Article 40 de la constitution actuelle
« Les propositions et amendements formulés par les membres du Parlement ne sont pas recevables lorsque leur adoption aurait pour conséquence soit une diminution des ressources publiques, soit la création ou l’aggravation d’une charge publique. »
Haaaa… Voilà une belle saloperie. Du Sarko tout craché. Gardez les sous pour les banquiers en priorité !
Nous voilà donc au sein d’une société (anonyme) nationale, n’ayant que son bilan à l’esprit.
Cet article est violé chaque fois que nos chers représentants votent une diminution de charges ou d’impôt offerte sans contrepartie aux riches. Je vous rassure, le gouvernement passe ce genre de saleté par ordonnance. Sans bruit de la part du conseil constitutionnel, qui ne fait que là où on lui dit de faire. En revanche, le gouvernement n’est pas concerné : « formulés par les membres du Parlement ».
Géniales, les ordonnances. Lisez bien : les ordonnances (gouvernementales, donc) ne sont pas couvertes par cet article.
En attendant, l’état s’interdit totalement, sans précision, ni discernement, de créer des aides sociales. Ou d’en améliorer d’autres.
Mais alors, la loi française de 73 ou 123 du traité de Lisbonne sur le financement de l’état par les banques privées ? 50 Md€ de charges par ans.
Alors les mecs ? Vous faites quoi ? Ah ben non, le racket des banques était signé avant que cet article n’apparaisse. Proposition et amendement : cet article concerne le futur et préserve le passé.
Cet article n’a simplement aucun sens. Ce n’est pas le rôle d’une constitution de rentrer dans de tels détails. Cet article a été soufflé par les rentiers qui se gavent sur l’état français : ils ont besoin d’être sûrs qu’ils seront payés quoi qu’il arrive. Donc que l’état n’engage aucune dépense qui compromettra leurs dividendes.
A virer ! Napoléon avait rétabli les « délégations » dès son accession au pouvoir.
La délégation, c’est l’expression qui signifie que les gros fournisseurs de l’état (banque, armement et autres godillots….) obtiennent le droit de se faire payer leurs factures dans n’importe quelle trésorerie, avec un droit de cuissage sur les rentrées fiscales. Les premiers sous sont pour eux. S’il en reste, il y aura des fonctionnaires payés, des routes, des hôpitaux…Après, seulement après. S’il en reste.
Voltaire a fait une fortune que l’on comparerait avec celle de Tapie avant son procès. Un héritage de plus de 200 millions de livres à l’époque, sur des arnaques aux factures : je livre 10 000 paires de chaussure, mais je fais signer un bon à payer pour 100 000. C’est ça Voltaire ! Ou alors, semelle en carton pour tout le monde ! Voltaire, grande gueule sans faute d’orthographe, stylé, mais un petit Tapie, sans la vulgarité. “ un pays bien organisé est celui où le petit nombre fait travailler le grand nombre, est nourri par lui, et le gouverne ”.
Vous avez compris, les gueux ?
De fait, en interdisant à l’état de s’intéresser à des investissements non productifs au sens marchand, ou de soutenir une économie chancelante, cet article reproduit l’esprit de la délégation, au profit des créanciers financiers du trésor public, anciens donc soigneusement épargnés et éternels par essence.
Cet article veut aussi dire : « Il est interdit de pratiquer une politique de relance et couronne les politique d’offre ». Bim.