L’idée de réécriture de la constitution, introduite par Etienne Chouard, se heurte naturellement à de nombreux obstacles :
- La nécessité d’une éducation populaire
- Le partage d’un vocabulaire, d’une culture
- Faire naitre des projets de constitution crédibles (Allez voir par exemple ça). Notez en passant qu’il existe déjà des projets. Pourquoi ne pas aller les voir pour se chauffer ou s’en inspirer ?
Ne nous arrêtons pas là, Il faut poursuivre par la pensée : OK, nous avons une nouvelle constitution démocratique. Et ensuite ?
Une nouvelle constitution amène automatiquement une réforme législative. On doit réécrire nos lois pour les rendre conformes à la nouvelle constitution.
Et on met quoi ? On vire quoi ? On change quoi ? N’imaginez pas un instant déléguer cette réflexion à des experts ou des partis politiques, ils vous ressortiront les mêmes plats réchauffés.
Réécrire une constitution, c’est redonner la parole au peuple. Super ! Pour dire quoi ?
La démocratie suppose des citoyens actifs et cultivés, et non plus des électeurs passif, possiblement incultes et mineurs (comme des gosses).
Des électeurs d’aujourd’hui confient les clefs à des représentants qui s’occupent de tout. Inutile pour un électeur de maitriser la gestion du pays : cela ne sert à rien !
Des citoyens qui s’occupent eux-même de leurs affaires dans une démocratie doivent être capables politiquement, et cela s’exprime au final par des « projets ».
Ceux-ci préfigurent, amorcent, les futures discussions.
En effet, une constitution démocratique organise les pouvoirs. Notamment le pouvoir législatif du peuple, par une démocratie directe.
Cette constitution peut se réserver les domaines les plus essentiels et donner des principes intangibles par exemple sur la monnaie, sur le périmètre de l’action de l’état.
Mais la constitution de dit rien sur la corrida par exemple. Il y a des gens pour et des gens contre. Cela relève du législatif (les lois), pas du constitutionnel (la constitution).
La venue de la démocratie directe permet aux citoyens de se saisir des questions dans le cadre de la constitution, mais ne préfigure pas la réponse à la question « Doit on autoriser les corridas ? ».
Elle décrit les assemblés et les procédures pour mettre la question sur le tapis, et les procédures pour entériner puis exécuter le choix du peuple.
Alors il me semble utile de préparer la suite avec des projets, des essais.
Si la constitution reprend la monnaie aux banques privées, il serait bien souhaitable de préparer sans attendre l’après racket bancaire.
Si on retire le droit divin des actionnaire, comment s’organisent les pouvoirs dans l’entreprise ?
Si la monnaie redevient un bien commun, comment le gère-t-on ? Quelle politique monétaire ?
Vous êtes patron de PME : Préparez votre copie sur une gouvernance moins autoritaire, et donnez votre avis sur les nouveaux devoirs d’employés qui ne seront plus vos sujets, mais réellement des collaborateurs.
Vous êtes salariés : Comment allez vous participer aux discussions, comment allez vous assumer vos nouveaux droits ?
Le tirage au sort, c’est super, mais concrètement on fait comment ?
Et réunissez vous un minimum pour en parler : sinon le droit du travail sera pondu par des banquiers et des rentiers.
Le sujet est sans fin, mais nous sommes nombreux !