Ce sujet est récurent sur le site. Et c’est pas près de changer.
Tout militant qui s’agite se heurte à l’indifférence du public. Les arguments pour ne rien faire pleuvent comme la mauvaise foi dans un débat télévisé.
Exercice du jour, rédigez en une phrase de 12 mots maxi, à votre manière :
« Vous n’êtes pas formés par ce que ça ne sert à rien de faire de la politique, parce que vous serez formés, cela servira à quelque chose de faire de la politique »
Encore une histoire de poule et d’œuf.
Les traités européens et ce qu’il reste de notre (anti-)constitution nous enferment, il ne reste aucune loi nous permettant de nous sortir de la merde. La cariatide* a peur et baisse la tête.
Former ou informer la cariatide*, voila qui suffit à outrepasser les limites que le petit nombre lui impose. Point n’est question de solliciter des marches révolutionnaires, et nos allusions fréquentes au grand soir sont des plaisanteries au deuxième degré : le grand soir, c’est une nouvelle dictature qui renverse la précédente.
Une cariatide qui ‘voit’ qu’elle porte un petit nombre et s’épuise à le nourrir, avec sa peine pour seul contrepartie, cesse de se comporter comme une imbécile de colonne, et par l’abandon de poste et l’expression simple de ses souhaits, les réalise.
(Article du webmaster de vuncf.org qui lui permet d’entrer à l’académie française, de remporter haut la main le Goncourt, et enfin de vivre riche et célèbre, adulé des femmes)
*Cariatide = réduite parfois dans les dictionnaires neuneus du net à une statue de gonzesse qui soutient un édifice, elle est en fait la représentation de la masse, de la foule, du peuple en ce qu’elle est la nature même de la société, sont absence provoquant l’écroulement de l’édifice. La cariatide est le grand nombre par opposition au petit nombre, singulier et minuscule, porté, nourri par une cariatide qu’il gouverne et qui le nourrit (Voltaire dans le texte, mais ça marche aussi avec Gramsci). C’est très à la mode de citer Gramsci, c’est même faisable sans l’avoir jamais lu. La preuve.