accroître, etc. Bref, le désastre que nous connaissons.
Par contre s’il s’agit de propriété collective, nous pourrions collectivement et démocratiquement décider de ce qu’on ferait de cette rente gigantesque.
Et là ça peut être extrêmement positif !
Il ne faut pas dénoncer la rente, car tout dépend de la manière dont elle est réinjectée, ou non, dans l’économie.
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Il est un fait que le Pouvoir réel est dans la Propriété des Ressources primaires, que sont en particulier le sol et ses ressources, les infrastructures et les entreprises systémiques, car sans elles le système ne pourrait fonctionner (Banque centrale, Production d’énergie lorsqu’elle est centralisée, réseaux de communications).
Et aussi le Savoir matérialisé dans des brevets.
Ceux qui contrôlent ça, contrôlent indirectement absolument tout, à commencer par les peuples et leurs gouvernements … sauf à ce que les États en soient les propriétaires.
Imaginez que ce soit le cas :
Nous, le peuple, à travers (ce n’est qu’un exemple d’actualité) la Propriété des ressources indispensables à la production de robots,
nous serions actionnaires des entreprises de robots etc., et pourrions décider des objectifs de ces technologies.
Objectifs que nous choisirions dans notre intérêt et non plus dans celui de l’oligarchie propriétaire.
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Par ailleurs, si nous le peuple, étions collectivement propriétaires du sol, nous pourrions en tirer une rente gigantesque, à travers la location ou vente de droits d’usage du sol.
Certains sont prêts à payer très cher le privilège de jouir des meilleurs endroits.
Cette rente permettrait à la collectivité de financer les innombrables besoins vitaux de notre planète et de ses habitants, et en y impliquant les robots.
Bref, l’économie ne serait plus au service de la minorité la plus riche, au mépris du plus grand nombre, mais elle serait au service du plus grand nombre et de l’éco-système.
La Propriété privée des Ressources primaires doit disparaitre au profit de droits d’usage de ces Ressources, dont la propriété serait collective, comme elle aurait toujours du l’être. Car la Terre appartient à tous. Nous n’en sommes que les locataires de passage.
Pas de commentaire, juste une remarque sémantique : j’ai déjà fait l’erreur dans une conversation. Nous discutions du crédit avec un ami. Celui-là, tendance libertaire, faisait l’apologie du crédit comme système de régulation de la masse monétaire. J’ai bien dit du crédit, pas de l’emprunt. J’avais bien du mal à le suivre. Jusqu’à ce qu’il précise : crédit dans un système bancaire NATIONALISé !
Je pourrait donc revoir mes textes, ainsi que leurs titres : propriété lucrative « privée« .
Nous sommes donc d’accord sur la nécessité de lutter contre la propriété lucrative privée. Ensuite nous discutons d’une propriété lucrative socialisée, ou publique, ou collective.
Bref, nous sommes d’accord.
baba
!!! Oui, sauf que lutter contre la propriété lucrative privée, devient superflu !!!
et du même coup élimine la gigantesque usine à gaz nécessaire à cette lutte,
ce qui laisse une liberté totale d’entreprendre,
cette liberté s’auto limitant par la disponibilité, ou non, d’indispensables Ressources primaires, propriété de la collectivité, qui peut ou non délivrer des droits d’usage selon leurs applications, afin d’éliminer certaines activités, et d’en favoriser d’autres.
Et puis qu’un type se fasse des coronnes en or massif, du lucre tiré de la propriété d’une idée géniale, ( imaginez Mozart, Pasteur….) ça n’est mauvais pour personne.
D’autant que ce fric ne peut servir à accumuler des Ressources primaires.
Il pourra certes collectionner des Rolex, et payer de faramineux loyers (qui financeraient la collectivité!) pour habiter les endroits les mieux situés. Mais en définitive c’est positif pour tout le monde. Lui et nous.
Par ailleurs les entreprises auront tout intérêt à s’orienter vers le juteux secteur de la remise en état de l’éco-socio-système, financé par la non moins juteuse rente issue de la Propriété collective des Ressources primaires…
Qu’en pensez vous?
Ah non ! Sur ce coup là, je suis moins d’accord : ça n’est pas qu’une question de formulation !
Faire l’impasse sur la lutte contre la propriété lucrative privée, c’est également contourner un obstacle par une pirouette sémantique, ne pas sortir le caillou de la chaussure.
La propriété lucrative est inscrite dans les cerveaux pire que des fadaises religieuses: la propriété lucrative est bonne, souhaitable, et morale (selon la doxa ‘officielle’). Un pauvre qui reçoit en héritage un appartement va aussitôt le louer à un autre pauvre pour en tirer un revenu. Les rebelles rappeurs rêvent de devenir banquiers !
Des petits retraités, qui se sont fait piquer leur retraite par des rentiers ont été incités à se comporter comme des gros exploiteurs en plaçant leurs économies. Ce qui fait que les vieux rançonnent les plus jeunes, notamment leurs propre descendance, que ce soit au travail, au logement, à la consommation. Comment leur sortir la gueule de la gamelle, à ces molosses ?
Nous pouvons échafauder des systèmes alternatifs, c’est souhaitable. Mais éviter la discussion sur la conversion de la propriété lucrative de « tout un chacun », c’est faire l’impasse sur un désir primitif : avoir de l’opulence sans travailler. Ne pas faire face à ce problème « psychologique », c’est renoncer à obtenir un soutien massif à un monde meilleur.
C’est le temps d’une longue négociation politique : comment faire lâcher la propriété lucrative au plus grand nombre ? En échange de quoi ? Comment établir que des vieux seraient mieux lotis avec de bonnes retraites, plutôt que pas de retraite et des revenus d’un capital ?
Sachant que ce sont les plus gros propriétaires lucratifs qui gouvernent, légifèrent et informent…..
Si la propriété des Ressources Primaires (qui incluent le foncier), est collective, il devient, de manière générale, impossible d’être propriétaire de son logement.
On ne pourrait être que propriétaire d’un droit d’usage du logement, (a durée illimitée), justifiant un loyer à la collectivité propriétaire du foncier.
On pourrait seulement hériter du droit d’usage, mais il faudra aussi continuer à payer le loyer, fonction du marché…
Ex: suite a une invention géniale, un type a perçu des revenus colossaux tirés de son invention, (qui, par exemple, a éradiqué la misère…).
Sa fortune lui permet d’habiter un hôtel particulier ile saint louis, dont il paye un loyer colossal, revenant donc à la collectivité.
A son décès, ses héritiers pourront y rester à condition de continuer à payer le colossal loyer, ce qui, à moins qu’ils soient à leur tour géniaux, pourrait ne pas durer très longtemps…
En tous les cas ils ne pourraient le louer à un tiers, n’en étant pas propriétaire.
Autrement dit, le seul moyen de faire fortune serait de rendre des services extraordinaires à la société. Qui s’en plaindrait?
Et non plus en possédant des choses incluant des Ressources primaires, puisque celles ci seraient propriété exclusive de la collectivité.
Ceci dit, il serait toujours possible de faire du fric en spéculant sur des œuvres d’art (sauf celles appartenant à la collectivité) ou des collections de Rolex, mais ça serait marginal, et ne dérange personne.
Donc, impossible d’hériter d’un appart, et de le louer.
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Vous allez peut être me dire que les moins riches ne pourraient alors être propriétaires de leur modeste demeure.
Ben oui, ils ne seraient pas propriétaires. Ils n’auraient qu’un droit d’usage à durée illimitée. Mais quelle différence ça fait ? Aucune:
Eux aussi devront payer le loyer correspondant au droit d’usage.
Mais comme d’un autre coté la collectivité pourrait leur verser un Revenu d’existence financé, entre autre, par les gros loyers, l’un dans l’autre ils n’auraient rien à débourser.
A leur décès les héritiers pourraient reprendre le droit d’usage s’ils le souhaitent.
Et s’ils ne le souhaitent pas, ils n’auront pas l’ennui d’avoir à vendre une propriété! Il leur suffira d’arrêter d’en payer le loyer.
En fait ce principe est hyper simple, et laisse un max de liberté tout en interdisant, de fait, de s’enrichir sur le dos des autres.
En fait je veux mieux que, interdire la propriété privée lucrative.
Je propose que que – de fait – cela ne puisse exister, sauf de manière marginale, sans incidence. (ex : œuvres d’art, collections, etc…)
Il n’est jamais bon d’interdire, car rien n’est plus excitant que de contourner les interdictions, et ça finit en usine à gaz..
Dans son projet, Friot part du principe que tous les individus se valent (du point de vue de leur utilité sociale), à qualification égale. Or c’est faux.
S’il a évidement raison d’écarter ceux qu’il appelle des « parasites », (les gros propriétaires), ce serait contre productif d’éliminer du même coup les talents extraordinaires.
On peut penser que ces talents sont déjà très heureux de s’exprimer, mais il est un fait que les humains sont sensibles à la carotte (tout comme au bâton.), et il serait dommage de perdre des talents, qui se diraient « à quoi bon »… (ben oui, un homme est un homme)
J’ai manqué de clarté : la proposition initiale n’est pas en cause. Je ne parle pas de dispositions règlementaires, je parle de psychologie. De psychologie de masse. De désirs, de conatus, voir à l’extrême, d’hubris La question n’est pas tant de choisir tel ou tel cheminement règlementaire, il existe de nombreuses propositions à examiner, dont celle exprimée ici en début de conversation.
C’est EN PLUS, une rééducation, un suivi, que j’appelle de mes vœux. Si au fond la majorité des français préfère sa petite propriété lucrative personnelle à une refonte des rapports sociaux, peu importe alors la méthode : interdiction frontale, contournement fiscal (taxer progressivement jusqu’à 100% les revenus de la propriété lucrative), mise en place progressive d’un système monétaire de remplacement.
Quelles que soient la finalité, le plus important, politiquement, n’est pas de mettre au point la succession juridique d’évènements, mais la négociation avec le peuple, pour qu’il renonce à sa petite propriété lucrative.
Dominique, tu as indiqué ton regret de me voir accroché à la propriété lucrative. C’est inexact. Je suis attaché à prendre en compte la forme mortifère, profondément ancrée telle la pulsion de mort qui mène un pauvre qui hérite à l’occasion d’une quelconque propriété lucrative, à la mettre en œuvre avec toute la force possible. De « soutien » au progrès social, il se transforme instantanément en « social-traitre ». J’ai un exemple personnel : la dame est incontestablement « pauvre ». Je la rencontre dans un camion de la croix-rouge en allant donner des trucs et des machins à des sdf, un soir de grand froid. Elle donne de son temps pour les maraudes : parka fluo croix-rouge, fourgon splendide, café soupe, et couvertures. Hé bien elle raconte les petits soucis qu’elle a avec les locations issues d’un héritage de sa mère. Non déclarées, bien sûr sinon ça ferait sauter des allocs. J’ai tenté une approche sur l’anormalité matérielle et sociale, ainsi que philosophique de sa situation : je ramasse des loyers, puis je vais donner de la soupe aux mal-logé.
Elle et moi, on a eu l’impression d’avoir la conversation en moldave traditionnel. Rien compris. Limite elle m’a demandé pourquoi je lui parlai en polonais.
Test : au cours du prochain repas de famille, lancez deux scuds : « Interdiction de la propriété lucrative (immobilier, actions, titres de créances, placement) » et « réduction du droit d’héritage à la propriété d’usage ». Puis revenez raconter !
On n’en est pas à interdire ! On en est à faire admettre l’idée que la propriété lucrative, c’est pas bien !
Oui, ok. La propriété lucrative est inscrite dans les cerveaux, c’est incontestable, et c’est pas bien.
Mais je ne crois pas qu’il faille attaquer frontalement sur ce sujet, car le rejet est massif. D’autant que à défaut de supprimer l’héritage, on peut le vider de sa nocivité !!
Car l’héritage ne serait pas nocif, s’il ne permettait plus d’accumuler des biens, qui permettent de tirer une rente locative sur le dos des non propriétaires.
Pour cela la collectivité pourrait racheter l’ensemble du foncier (ce qui serait possible en créant la monnaie nécessaire, quitte à provoquer une inflation transitoire).
On pourrait alors hériter – seulement – d’un « droit d’usage », auquel cas il faudrait continuer à en payer le loyer à la collectivité, ou sinon l’abandonner, et restituer le bien à la collectivité…
Il serait alors impossible d’en tirer une rente locative. Il deviendrait impossible de faire du fric avec du fric, et ainsi de concentrer les richesses au détriment du plus grand nombre.
En même temps, il faut parler de la rente gigantesque que la collectivité tirerait de ces « droits d’usage », qui serait redistribuée sous une forme ou une autre…
Financer quantité de nouvelles activités utiles à l’éco-socio-système…
Oui, d’accord, mais dans la pratique, tu sautes des étapes.Je pourrais intercaler entre chacun de tes arguments : »Si tu es un démocrate, tu envisages de soumettre une ou des lois, un bout de constitution, donc obtenir plus de 50% d’approbation à un référendum ? ».
Nous pourrions convenir sur le point essentiel : tu présentes un mécanisme d’après. D’après le capitalisme donc.
Et je vais plutôt aller me frotter au nécessaire assentiments qui est souhaitable de rechercher. Un consensus pour un nouveau départ, une redistribution des rapports de force. Sans se limiter à éjecter une oligarchie pour y placer une nomenklatura.
Ce n’est pas « à la place », mais « en plus ». Notre problème est moins lié au fait que des tondeurs nous tondent, qu’au fait que la majorité d’entre nous « aime » ça.
En période de questionnements, puis de mise en action, c’est comme quand on construit une maison, il y a des corps de métier. Le plombier ne sais pas faire une toiture, mais aucun n’imagine se passer de l’autre.
-Éducation populaire
-Élaboration démocratique d’un choix de sociétés mûrement construite. Dans l’esprit open-source, opposé de l’esprit des négos TAFTA.
Les deux avancent simultanément, même si chacun pige pas tout dans les plans de l’autre. Mais bon, le plombier ne va pas vérifier le tableau électrique.
Je vous la refait pour un bateau, avec le charpentier et le diéséliste ?
Ce sont les « points durs », des comportements ancrés, dont la plupart sont des « croyances religieuses ». T’as déjà essayé de convaincre de l’inexistence de dieu à la sortie de la messe ?
C’est une spécificité de ce site que de chercher les maillons manquants entre les idées politiques et la pensée « raisonnante » de ceux avec lesquels nous prétendons « faire société ».
C’est plus proche de la pédagogie. Bien sûr il faut concevoir, partager, corriger, choisir, rechoisir des mécanismes politiques, mais si ce stock d’idées ne peut pas atteindre le cerveau des moutons, autant rester couchés.
Des mécanismes financiers sont construits, et peuvent être déconstruits. Il n’y a juste un problème, se mettre d’accord sur le ou les machins mis à la place, parmi des centaines d’autres possibilités. OK. Maintenant projette toi à la sortie d’un meeting d’un quelconque partie débilitants (ils ne le sont pas tous). Et va vendre ton idée. On trouve des gilets kevlar sur Internet.
J’aurais du commencer ma réponse par un HénÔrme : Mais nooon!…
…