1 – Attendus :
Notre société génère malheurs, injustices, esclavage à l’argent et destruction de notre biotope.
L’approche par le traitement des effets ne change jamais rien : des milliers de braves gens s’échinent à soigner les blessures causées par notre monde violent. Toutes ces actions, moralement peu discutables, ont l’inconvénient de réparer gratuitement, en partie toutefois, les dégâts; Ce faisant, ces personnes déchargent nos maitres de toute obligation de justice.
Si nous voulons donner un cadre de vie décent, et non pas une soupe et une couverture, si nous voulons vivre sans peur du lendemain, il nous faut soigner en donnant des médicaments efficaces, et non pas soulager un peu en épongeant le front du fiévreux.
Les pouvoirs en place, publics ou privés, nous emmènent inexorablement vers la dégradation de nos vies privées, tout en détruisant les structures de la société non lucrative : éducation, santé notamment.
En remontant des effets vers leurs causes, puis aux causes des causes, de feuilles puis en brindilles, puis en branches jusqu’au tronc, nous constatons que notre constitution organise notre impuissance politique au profit d’un nombre minuscule de privilégiés.
Changer de constitution suppose la convocation d’une assemblée constituante, dont nous souhaitons qu’elle écrive une vraie constitution démocratique. Une telle constitution protège tous et chacun des abus de pouvoir. Cette constitution doit assurer à tous et chacun des recours contre ces abus de pouvoir, quels qu’ils soient, et non pas organiser ces abus, comme c’est le cas.
Si la constituante représente les mêmes intérêts qui nous gouvernent depuis plus de 200 ans, alors autant faire l’économie d’un processus qui, au mieux, donnera les mêmes effets. Comme cela est admirablement démontré, la seule constituante démocratique, donc une constituante qui nous ressemble, est une constituante tirée au sort. Donc ni député, ni sénateur, ni « expert », ni haut fonctionnaire.
Une constituante réellement libre pourra alors refléter la société qu’elle organise. Reste à lui donner sa feuille de route. Seule une population éclairée peut comprendre les enjeux, réfléchir à un ou des choix, et les transmettre à la libre constituante. La population aujourd’hui est incapable à 99% de comprendre ces mécanismes et leur conséquence dans la vie quotidienne. C’est aussi pour cela que rien ne change : qui parle de la constitution ? Comment penser alors qu’un référendum, aujourd’hui, changerai quoi que ce soit.
2 – Par ces motifs :
Sinon la totalité, la plus grande partie des français doit être avertie et préparée. Si chaque citoyen peut être constituant, alors tous les citoyens doivent comprendre Constitution, Constituante, Démocratie, Pouvoirs et autre concepts directeurs de notre vie quotidienne.
Il s’agit bien d’éducation populaire et la forme de l’action la plus adaptée aujourd’hui au contexte est la contamination virale par internet. Les médias étant aux mains des promoteurs de la constitution actuelle, qui leur convient parfaitement, il est illusoire de compter sur eux.
S’agissant d’un processus d’éducation populaire, ce n’est pas un « coup ». C’est un long processus, qui s’organise et s’exécute sur de longues périodes.
Il s’agit ni plus ni moins de changer de constitution et de la faire nous-même.
3 – Moyens proposés :
Les acteurs à pressentir sont ceux qui ont déjà développé une méfiance envers notre système politique. Que ce soit des organisations comme Attac, Comité Roosevelt, les associations faisant la promotion de systèmes sociaux ou monétaires alternatifs, celles traitant de la démocratie (ou de son absence) dans de nombreux domaines : écologie, nucléaire, Europe, Finance, insertion pro…..
Sont également aujourd’hui à sensibiliser toutes les associations promouvant et/ou pratiquant des activités sociales qui ont pour but de soulager la misère et les inégalités en général. Par le terme misère, je ne parle pas que de misère financière, mais également de misère morale : menace de licenciement, menace de délocalisation, réduction annoncée des salaires, des retraites, des mesures sociales.
Tous ces acteurs doivent être convaincus qu’en abordant le sujet qui leur est cher en passant par la case « constitution », ils se donnent les meilleures chances d’arriver au résultat auquel ils rêvent sans espoir. Leur approche nécessite un autre type d’ « éducation populaire ». Ce qui suppose qu’ils mettent partiellement de côté leur revendication précise, tout du moins qu’ils réservent une part de leur énergie à ce projet.
Ayant convaincu une masse critique, des moyens modestes mais essentiels doivent être déployés pour permettre des discussions : sur un sujet donné, des « gens », issus de tel ou tel mouvement, ou bien totalement indépendants seront amenés à se parler. S’en remettre à un parti, ou une association particulière est hors de propos. Il s’agit de mettre en place un serveur de forums, aménagé d’une façon particulière.
Rentrons dans les détails.
Organiser la coordination d’un projet qui procède comme suis :
Pendant 6 mois, rassemblement d’un noyau dur, et écriture d’une charte d’objectif : c’est celle-ci qui représente le projet à l’extérieur en direction d’autres acteurs à pressentir et en direction du public qui ne doit pas prendre connaissance du projet de la bouche de Pujadas ou de Pastré (Conseiller ultra libéral de Hollande pour l’économie).
Dès le départ, entamer la rédaction de ce que j’appelle « fiche » dans ce mémo. Un document qui décrit un problème « constitutionnel », critique la version actuelle, en démonte les effets pervers. Et propose des solutions.
Quelques exemples :
- Pouvoirs et contre-pouvoir : exécutif, législatif, justice
- Monnaie : Euro et ses contraintes
- Création monétaire
- Investissement
- Le pouvoir démocratique de la cotisation
- Droit à la richesse illimitée
- Droit des successions et démocratie
- Média et indépendance
- Assemblées populaires et tirage au sort
- Mandat irrévocables et inattaquables, multiples et reconductibles
- Gratuité des ressources naturelles (on ne fait pas un chèque à la mine quand on extrait du minerai)
- Référendums et recours populaires
- Salaire et rapports de force
- Propriété lucrative et propriété d’usage
- Echanges internationaux
- Productivité
- Actionnariat
- Contrôle du mouvement des capitaux
- Mobilité des personnes morales
- Biens communs
- Privatisations, nationalisations
- Banque commerciale et banque financière
- Assurance vie et placement : une ponction illégitime sur le travail.
- Immigration
- Dettes et leurs légitimités
- Salaire à vie
- La hiérarchie dans l’entreprise : droit exclusif d’embauche, compétence et certification, emploi et travail.
- Histoire politique de la France depuis 200 ans : 200 ans de règne des possédants.
- Transition énergétique
- Mythe de la croissance
- Décroissance
- Europe totalitaire : gouvernement dictatorial par les traités et les règlements, en l’absence totale de démocratie, même représentative.
- Désirs, Ambitions : le chaos des envies contradictoires, l’individualisation, la mort des communautés nationales au profit des communautés religieuses ou ethniques.
- Gouvernance par la peur
- Les chiens de garde
- Structure des entreprises : rafraîchissons la SCOOP.
- Se préparer à être constituant.
- Le vote Blanc : Captation de la démocratie par les partis.
- Le déficit budgétaire et le chômage.
Vous voyez que cela va très vite. Imaginons une préparation foisonnante de 200 fiches ou plus.
Chaque fiche fait le constat de la situation actuelle, en utilisant abondamment les liens vers des conférences, des textes, des blogs afin de donner aux citoyens les plus variés intellectuellement une vision minimale du sujet. Il ne s’agit pas de plaire à des chercheurs du CNRS, mais d’attirer l’attention des téléspectateurs de M6 et TF1. Et de tout ceux qui risquent de le prendre de travers. Notre public n’est pas constitué de nos amis déjà au courant et qui nous aiment, mais plutôt de ceux qui pense n’y connaître rien, ou que leur intérêt immédiat et personnel pousse à nous détester..
Ensuite, le sujet est lié à ses barrières constitutionnelles actuelles, et suggère d’autres solutions démocratiques. Il en ressortira inévitablement qu’un sujet particulier trouve toujours plus de solution avec de la démocratie.
Ce processus dure une année de plus, tout en renforçant le pool de participants. Et la contamination virale doit être activée. Les acteurs doivent disposer d’outils pédagogiques hautement disponibles sur Internet.
Quatre mois avant la fin de cette période, on lance une « élection » : retenir 52 fiches parmi toutes celles préparées. Les autres sont conservées, voire enrichies car elles auront une autre fonction plus tard.
Ces 52 fiches sont ordonnées pour obtenir un effet pédagogique maximum.
Tous les « amis » de cette démarche doivent alors préparer, si possible pour chacune des 52 fiches, une action militante d’éducation. Chacun selon son tempérament, ses méthodes, son art. Conférence, stand sur le marché, expo. Vidéo. Tract. Théâtre de rue. Émission radio.
Ensuite, l’année fatidique arrive.
Cette année-là, tous les acteurs respectent l’ordre déterminé. Chaque semaine est dédiée à une fiche. Tous les acteurs, simultanément, manifestent publiquement, à leur manière, avec leur langage et leur méthode. Chaque semaine est un choc démocratique. Chaque semaine, tout ce que le pays compte de gens souhaitant vraiment changer les choses interpelle toute la population.
Il ne l’interpelle pas pour l’engueuler ou la faire rire, mais lui montrer, lui expliquer, lui suggérer. Par exemple aujourd’hui un interlocuteur « de base » qui entends parler de constitution, de démocratie a une attitude de déni. Quitter l’Euro ? Quelle horreur !
D’où l’idée que pendant une semaine, le même sujet est développé de tant de façons différentes que la probabilité de faire se rencontrer l’électeur et le citoyen pour une saine compréhension des problèmes devient forte.
Un sujet à la fois. Un sujet par semaine.
Il est absolument essentiel que chaque acteur se retienne de courir après les médias. Voir courir pour leur échapper ! Et surtout ne pas leur répondre (j’te parle pas à toi !)
Le message rabâché doit être le suivant : « Nous avons besoin d’une nouvelle constitution, et nous devons la faire nous-même ».
4 – Quelques mots sur l’organisation proprement dite.
Probablement sous une forme associative, l’organisation est une courroie de distribution. Elle n’a pas vocation à filtrer, ou à donner une orientation politique au sens actuel du terme.
La religion du projet existe néanmoins : Une nouvelle constitution écrite par une constituante tirée au sort. Cette constitution instaure la puissance du peuple et la protège des pouvoirs indispensables qu’elle institue.
Le reste découle de cette démocratie, qui offre à tous les militants et à ceux qui le deviendront, le réel moyen d’instituer une société sereine et (plus) heureuse.
Cette association doit être un modèle : puisque nous « vendons » de la démocratie, il sera bon de prévoir le tirage au sort au sein de l’association comme moyen de sélection à chaque fois que cela sera possible.
5 – Les avantages « cachés »
Une telle entreprise présente tout un tas d’avantages :
Elle fédère tous les mouvements alternatifs, les mouvements militants, qu’ils soient locaux ou nationaux. Elle mobilise aussi tous ceux qui n’ont pas trouvé de thème précis, mais qui souhaitent mieux comprendre puis améliorer leur environnement social.
Autour d’un thème forcément commun, les militants « spécialisés » pourront acquérir une connaissance plus générale du contexte politique de leurs revendications. En resituant leur action, ils découvriront souvent que leurs soucis prennent leur source dans la constitution.
Un petit exemple rapide : l’action des syndicalistes entérine implicitement la toute-puissance de l’actionnariat. Remettre en cause l’idée même d’actionnariat et remettre en cause le droit divin du patron fait disparaitre le problème, donc la nécessité de se battre pour une solution; et les fera réfléchir à une nouvelle organisation, avec de nouveaux problèmes et de nouveaux obstacles à réduire. J’espère que les récriminations sur les licenciements boursiers s’éteindront une fois bien comprise la propriété lucrative, la succession par héritage et la mondialisation. Parce qu’alors, une réflexion sur une nouvelle constitution pourrait s’avérer bien plus efficace que trois jours de séminaire avec le MEDEF.
Non seulement tous les actifs politiques (activiste, c’est trop connoté) vont acquérir une culture démocratique de grande valeur en soi, mais, à travers la diffusion locale, de proche en proche, participer à une authentique opération d’éducation populaire de très grande taille.
Pour chaque participant, il sera nécessaire d’accomplir un travail assez fastidieux de propagande : Imaginez que chaque militant décide de convaincre 10 personnes à s’intéresser fortement au projet, dont trois qui feront de même et une qui se joindra à une équipe. En théorie, avec 1000 militants au départ, la totalité de la population est contactée en 7 générations. Évidemment, ce n’est pas la pratique, mais n’oublions pas que le but n’est pas de transformer 65 millions de français en militants, mais de faire connaître et comprendre quelques concepts simples.
Imaginez aussi les effets d’une telle « campagne » d’éducation.. Avons-nous quoi que ce soit à perdre, quand il s’agit d’éducation populaire ?
Que dirons-nous lorsque le système craquera, et que les français replongeront dans les illusions de démocratie, si la constituante est choisie par les actionnaires du CAC 40 ?
Avons-nous vraiment le choix ?
Quoi qu’il advienne, les groupements qui participeront à cette œuvre recevront immédiatement de grands bénéfices. Ils gagneront à avoir une vision plus large de leurs combats d’origine. Ils auront une approche commune avec le public, une bien meilleure visibilité.
Une population qui sait très exactement comment elle est mangée par ses dominants saura lui résister d’autant mieux qu’elle connaîtra les vrais objectifs et les moyens de ses bourreaux.
Bonjour et merci pour ce travail cet outil , à savoir quand même que cet outil qui utilise l’informatique est je le pense sincèrement; vérolé. Car nos amis d’Amérique espionneront soigneusement toutes contributions crypter, vpn ou thor..
Je ne pense pas pouvoir gagner une bataille démocratique réelle à ciel ouvert .
ça fait trois siècles qu’ils nous lobotomisent;le travail pour qu’il s’ arrête et se transforme en création va prendre beaucoup plus de temps que ce que vous pensez.
Contribuons tous même cinq minutes par jours car cette démarche est pour moi le chemin.
Nous n’avons rien à cacher !
« Qui trop embrasse mal étreint »!
Je pense qu’il faut au plus vite mettre fin à notre » impuissance politique » comme dit Etienne.
Pour cela il n’y a que deux moyens démocratiques et efficaces.
1° Obtenir le référendum d’initiative citoyenne (RIC) en toutes matières dans l’article3 de la Constitution
2° Obtenir la mise en place d’une constituante tirée au sort ;
Le RIC permettra d’avoir la CTAS et la CTAS permettra d’obtenir le RIC puisque plus de 80% des Français sont pour.
Ce site étant plus axé sur la CTAS je propose de ce concentrer sur cette objectif!
Étienne le dit il faut se concentrer sur UNE chose et être des millions dans la rue le moment venu pour le demander.
Il est ridicule de demander à des Français moyens de rédiger ex nihilo une Constitution alors que l’on peut prendre comme base de réforme celle en vigueur où une autre qui semblerait meilleur aux tirés au sort.
Cela effraiera moins les participants..