Il y a d’autre possibilités
Allons à l’os : le règne du crédit et de l’actionnariat tout puissant n’est qu’une possibilité parmi d’autres. Imaginer des pansements sur la jambe de bois est une farce de nos dirigeants.
L’actionnariat décide qui travaille, à quel prix, qui déplace ses usines ou ses bureaux, qui fusionne, et optimise sans cesse ses revenus à ne rien faire en ayant la main sur tous les paramètres, notamment salariaux. Qui recours à l’état pour payer les dégâts, tout en organisant librement les meilleurs moyens de ne pas payer l’impôt. L’actionnariat s’est organisé des moyens supérieurs à ceux de l’état. Sa volonté force celle des citoyens. Le principal moyen est d’obliger l’état à recourir aux « marchés », ce qui crée de la dette inutile qui force notre gouvernement traitre à lui obéir.
Il est possible de créer des entreprises, de l’activité, par des investissements issus de la cotisation. Il est possible de donner des retraites décentes à tous, sans conditions. Un salaire permettant une vie décente, dont le montant prend en compte la qualification, qui évolue au cours d’une vie et ne s’interrompt jamais, même pendant la maladie, permet l’inactivité, même volontaire, et qui est précisément évalué par des chercheurs qui savent lire une comptabilité, des statistiques d’origine officielle, bref, qui savent compter.
Prenons un exemple simple : la somme des montants qui échappent au fisc par le fait des banques privées qui participent de l’évasion, ajouté aux sommes offertes aux riches par des niches fiscales sur mesure, plus tous les produits de la propriété lucrative, comme les intérêts sur la dette crée artificiellement par des dispositions qui constituent objectivement une trahison d’état, dans le déni absolu de démocratie, les dividendes et intérêts versés à des inactifs fortunés représente plus de 700 Md d’€ soit 30% du PIB. Il n’en faudrait pas tant pour financer le salaire à vie et l’investissement sans intérêt. Et pour rendre leur capital aux petits épargnants qui participent sans le savoir à cette horreur.
Ce qui passe par le ratatinage de la propriété lucrative, ce qui ne devrait poser aucun problème conceptuel à 99% des français qui n’en usent pas ou d’une façon minuscule. Expliquer cela, puis faire un référendum sur le salaire à vie, ce ne serait plus une majorité, mais un plébiscite digne de la Corée du Nord !
Les petits capitalistes, les particuliers bernés par leur banque sur des produits de placements lucratifs seraient remboursés en peu de temps. Celui qui criera à la spoliation des petits épargnants sera bien sûr un gros épargnant, ou son représentant secret ! Qu’il y ait des discussions, des ajustements, des mesures de transitions et probablement de gros tangages, pourquoi le cacher ? En retirant leur gamelle à moins d’un % de puissants aux commandes, on peu s’attendre à du grabuge. Et alors ? Vous connaissez l’histoire de la grenouille qu’on met dans une casserole d’eau froide, qu’on met sur le feu ? Comme la chaleur monte lentement, la grenouille se laisse bouillir. Nous sommes tous des grenouilles.
Le salaire et la cotisation, qui est un formidable moyen de « graisser » le fonctionnement de la société dans ses aspects matériels, sont aujourd’hui emprisonnés dans des dogmes sadiques, polluants, pour le bénéfice d’une minuscule quantité de winners qui vous ont fait croire que votre salut passait par son enrichissement. « Les entreprises créent l’emploi », voila une des plus grosses conneries qui vous fait accepter la misère !
La privatisation de la monnaie, des revenus des outils de production, des médias, est une entreprise criminelle, qui fera bientôt passer Pol-Pot et Staline pour des amateurs : n’ont-ils pas échoué là où Goldman-Sachs triomphe ? C’est de cela que vient naturellement le chômage, les mauvais salaires, la couverture sociale en perdition, les services publics à la ramasse.
Oui, les outils de productions, qui ne fonctionnent qu’avec votre sueur, devraient être votre propriété d’usage. Oui le monopole du pouvoir des actionnaires sur vos salaires ou votre chômage n’est rendu possible que par votre passivité. et votre indifférence.
Vous pourriez recevoir un salaire dès votre majorité légale, jusqu’à votre mort, sans condition d’emploi. Que ce salaire de survie (soyons concret : 1,6 fois le smic actuel et plus si vous avez une compétence professionnelle) vous soit donné sans condition, vous ne pouvez pas y croire ? Évidemment, la nécessité de produire ce qui nous loge, nous habille, nous nourris, corps et esprit, suppose des mécanismes un peu plus compliqués que cet exposé : mais les froides statistiques nous prédisent plutôt 20h/semaine que 40.
Imaginez le bouleversement : le patron n’a plus la charge de la majeure partie du salaire, qui est assurée par un système de cotisation fort, de l’ordre de 50% du salaire total, voir plus pour assurer un vrai service publique de l’investissement, déconnecté de l’épargne lucrative. Finie fiche de paye et DAS ! Ce système remplace toutes les taxes et impôts divers qui attachent le petit chef d’entreprise, l’artisan à des papperasses qui sont autant de risques d’erreurs, donc de punitions/redressement. J’arrête là, allez voir Friot.
Vous pouvez avoir un petit avant-goût :
Et comment on finance tout ça ?